La responsabilité est la tâche la plus haute que chaque être humain peut avoir, la responsabilité de se construire soi-même. Ce "souci de soi", cette construction de soi par soi, est le signe de la véritable culture d'un homme
ResPonSaBiLi-T
essai écrit sous forme de livre-site interactif www.responsabili-t.com à lire au cas par case
A.LA TERRE
B.LA PHILOSOPHIE
C.L'HISTOIRE
D.LES RACES
E.LA RELIGION
F.LA POLITIQUE
G.LA SCIENCE
H.LE SPECTACLE
I.COMMUNICATION & MASS MEDIA
J.LES MEDIAS
K.LES ETAPES DE LA VIE
L.LA VIE SOCIALE
M.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
manuscrit de
Patrick Lener , 15 mont-saint-jean 67210 Obernai tel 03 88 95 05 03 / 06 80 88 94 47 lener@lener.fr,
envoyé le 06 juillet 2007
a.LA TERRE
a.LA TERRE
a1. PLACE DANS L'UNIVERS
a.LA TERRE
§a11. Création
§a12. Responsabilité réciproque des éléments
§a13. Place dans le système solaire
a.LA TERRE §a11. NOTRE SUBCONSCIENT EST ENCOMBRE PAR LE TERME DE CREATION, qui renvoie à une origine première. L'origine serait production , par un créateur qui, lui, serait forcément antérieur, et donc lui-même créé en "avant-première"…par qui… ? et lui-même par qui...?... à l'infini. En nous désencombrant pour nous contenter de choses plus observables nous pouvons nous figurer une notion de mise en forme d'un état de chaos ; nous pouvons suivre cet état qui s'est organisé et pointer même où nous , homme du XXIème siècle, en sommes dans ce parcours de la chaîne d'assemblage. Sans les révélations hébraïques colportées jusqu'à nous décrivant l'action d'Élohim dans le livre de la Genèse nous n'aurions jamais su et cru qu'au commencement "Dieu créa le ciel et la terre". Nous n'aurions pas associé cette idée de création à une idée de dépendance infinie envers ce créateur.
a.LA TERRE §a12. LE SCHEMA DE LA MISE EN FORME ET DE L'ASSEMBLAGE en continuation remet en cause le terme création issue d'une signification hébreu "d'enfanter" en transitant par une grecque puis latine de "production naturelle ou artificielle" . La signification naturaliste est un cours continu où la nature se suffit à elle-même. La création est une activité productiviste, un "on going process" instinctif ou délibéré, réflexe ou réfléchi que la nature, les animaux et l'homme ont à des degrés divers en partage. Écologie avant la lettre où les éléments du monde ont obligation de responsabilité mutuelle pour que l'essence et l'existence de l'un permettent à l'essence et l'existence de l'autre "d'exister" dans une progression hiérarchique de leurs besoins.. La séparation des systèmes étaient autrefois garantie par le le peu que l'on savait d'eux, par la peur qu'ils engendraient, par les hautes protections que les spiritualités mettaient autour d'eux en s'immisçant en intermédiaire. Aujourd'hui la teneur et le rôle physique des éléments des systèmes sont repérés, scientifiquement du moins. Les éléments gardent peut-être, et pour beaucoup heureusement certainement, un secret physiologique et psychologique dont chacun, dans son jardin justement secret, peut et doit tenir compte pour entretenir sa part de beauté, de satisfaction de ses états profonds, pour souffler le chaud et le froid sur ses variations. Les éléments individuellement et ensemble ont maintenant une identité, une place, un cheminement dont nous savons quelle part intégriste d'eux même doit être inamovible, et quelle autres parts peuvent être opportunément utilisées, empruntées, mais rendues pour servir entre-temps à notre part prioritaire d'humanité.
a.LA TERRE §a13 . LA TERRE EST UNE PLANETE APPARTENANT AU SYSTEME SOLAIRE. Une "planète", cette image aux contours flous quand nous parlons d'être sur une "autre planète", ajoutée à une appartenance à un système solaire donc d'une dépendance. ; et sans parler des autres systèmes plus lointains ! Voilà de quoi déstabiliser la croyance d'être physiquement au centre du cercle ; ou d'être l'alpha ou l'oméga d'un parcours physique qui commencerait où se terminerait là où justement l'observateur terrien mais présomptueux se trouve sans d'ailleurs l'avoir décidé lui-même. Les explorations au-delà de la planète terre gardent toujours un esprit de conquête de "terre" en terriens colonisateurs que nous sommes. Et les simulations en fiction de ce qui pourrait exister dans cet au-delà sont toujours mise en scène comme une menace d'envahissement par des envahisseurs indésirables. La connaissance d'éléments au-delà de notre planète est techniquement très proche, et humainement très séduisante comme en témoigne les premiers vols "autour de la planète" par des néophytes enthousiastes et prémonitoires. Nos mentalités ne peuvent rester irresponsablement terrienne et répéter les erreurs d'exportation de civilisation que celles perpétrées sur la planète terre ; où nous arrivons difficilement à revenir dans notre vie en petite société de juste six milliards d'hommes qui peuvent se rencontrer n'importe où, n'importe quand en moins de vingt quatre heures.
a.LA TERRE
a2.LA FORME RONDEUR
§a21. Marche autour du Soleil
§a22. Unité de lieu d'un élément rond
§a23. Matériau dans lequel on s'enterre
a.LA TERRE §a21.TOURNER AUTOUR D'UN FEU pour en quémander la chaleur et la lumière est un rôle moins ambitieux que d'être au centre du monde comme au milieu d'un manège où tournent courtisans et carrosses. Ce rôle du nombril du monde, la Terre l'a sérieusement crû jusqu'à Copernic qui n'est d'ailleurs qu'une pierre - irréfutable certes - mais plantée dans un terreau de préjugés encore récalcitrants. Les mots gardent l'empreinte originelle d'un soleil qui se lève et se couche, pour nous ; alors que c'est nous qui nous nous levons et nous couchons, et encore pas tous ensemble. Un soleil qui ne brille pas aujourd'hui alors que ce sont nos conditions atmosphériques qui nous empêchent de le voir. Il brille ailleurs, mais pas pour nous .Le langage n'est pas qu'une habitude et il traduit une persistance de mentalité que le monde "tourne autour de nous" : physiquement pour satisfaire nos besoins vitaux qui deviennent des plaisirs exigeants, psychologiquement pour honorer notre condition humaine dans sa place centrale. Dans l'univers encore assez clos de notre espace terrestre notre continuité de pensée humaine ethno centrée sur nous même prête peu à conséquences ; mais elle nous maintient dans une erreur, dans une justification d'un "bon droit" à l'erreur qui va si bien avec les croyances s'appuyant sur cette centralité et suscitant des attitudes possessives sur tout ce qui n'est pas soi. Un soi général de la Terre mais se déliant très facilement en des "soi" ethnique, culturel, ethnique, religieux revendiquant tous cette centralité dans laquelle nous nous complaisons irresponsablement malgré toutes les preuves du contraire.
a.LA TERRE §a22. LA RONDEUR DE LA TERRE EST UN AVANTAGE EXTRAORDIANAIRE. Comment ferait-on pour se mouvoir sur un cube, un cone ou une pyramide en angles vifs. Notre regard peut caresser la rondeur de la terre dont le phénomène d'horizon arrête à bon escient la vue dans une ligne au-delà de laquelle l'infini serait déroutant. La possibilité d'y être ainsi chez soi, à l'abri du regard de l'horizon suivant, n'empêche pas d'y être quand même partout à la fois ou du moins très rapidement ! 40.000 kilomètres de circonférence pour en faire le tour le plus grand c'est à peine deux révisions de voiture, un jeu de pneu, et bien moins que ce que promet la garantie. Une rondeur qui permet d'aller droit devant soi dans une fierté d'homme qui ne se retourne pas, ne se contredit pas, et qui pourtant se retrouve confortablement chez lui à son point de départ. Surprenante rondeur dont nous ne faisons qu'entrevoir les possibilités car nous sortons d'un temps où la terre légendaire s'arrêtait aux deux extrêmes du champ. La découverte de notre mobilité dans une terre se découvrant elle aussi courant autour du soleil, à la vitesse 1100 kilomètres à l'heure en France, 1670 à l'Équateur, annonce la fin de l'immobilité de nos convictions par nature installées pour des temps fixes auxquels elles donnaient des réponses rigides et pouvant le rester. Aux concepts fixes, n'ayant d'autres fonctions que de maintenir serré l'étau sur un temps devenu mobile qui forcément leur échappe, doit succéder un concept pluridimensionnel d'appréhension des choses et des êtres mobiles. Une méthode pour changer d'angle et de point de vue, de point de prise, sur nos vies en mouvement. Mobilité de corps, d'esprit dans un va -et -vient d'autres corps et esprit, partageant de plus en plus, et avides de voyager et de s'échanger ; à condition d'avoir ensemble le sens "giratoire" des responsabilités indispensables les uns envers les autres pour ne pas se cogner.
a.LA TERRE §a23. CE QUE L'ON CONNAIT DE LA TERRE est la partie que nous habitons, c'est à dire sa surface et sa première écorce. Le "centre" de la terre nous est inconnu tel un organisme où le chirurgien n'aurait pas - encore ! - l'outil assez long pour aller en son milieu. Cantonnés en surface, nous sillonnons la terre - nous la labourons - et nous la creusons à la fin de nos vies pour y remettre nos corps. De poussière originelle agglomérée à poussière finale essaimée !. Ces grattements de la terre sont jeu et nécessité de chercher, d'explorer, et de guerre lasse de revenir s'y reposer quelques soient les méthodes de sépulture. Le volume de la terre a de la place pour tous nous accueillir ; mais sa qualité en tant que matériau pour va nous enrober dépend de notre soin responsable pour le garder matériau respecté, sanctuarisé à bonne distance d'une conception de déchet et de déchetterie, lieu de fin des objets aujourd'hui. Le respect de la terre pour nous y reposer à la fin garantit que soin sera pris qu'elle soit toujours prête à cet usage ultime ; et qu'entre temps elle serve à nos besoins et nos explorations assurés d'une terre accueillante et saine.
a.LA TERRE
a3.LA TERRE GLAISE
§a31. Un des quatre éléments
§a32. La transformation > terre cuite, minérai, fer
a.LA TERRE §a31. LA TERRE C'EST DU SOLIDE puisque c'elle est qui supporte tous les êtres vivants et ce qu'ils font. Qu'il s'agisse de la surface à l'état naturel ou des constructions fixes ou mobiles que nous y mettons. La terre c'est le niveau zéro de notre état d'homme. Un zéro "positif" parce qu'il ne veut aller "plus bas que terre" ni plus haut pour garder "les pieds sur terre". Nos réalités concrètes et matérielles, les seules que nous puissions voir et appréhender, sont sur terre. Avec positivisme, la terre qui n'est à personne se laisse travailler et peut donner ses fruits à tous. Des quatre éléments la solidité de la terre est bien sa caractéristique comparée aux qualités de l'air, du feu, de l'eau. Cette solidité est notre bien. Terre à terre d'abord pour la cultiver dans son fond agricole ou dans sa forme de matière que nous transformons, c'est notre terre des hommes nous donnant notre part de bonheur parmi les hommes.
a.LA TERRE §a32. REVENIR SUR TERRE SENT LA GLAISE et la boue qui collerait à une condition que l'on croit pouvoir abandonner. Au XXIème siècle la glaise et la boue de la terre se montrent et se nomment peut-être par les désagréments de nos bugs de siliciums (produit de la terre) informatiques. Notre ordinateur n'est pas un néant de matière. L'histoire du monde c'est la saga ininterrompue des matières sorties de la terre et de leurs transformations par l'homme ingénieux. Rien ne se crée, tout se transforme depuis le chaos précédent le premier assemblage jusque...bien plus loin que nous tant que la terre, en son tréfonds, ne nous aura pas livré toutes les possibilités de son contenu et de sa plasticité. Notre voyage au "centre de la terre" (12000 kms) ou plutôt au coeur de la matière terre n'est pas fini.
a.LA TERRE
a4.LA MER, L'EAU
§a41. Vitalité de l'Eau
§a42. Alchimie de l'Eau
§a43. Pureté, Beauté de l'Eau
a.LA TERRE §a41. L'EAU ,SYMBOLE DE CE QUI APPORTE LA VIE, est devenue une exigence de notre vie moderne. Sa canalisation par des tuyaux permet de nous l'amener à domicile en ouvrant le robinet "d'eau courante" pour que nous puissions nous laver à grandes eaux et sans compter. L'eau n'est pas gratuite mais ce sont surtout sa domestication, sa distribution, son homogénéisation, sa mise sous autorité politique que nous payons. Son débit abondant, sa transparence, son incolore, son inodore substance nous la présente sous un profil de virginité acquise à jamais. Ses coups de colère qui inondent et dévastent la démarquent des choses rationnelles que nous pouvons maîtriser. Lorsqu'elle retrouve son calme nous retrouvons le nôtre pour la maîtriser sans vergogne, pour l'amener à notre service. Son abondance et son renouvellement sont maintenant scientifiquement quantifiable mais reste un domaine d'information que l'on nous laisse ignorer, et pour lequel nous faisons peu d'efforts de recherche. Ajouté à cela que l'eau, souvent extraterritoriale, traversant les pays sans s'arrêter aux frontières, échappe à la mainmise gestionnaire des États. La nature de l'eau lui confère une auréole de saint, bien inépuisable de la terre au service de tous. Or les problèmes de répartition de l'eau entre les populations humaines sont à la mesure des symboles, des connaissances, des rêveries, que suscite cet élément vital. Il en va de même pour les risques immenses que l'activité humaine a créés pour la planète et pour elle-même en prenant le risque de polluer sa nécessaire pureté. La pollution doit être abolie comme l'est la peine de mort. Dans son principe et dans ses modalités y compris le droit d'acheter son droit à polluer en réciprocité de ce qui ne polluent pas .La responsabilité de conservation des éléments qui nous sont confiés dépasse les convictions ou les morales. Elle est dans l'ordre de la cohabitation d'éléments dont nous ne sommes que partie !
a.LA TERRE §a42. LA PLURIFONCTIONNALITE DE L'EAU lui donne le pouvoir de passer aussi bien de la satisfaction des besoins physiques à l'assouvissement de curiosités psychiques. L'eau apporte la vie plusieurs fois. Par le liquide amniotique, par le baptême sous toutes ses formes et sous toutes les cultures-civilisations, par le passage nourricier en berceau de Moïse ou en barque des romantiques, par les dévotions aux sources, par les sels minéraux : tout au long de la vie l'eau est le sang psychique de notre univers. Cette variété d'usage pour alimenter notre représentation du monde a une origine commune, un miroir originaire de nous. La rareté et la difficulté de la détourner à son profit a formé le profil du combat de l'homme pour la vie. La soif de l'homme est modelé sur ce concept d'appréciation d'une préciosité de l'eau. La distribution courante d'un bien précieux n'est pas forcément un paradoxe mais elle requiert une évolution responsable de notre mentalité pour prendre conscience du changement. Nos mentalités sont formées par un monde de rareté, de difficulté, de nécessité de partager - hier - alors que nos modes de vie - aujourd'hui - exaltent l'abondance et une priorité pour soi. Il n'y a rien de choquant à distribuer - et l'eau bien sur - si elle existe désormais en abondance pourvu que l'on soit assuré de la vérité et de la continuité de pureté de la source. Le discours rassurant et encore moins la rationalité économique ne peut s'immiscer dans notre rapport psychique originaire avec l'eau.
a.LA TERRE §a43. L'IDEE DE L'EAU FAIT COULER DANS L'HOMME un principe de fluidité, de transparence, de beauté sans fard : inodore, incolore. Sa pureté nous libère de ce qui est négatif. Cette idée de l'eau exalte notre besoin d'un refuge, d'une demeure surnaturelle que nous avions quittée depuis la poche de liquide amniotique et que nous aimons retrouver en nageant pour nous réapproprier une liberté de pulsions toujours renouvelée ; car si nous nous baignons irrévocablement nous ne nous baignons jamais dans le même fleuve. L'eau qui passe sauvage devient vivante à notre contact et se baptise de jour et de soleil de notre humanité .
a.LA TERRE
a5.LE CLIMAT
§a51. Autonomie du climat
§a52. Le climat et l'Homme : besoin
§a53. Le climat et l'activité de l'Homme
a.LA TERRE §a51. AUTANT LA TERRE EST SOLIDE, l'eau liquide, l'air impalpable, le climat lui est un autonome insaisissable. C'est le phénomène dont les manifestations sont l'objet de la plus grande observation et de la plus persistance curiosité de la part des hommes. pas seulement parce qu'il fait physiquement froid ou chaud, humide ou sec; mais parce que le climat physique est capable de devenir un climat psychique, lui aussi autonome et incontournable. Le climat d'un point du globe est repérable en regardant son inclinaison par apport au soleil, sa latitude, sa proximité d'une masse d'eau ; toutefois ces repères demeurent des pièces détachées dans notre possibilité de changer l'assemblage qui les présente à nos sens à un moment donné de l'espace temps. Nous n'avons aucune possibilité de recréer - ré assembler - un climat fut-il microclimat. Cette impossibilité-incapacité nous place en retrait, et donc en respect et responsabilité, de ne pas démonter les parties connues de cet assemblage. Masse d'eau, relief existant, ensoleillement, séparément et manière d'aller ensemble ne peuvent être modifiés ; ni par curiosité scientifique, ni par démonstration morale d'un besoin économique, car la modification d'un élément enlève à son assemblage sa règle de cohésion inconnue.
a.LA TERRE §a52. L'ATTENTE ANXIEUSE DU TEMPS QU'IL FERA DEMAIN occupe la première place en heures et en espace psychologique dans l'activité cérébrale de l'homme. Pourtant, hors de l'équilibre physique dont le corps a besoin pour vivre, le temps qu'il fait ne crée pas une causalité définitive. On peut être heureux par mauvais temps ; mais, quand même, pas très longtemps ! Il y a une appartenance, un jumelage entre le "beau temps" et les bonnes choses pour soi-même et pour les autres, êtres physiques ou éléments matériels. Notre univers psychique s'est bâti autour d'une intimité avec le temps et le climat en général décliné sous toutes ses alternances. Né ici, nous disons, sans preuve ni essai, ne pas pouvoir vivre là-bas, au point de s'auto-suggérer un métabolisme, une horloge interne pour que notre machine humaine fonctionne avec ce climat et pas un autre.. Ce cocon-abri climatique est issu d'une nuit des temps qui nous fixait sous le ciel et le climat de notre naissance. D'autres climats sont favorables à d'autres hommes leur donnant des conditions d'envie de vivre égales en but à atteindre à la nôtre. L'ignorance et la fixation dans une idée de climat unique et indispensable freine notre découverte nécessaire d'un monde qui n'exporte plus seulement ses matières mais qui échange et étalonne, les uns sur les autres, ses modes de vie.
a.LA TERRE §a53. POUR COMBATTRE LE FROID en dessous duquel on ne peut survivre l'homme a inventé le feu et ses inventions dérivées, puis a trouvé la meilleure latitude pour se rapprocher prudemment du soleil. Pour combattre le chaud l'homme a inventé la "climatisation". Glissement sémantique inconscient né dans une ère moderne où l'homme veut maîtriser la nature hostile, climatiser le temps, obtenir une atmosphère constante. Ou bien recréer à contre-temps sous serre, ou sous engrais des conditions de vie impossible en extérieur naturel. Ou bien, toujours à contre-temps aller chercher le soleil en hiver sous des latitudes différentes de celles où nous vivons. Le domptage du climat requiert des maniements de masse d'air, de terre, d'eau tels qu'il n'est pas connu d'expérience concrète de climat artificiel. De place en place l'ingéniosité de l'homme lui donne des idées pour recréer un bout de plage, de forêt tropicale, de jungle, de neige en été. Mais l'envie d'aller sérieusement plus loin est dans les esprits pour s'affranchir des contraintes de l'imprévisible. Des gigantesques bulles protégeant des espaces reconstitués pour satisfaire les besoins et même la poésie de désirs identifiés font partie de projets de moins en moins sciencefictionnels. Le grand climatiseur n'est pas si loin car une idée séduisante de franchissement de contrainte trouvera ses clients et ses financeurs. Passé le "froid dans le dos" et surtout dans la tête que souffle cette perspective les pionniers expérimentateurs doivent prendre leurs responsabilités pour identifier les conséquences de ce changement de climat sur leur nature humaine physique, physiologique et sociologique, sur la place que cela prendra sur un climat réel existant
a.LA TERRE
a6.L'AIR
§a61. La respiration
§a62. Le "coussin" entre les personnes
a.LA TERRE a61. L'AIR VIENT A NOUS TOUT SEUL. Point n'est besoin de le solliciter ni même de le capter. Avec naturel, facilité et sans s'arrêter ce gaz que nous ne pouvons ni toucher, ni voir, ni sentir entre et sort de nous pour ventiler nos tissus et introduire de l'oxygène dans nos cellules. Notre vie n'est possible que par la pénétration à l'intérieur de notre corps d'éléments qui lui sont extérieurs. Aussi devons-nous penser notre place en fonction de cet extérieur qui est pour nous le reste du monde; devons-nous penser ce qui est de notre responsabilité dans ce reste du monde. Pour subsister et prospérer nous devons savoir analyser ce qui nous est extérieur et séparer ce qui est bénéfique de ce qui est dangereux. Nous n'avons plus aucune excuse religieuse ou magique depuis que les révélations scientifiques, très anciennes maintenant puisqu'il s'agit d'Hippocrate, ont montré l'autonomie des phénomènes respiratoires et écarté la conception divine malédictoire des maladies. L'air vient tout seul mais l'air pur devient une denrée rare menacée par les effets chimiques des activités techniques et industrielles. L'air de la basse atmosphère des grandes villes et des concentrations industrielles est encombré d'impureté. Villes et industries sont des étapes non planifiées de notre évolution, construites pour des besoins se découvrant au fur et à mesure avec son revers d'imprévisibilité et même de méconnaissance de leurs conséquences. Aussi le vivre avec ou sans villes ou industries est presque une question de vie ou de mort pour une population mondiale qui s'est justement crue et multipliée parce que la ville et l'industrie apportaient des conditions d'espérance de vie. Il faut faire avec maintenant et profiter d'un rattrapage de l'histoire par la connaissance des risques et la perfection des technologies pour éradiquer les risques afin de rendre les villes et les industries supportables à la majorité d'entre nous qui devons en respirer l'air
a.LA TERRE §a62. LE PREMIER CONTACT AVEC NOTRE CORPS c'est l'air qui amortit notre contact avec les objets, avec les personnes. Ce coussin d'air que nous ne pouvons ni toucher, ni voir, ni sentir est toujours là sans besoin de le quérir pour amortir notre contact avec l'autre - être ou matière- , pour prévenir la brutalité de contact de l'autre. Cet air-bag inclus dans notre kit de vie est notre survie pour être soi, tout simplement, au lieu d'être physiquement fusionné à des obstacles être ou matière. Par la couche subtile qu'il forme comme un manteau autour de notre corps, l'air est intimement à la disposition de toutes nos surfaces, cavités physiques et physiologiques au point que nous pouvons finir, aux yeux des autres, par avoir l'air de.... ; et que il soit très difficile de changer d'air. Faire avec notre air et accepter l'air des autres est un constat parce que nous ne pouvons pas changer cet état de rapport entre les êtres ou entre les êtres et les choses. Pourtant que de propos et d'actes revendiquent la nécessité de changer l'autre, de modifier son comportement dont l'air qu'il respire - il faut le "changer d'air", l'air qui lui est propre et qui est son ultime rempart.
b.LA PHILOSOPHIE
b.LA PHILOSOPHIE
b1. L'ART DE LA VIE
§b11. Le Bien-Etre pour les uns en ignorant les Autres
§b12. Le penser bon universel
b.LA PHILOSOPHIE §b11. LA PHILOSOPHIE "ART DE VIE" s'est mise à transiter vers les activités majeures des êtres humains. Pour chacune il y a peut-être une possibilité de Bien-être mais on ne peut en faire une théorie générale. Pour garder sa valeur de bon conseil, la description philosophique des modes de vie doit cesser de prétendre être un remède universel. Avant de chercher à répondre aux interrogations ultimes il faut se responsabiliser en écoutant et en comprenant les réalités de nos proches et de nous-même ; y compris le besoin d'une foi si celle-ci sait se mettre en écoute d'une explication par la raison. Les cheminements des destins humains, conjugués aux talents de départ et aux croisements des événements ne donnent pas à tous l'occasion d'être cet homme d'esprit calme qui prend la vie du bon côté ; qui montre de la sagesse, de la fermeté d'âme, de la résignation. Certains incidents de la vie ne peuvent être pris qu'à leur premier degré de perception c'est à dire dans une souffrance désagréable. Il est des circonstances où il faut accepter de vivre d'abord et philosopher ensuite. La véritable sagesse consiste à se rendre responsable de la hiérarchie des priorités surtout lorsqu'il s'agit de la conduite de la destinée des autres.
b.LA PHILOSOPHIE §b12. LA PRETENTION DES UNS à présenter un corps de réflexion à portée universelle est contraire à la teneur même de la chose philosophique. La philosophie n'est pas une science exhaustive et achevée qui nous donnerait tout le savoir ; mais c'est un état d'esprit qui nous met en état d'apprendre, en envie d'apprendre, de soi-même et des autres. Ces irresponsables sentiment et manifestation de supériorité des philosophes ont prévalu et continuent encore malgré des revers historiques sur la scène des pays et civilisations s'exprimant enfin grâce à des échanges de personnes et d'informations désormais courants. Ambiguïté culturelle durable de voir ces populations , quelquefois ex-colonisées - affront suprême - refuser l'universalité "made in Occident". Les Lumières qui se sont effectivement allumées en Occident n'ont pas de droit obligatoire dans le fonctionnement du monde et pour un monde qui a vécu et vit sous un autre éclairage.
b.LA PHILOSOPHIE
b2. LA THEORISATION DE L'ART DE LA VIE
§b21. Pourquoi ne retient-on d'un philosophe qu'une seule pensée ?
§b22. Les théories sont-elles complémentaires
§b23. Le danger de "fixer" ce que l'on sait et qui vient forcément d'un vécu révolu
b.LA PHILOSOPHIE §b21. AU PRÉSENT NOUS AIMONS CLASSIFIER ET DÉFINIR l'Autre avec sa principale qualité ou son principal défaut. Les "autres" du passé sont encore plus réduits à notre besoin d'étiquetage. Même la philosophie, art généraliste des comportements, voit son histoire classifiée et ses philosophes mis en catégorie comme s'ils n'avaient dit et écrit que l'idée qui nous en est rapportée ! Descartes était-il uniquement ce "cartésien" froid - c'est à dire clair, logique, méthodique, rationnel, solide - qualités ou caractéristiques qui reprisent à la lettre ne laissent pas de place à une attitude d'analyse. Descartes s'interrogeait pourtant, par exemple, "qu'il pouvait y avoir de si diverses opinions touchant une même matière qui soient soutenues par des gens doctes sans qu'il en puisse avoir plus d'une seule qui soit vraie" . Belle leçon de pragmatique ouverture d'esprit pour ce fondateur à nos yeux du rationalisme étroit. Et Kant n'était-il qu'un sceptique ? Sade qu'un libertin ? Montaigne qu'un ami de La Boétie ? Bien sur les connaisseurs savent élargir la tête de chapitre. Mais ceux-là mêmes pour qui la philosophie est faite afin de mieux vivre n'ont pas cette opportunité ni ce temps. Il faudrait rejeter cette conception réductrice et retrouver dans la philosophie la leçon de sagesse antique telle que l'ont d'ailleurs pratiqués les dits Descartes, Kant, Sade ou Montaigne...afin que nous les continuions. Pourquoi les recherches de tous les philosophes qui nous ont précédés ne peuvent-elles pas se sédimenter l'une à l'autre, et pas forcément dans l'ordre - et ne former qu'un seul tronc avec une seule écorce constituant un seul art de vivre varié.
b.LA PHILOSOPHIE §b22. LES PHILOSOPHES ONT CETTE POSSIBILITÉ de se compléter sans se contredire; ce qui n'est pas le cas des sciences; oui à condition que notre compréhension se mette dans l'esprit du philosophe tel qu'il cherchait à son époque; tel qu'il cherchait à comprendre ses contemporains; tel qu'il devait relativiser ses rapports délicats avec la puissance religieuse. La lecture éparpillée des uns et des autres sans autre idée préconçue que celle de se dire qu'ils ont voulu dire quelque chose apporte toujours un sentiment touchant et personnel. Le message passe de l'auteur philosophe en son temps à nous qui le lisons aujourd'hui. C'est toute la force d'une pensée "bien vue, bien pensée" capable de véhiculer une idée saisie sur le vif de la vie il y a mille ans et qui toute fraîche rencontre une émotion vécue dans notre vie d'aujourd'hui. A ce titre aucune philosophie dans son expérience n'est dépassée. C'est sa théorisation telle qu'elle nous a été transcrite qui peut s'avérer hors temps. Ou bien peut elle nous apparaître mieux appréhendée par des philosophes suivants qui bénéficiant de la base du modèle ont pu l'améliorer et en l'actualisant d'un vécu plus proche.
b.LA PHILOSOPHIE §b23. LE SAVOIR QUI NOUS PARVIENT n'a d'utilité que pour nous servir de terreau à notre volonté de faire pousser notre propre savoir qui viendra de notre expérience. L'intérêt d'un texte philosophique tient à son actualité avec nous lecteur de notre temps; ou à notre psychisme du moins. Un texte peut bien sur nous laisser le plaisir quasi gustatif de la bel ouvrage littéraire éternel ou descriptif d'un passé. Mais la philosophie est d'abord une panoplie vivante d'outils pour travailler la matière évolutive de la vie en général et de la nôtre en particulier. La philosophie comme savoir-faire de la vie est maintenant marginalisée en fin de cycle éducatif, en accessoire badin d'une vie dominée par l'économie. Elle existe sanctuarisée par des gardiens du passé ou bien atomisée par des penseurs indéterminés visant l'accueil grand public - très bien - en ratissant large dans la fureur de l'instant des sujets de société qu'ils traitent sans la rigueur nécessaire à la réflexion philosophique. Figée dans ces catégories la philosophie n'est pas ouverte comme ce grand livre de l'art de vivre Le livre de la philosophie existe et il en va de notre responsabilité à prendre le plaisir, l'utilité, la nécessité d'en prendre connaissance
b.LA PHILOSOPHIE
b3. L'UTILISATION DU SAVOIR PRECEDENT
§b31. L'utilisation des avantages acquis intellectuellement
§b32. Le savoir vient d'un cheminement que chaque être doit faire individuellement
§b33. Les idées-idoles que l'on abat ou érige au gré des modes
b.LA PHILOSOPHIE §b31. LES SCIENCES SE PERFECTIONNENT, les techniques s'améliorent, les découvertes s'additionnent. La philosophie art de vivre, elle, dé-vie. Sans jeu de mots elle sort de la vie pour décrire le néant ; ou moindre mal pour décrire une société qui ne va pas bien, dit-elle. L'incapacité à décrire les règles de vie de notre présent ne nous donne aucune justification de ne pas utiliser les manières de réfléchir acquises du passé. Nous avons reçu en héritage intellectuel gratuit des méthodes analysant les causes premières, la réalité abordée, les fondements des valeurs humaines et envisageant les problèmes à leur plus haut degré de généralité intemporelle, dans une langue simple et sans excuse de ne pas la comprendre. Qu'en faisons-nous ? Quelques fragments figés en tant que théorie entrent dans le panthéon de nos droits et devoirs, adoubés par la loi ou par l'usage social. D'autres parts restent aux archives parce qu'elles sont classées comme venant d'un temps révolu. Dans les deux cas, reconnues ou mises aux oubliettes, ces héritages philosophiques ne sont plus actif comme l'exercice réflexif qui les a vu naître et que nous aurions intérêt et plaisir à pratiquer.
b.LA PHILOSOPHIE §b32. NOTRE SAVOIR VIENT D'UN CHEMINEMENT que nous seul pouvons faire, individuellement. La philosophie n'est pas un milieu fermé où les idées apparaissent et disparaissent. Leur passage laisse une trace qui parvient jusqu'à nous sous la forme d'une attitude à pratiquer et à continuer pour trouver nos idées à nous. Pour continuer le cheminement, point n'est besoin de bâtir son mouvement d'idées ni d'être un professionnel de la pensée ou de la narration. Notre propre chantier de notre vie est amplement riche d'êtres et de choses à observer dans leurs substances et dans le rapport que nous avons avec eux. Il n'est pas trop tard ni trop tôt car ce que nous pouvons savoir se passe pour nous au présent! Les traces des outils-idées de l'art de vie nous sont d'autant plus visibles que nos prédécesseurs de main en main, d'intelligence en intelligence suivante, en ont amélioré la précision pour une finalité humaine qui est toujours la même et qui est donc plus que jamais la nôtre.
b.LA PHILOSOPHIE §b33. LA CONTINUITÉ DE L'OUTIL PHILOSOPHIQUE est un passage de témoin générationnel. Le passage peut ne pas être facile parce que justement il s'effectue à un moment de rupture historique ou civilisationnel. L'outil est alors, sur le moment de passage du moins; d'une fonctionnalité remise en question. Pour autant s'agissant d'une manière de traiter la "matière" de l'être humain fondamentalement les finalités à traiter style bonheur-malheur, bonté-cruauté etc... restent les mêmes. Les fonctions déchues, les "chênes que l'on peut abattre" sont les idéologies imposées par une "révélation" et qui ne tiennent plus au fur et à mesure que des raisonnements et des observations scientifiques démontrent clairement des mécanismes de fonctionnement du monde sans "mystère". Pourtant l'habitude du raisonnement rationnel peut s'étendre au-delà de la science et arriver à créer des atmosphères d'inutilité de nos vies et de proximité du néant. Le retour du besoin de l'idole n'est pas loin mais prouve que nous ne pouvons pas ne vivre que de raison et que nous devons accepter une part de surnaturel ; non pas au-dessus ou extérieur à nous, mais en nous, comme une thérapie consciente d'exaltation de notre performance à bien vivre et à pouvoir laisser un bien vivre égal et même supérieur à celui qui nous a été laissé.
b.LA PHILOSOPHIE
b4. L'ISOLEMENT PAR RAPPORT AU SUIJET
§b41. L'action laisse peu de temps à la réflexion
§b42. La recherche est grisante
§b43. La pratique érode la théorie
b.LA PHILOSOPHIE §b41. L'ACTION LAISSE PEU DE TEMPS A LA RÉFLEXION. D'un côté la théorie, de l'autre côté la pratique ! Vivre d'abord, philosopher ensuite ? C'est confondre philosophie et sophisme - raisonnement d'apparence - que de la reléguer dans un passe-temps de réflexion après la nécessité de l'action. Certes la nécessité est plus humaine que la philosophie, car c'est la nature au quotidien qui fait la nécessité et c'est nous qui faisons la philosophie. La philosophie n'est pas un savoir global à acquérir en une seule fois dont on doit repousser le moment de l'acquérir. Comme une manière de marcher qui s'acquiert en rampant puis en titubant la réflexion sur l'art de nos actes - la philosophie - peut prendre une place neutre, un temps physiquement neutre juxtaposé à l'action sans lui faire aucun grippage et aucune ombre. Connaître par la raison le pourquoi de nos actes, avant même d'enrichir notre savoir, produit instinctivement un acte suivant mieux adapté et donc moins fatiguant. Qouiqu'en dise la théorie de Marx notre conscience n'est jamais séparée complètement des conditions réelles. Elle voit le monde et peut en avoir des sensations réactives pour changer son rapport avec ce monde.
b.LA PHILOSOPHIE §b42. NOTRE VISION DU MONDE engendre un art de vivre avec ce monde qui pour être efficace doit être et doit rester le nôtre. Nous ne pouvons pas emprunter un art de vivre généralisé. Pourtant la réflexion poussée et aboutie de penseurs ayant vécu ou étudié des conditions de vie fortes les amène souvent à propager leur expérience en la théorisant. L'exercice se veut généreux, utile, efficace mais dérape vite du cas individuel qui en est l'origine à la démonstration forcée La recherche arrêtée trop longtemps sur son propre cas produit une mise en avant de soi trop grisante pour être maîtrisée. Une fois vécue une expérience, une fois réalisée une consignation de sa manière éventuellement utile à d'autres il est salutaire de ne pas s'arrêter sur le miroir avant que de voir le miroir diffuser des concepts abstraits éloignés du vécu original. Duperie d'une pensée qui n'est plus pensée ; inefficacité d'un savoir qui n'a jamais eu de réalité ; danger pour ceux qui idolâtrent sans contrôler l'intégrité du Maître.
b.LA PHILOSOPHIE §b43. L'EXERCICE DE L'ACTION sans va-et-vient avec l'idée qui -de toutes façons - le commande perd sa possibilité de valeur ajoutée intellectuelle. Savoir pourquoi l'on fait quelque chose, au moment où on le fait, est plus gratifiant que de ne voir que le seul résultat matériel de l'action. Il n'y a pas que le résultat qui compte, même si ce n'est pas une question de morale. C'est un problème de maîtrise de situation avant que le résultat n'arrive; et d'analyse de la gestion après que le résultat soit arrivé.
b.LA PHILOSOPHIE
b5. LA RIDUCULISATION DE LA PHILOSOPHIE
§b51. Les gestes matériels de l'homme lui suffisent
§b52. La philosophie fait réflchir et déstabilise les croyances
§b53. La réflexion nuit à l'action
b.LA PHILOSOPHIE §b51. LA VÉNÉRATION DU LABEUR QUOTIDIEN, ou plus prosaïquement l'acceptation d'un "métro-boulot-dodo" ne suffit pas à nourrir toutes les cellules de notre esprit. L'obligation d'avoir à travailler crée un enchaînement du travailleur vers le travail tandis que le travail ne peut pas rendre au travailleur toutes les attentes qu'un état d'être pensant a consciemment ou inconsciemment. Les gestes du travail peuvent être l'occasion d'un exercice de perfectibilité pour mieux comprendre le sujet-la matière de son travail; pour mieux manier l'outil-l'intelligence que nous allons appliquer sur cette matière à travailler. Il se peut que cette perfectibilité de relation entre l'homme et son travail devienne un automatisme qui ne dépasse pas le simple constat du travail bien fait parce qu'il a été bien exécuté. Pourtant ce résultat, même s'il est automatique, résulte de cette relation homme-travail qui est la propriété de celui qui l'exécute. Les leçons à tirer de notre travail constituent un magasin de stockage d'expériences réelles et personnelles dont la richesse est inexploitée. L'observation de nos gestes nous en rend la propriété, la fierté, la leçon de l'expérience. Et peut déboucher, si affinités, sur une extrapolation intellectuelle à partir du geste matériel vers la signification symbolique. Pourquoi ne pas laisser la porte de l'esprit ouverte à l'intérieur de notre travail. Cela ne prend pas de temps et au contraire peut enlever au travail ses effets primaires de labeur et de contrainte.
b.LA PHILOSOPHIE §b52. LA RÉFLEXION FAIT RÉFLÉCHIR, trop réfléchir ! Mais c'est son but; et on ne peut pas lui reprocher. La réflexion peut mettre à mal sans toutefois arriver à la remplacer la croyance faisant jusqu'ici office de résultat une fois pour toutes de la réflexion (de la génuflexion !). Le moment de passage d'un état d'acceptation de croyance à celui de réflexion est difficile car en effet la réflexion s'alimente toujours de nouvelles interrogations envahissantes. Et aucune réflexion n'est la dernière apportant la solution finale, alors que les croyances fixent des diktats empêchant d'aller au-delà et encore moins d'y réfléchir. Les décalages civilisationels, dont usent des croyances pour s'opposer aux modes de vie, semblent plus acceptables que lorsque elles refusent le fait de laisser réfléchir .Leurs visions de la vie ne viennent pas chez elles de réflexions mais de révélations douteuses verrouillées les unes sur les autres depuis la nuit des temps. Visions imposées sans possibilité de réflexion individuelle et ponctuelle mais au contraire renvoyant à des temps hors de la mémoire.
b.LA PHILOSOPHIE b53. LA RÉFLEXION NUIT A L'ACTION si l'action n'a pas été réfléchie comme le meilleur choix possible de celui qui l'exécute. En effet le temps et l'hésitation à se poser des questions démotivent et enlèvent de la précision au geste ou à la démarche. La détermination doit être aveugle et butée pour atteindre le but. Le grain de sable de la réflexion casse ce déterminisme s'il demande, en cours de route, si l'action est juste alors qu'elle ne l'est pas. Mais le même grain peut être une goutte d'huile de bon sens qui va au contraire mieux voir le but de l'action et par là susciter des plaisirs de l'atteindre, des moyens de le faire mieux voir même plus vite. Non la réflexion ne nuit pas à l'action mais au contraire lui amène une valeur ajoutée. Les automatismes les plus vils sont des segments obligatoires dont la dureté passagère fait partie du chemin. Le penser n'est pas accepter définitivement l'état de souffrance mais c'est relativiser cette souffrance dans un parcours global dont nous avons réfléchi le voyage.
b.LA PHILOSOPHIE
b6. LA RIDUCULISATION DE L'ART DE VIE
§b61 Comportement machiniste-automatisme contagionnant le comportement humain §b62. L'art de vivre c'est une possibilité d'être varié et donnant donc des possibilités d'être "inégaux"
b.LA PHILOSOPHIE §b61. LES DECOUVERTES TECHNIQUES et de transformation en force mécanique de l'énergie ont fait venir les machines parmi les hommes. Soulagement de la force humaine, découplement, automatisation et presque maintenant intelligence artificielle à la place de l'homme. La vénération du progrès et le calcul économique ont placé la machine en tracteur idéologique de l'humanité, pas seulement dans sa partie travail mais aussi dans la conception du positionnement de l'homme dans son environnement. La machine est l'exemple de la productivité et de la perfection de l'exécution. Venu pour soulager l'homme elle le remplace et devient un modèle de vertu. Bien sur la conscience finale n'assimile pas - encore - la machine et l'homme mais elle se permet de les comparer dans une échelle de valeur économique et en déduit des comportements "machinistes" qui seraient souhaitables pour l'homme. Le message populaire passe bien dans un discours aux accents "démocratiques" vantant l'égalité et l'accessibilité identiques pour tous .L'idéologie du progrès annonce l'irréversibilité de la machine et de ses rapports avec l'homme, semant la contagion de se sentir plus libre parce que partie prenante d'une grande machine qui ne nous veut que du bien. La machine a été crée par l'homme pour son service. L'homme doit rester responsable de sa conduite et se prémunir d'une sophistication qui le rendrait dépendant.
b.LA PHILOSOPHIE §b62. LE DISCOURS DÉMOCRATIQUE AMBIANT vante plus facilement les bienfaits du mode de vie matériel pour tous qui est facile à quantifier que l'art de vivre par un bien penser, bien aller de réflexion et d'action philosophique juste au niveau de chacun .La volonté de la démocratie n'est pas d'étouffer nos velléités de bonheur individuel mais de considérer plus facile et plus visible des résultats quantifiables de niveau de vie. Très sérieusement les appréciations d'art de vivre se mesurent en nombre de réfrigérateurs (pour 100 habitants), de voiture, de téléviseur, et bien sur de taux de chômage ; encore que ce dernier est plus une obsession de paix sociale que de volonté d'épanouissement par le travail. Un art de vivre qui ne pourrait pas se mesurer ne semble pas intéresser les gouvernants. Et même il suscite leur courroux y voyant dans les différents arts de vivre des inégalités dangereuses pour l'homogénéité démocratique. Le "petit peu" pour chacun est en effet préférable au "moins pour les uns", "plus pour les autres". La manière philosophique d'envisager et de gérer sa vie se passe à un niveau individuel qui peut être encouragé par une répartition égalitaire de moyens mais dont le contrôle de l'usage doit être refusé.
b.LA PHILOSOPHIE
b7. LE SUBSTITUT CONSUMERISTE
§b71. Les objets remplacent les idées comme va-et-vient réflexif
§b72. Con-sommer c'est manger avec les autres, c'est exister socialement
§b73. Un rassasiement qui empêche de trop penser
b.LA PHILOSOPHIE §b71. L'OBJET CULTE est un nom inventé dont l'usage montre la place qu'a désormais l'objet et qu'a toujours le culte ! Il suffisait d'associer le présent et le passé pour créer une star, une vedette. Culte comme dévotion à… ; ou culte comme cultivé, objet qui aide à se cultiver etc... .Il y a des deux car si la possession de l'objet est fétichiste, la relation à l'objet tient place de langage va-et-vient entre l'idée de l'objet et nous. L'objet parle à nos cinq sens mais aussi, par l'idée qu'il contient, à notre psychisme. Le couple homme-objet est une continuation de la relation entre l'homme et ses pensées. Ici la pensée se "personnalise" en objet mais prolonge un dialogue. L'objet conçu comme la machine au service de l'homme acquiert, comme elle, une vie technologiquement personnelle avec en plus une possibilité de pénétration dans notre intimité. L'objet sait se faire cajolant, consolant de nos désirs et de nos frustrations. La conjonction de cette sophistication et des connaissances psychologiques très avancées de ce qui nous séduit crée un grand choc "psychoéconomique". L'économie a très vite compris l'intérêt de satisfaire et même de susciter les désirs avec des objets ou des services. Par contre la psychologie nous laisse en plan avec les découvertes de nos désirs mais sans avancées réelles de comment les satisfaire autrement que par des objets. Pourtant, un cran au-dessus de nos désirs, il y a un dialogue interne de recherche du bien dont l'objet n'est qu'une des solutions puisque cantonné au matériel.
b.LA PHILOSOPHIE §b72. CON-SOMMER,C'EST, ENTRE AUTRES, manger avec les autres, c'est exister socialement. Les pouvoirs en place dans les années 1960 / 70 ont accueilli comme une idée "messianique" le concept d'hypermarché mettant à la disposition de tous et à bas prix, plus bas prix que celui du commerçant boutiquier ("petit, profiteur, voire usurier..."). Et ils lui ont ouvert tous les accès urbanistiques. Plus en amont que cette aspect vite vu d'une égalité par le caddy la consommation quand elle baisse est une catastrophe qui affecte le moral statistique des populations , quand elle ne le précède pas. Quand elle monte? le paradis est à portée de cartes bleues et de bulletins de vote positif en faveur de ceux qui s'en attribuent le mérite. Or le bien de consommation - consommer c'est utiliser jusqu'à la fin - n'est autre qu'un bien dont l'utilisation détermine la satisfaction immédiate d'un besoin. Une société qui avalise et organise ce type d'organisation pousse à consommer et suscite des besoins dans les secteurs qui sont profitables à son développement. La raison d'être d'une société commerciale est l'exercice d'un acte de transformation et de vente de produits dont elle retire au passage une valeur ajoutée appelée bénéfice. La raison d'être d'une société-communauté humaine grande tribu civilisée est l'exercice d'une vie commune entre citoyens uniques et individuels auxquels elle applique des règles de vie choisies ensemble. L'intrusion des politiques faisant de nous des produits qui en consommant se tiendrait coi est inacceptable. Les marchands respectent plus les règles qu'on ne le dit car les mêmes règles sont applicables à tous les marchands dans ce que l'on appelle la concurrence. Les régimes politiques ne respectent pas des règles qu'ils font ou défont au gré de lois qu'ils respectent ou ne respectent pas. Leur seule menace c'est la mondialisation où le pays, devenu comme un marchand concurrent d'un autre marchand ne sachant pas à quelles règles se référer puisqu'elles n'existent pas, clame sa son droit à l'exception et à sa défense civilisationnelle. Aussi le libéralisme autorégulateur est-il plus sain(t) que la bonne conscience sociale ; elle qui veut nous faire consommer pour nous rendre tous repu, sans songer au contenu de ces nourritures terrestres forcées au lieu de nous laisser le choix d'apprécier en quantité et qualité selon nos aspirations individuelles.
b.LA PHILOSOPHIE §b73. LA CRITIQUE DU SOCIAL FAIT MAUVAIS GENRE même à droite parce que l'engagement étatique pour la consommation fait le bonheur unanime de tous. D'amont en aval, les producteurs, les collecteurs au passage de la taxe sur la valeur ajoutée, tva bien nommée, les consommateurs repus comme les spectateurs des jeux du cirque. Ce contentement au premier au niveau des porte-monaies et des estomacs ou instincts primaires empêche de penser à autre chose mais néanmoins ne rassasie pas tout notre appétit. Qui plus est l'acte de consommer - et souvent plus que nécessaire - n'est pas neutre de conséquences sur un psychisme qui dans sa cavité interne ne comprend pas ce surplus matériel quand il voudrait aussi un peu d'esprit. Le déséquilibre pourtant tient le coup parce que ce qui est matériel est rigoureusement organisé. comme une armée en ordre de bataille pour attaquer tous les fronts de nos désirs, pour prévenir toutes défaillances de nos envies, pour inventer produits services et stratégie substituts existentiels. Alors que ce qui est esprit est fébrilement démuni, individuellement isolé, dans notre psyché. L'armée des esprits libres est utopique parce qu'elle devrait se réclamer d'une liberté empêchant l'embrigadement de l'autre. Mais le combat individuel peut nous sauvegarder un par un. La résistance à l'invasion puis l' attitude volontariste face aux objets que nous choisissons nous rend notre responsabilité de producteur ( quel produit ?) , d'apporteur de valeur ajoutée ( quelle société politique ?), envers quelle manière de consommer ( a gestion de ce qui se passe en nous et pour nous)
b.LA PHILOSOPHIE
b8. LA JOUISSANCE DE L'INSTANT
§b81.La projection dans la conceptualisation d'idées abstraites est une attente trop longue §b82. Le remplissage de l'instant provoque une délectation se passant de la construction de l'attente §b83. Jouissance comportant toujours l'attente et l'envie
b.LA PHILOSOPHIE §b81.PENSER A DES CHOSES ABSTRAITES ne fait pas sérieux. Envahi d'objets matériels nos idées doivent l'être tout autant. Tel est le discours ambiant qui dépasse le stricte périmètre des marchands auxquels on ne peut reprocher de vouloir qu'on pense à eux et à leurs produits. L'idée matérialisée, c'est la conceptualisation cérébrale d'une idée que l'on met immédiatement devant son obligation de réalisation. C'est une projection ultrarapide de tout ce qui nous passe par la tête dans le but de posséder plus vite cet idée ou objet. L'univers de rapidité a conditionné nos fonctionnements les plus intimes. Et autant l'évitement de longues étapes est agréable dans un transport physique, autant il est en revanche source de dégâts et de pertes de "points de vue" dans le parcours intellectuel d'une idée qui ne peut se conceptualiser qu'en s'enrichissant au passage d'expériences, de mûrissement, d'attente, d'éclosion. Prendre trop vite une idée sans la laisser germer, sans prendre le temps de la laisser se concevoir c'est handicaper son futur au profit d'une jouissance de l'instant. L'instantanéité de la jouissance ne peut quantitativement remplacer l'effet bonifiant que le temps aurait donné à ce concept grossi arrivé à son terme. Le profit de cette jouissance instantanée profite quand même aux fournisseurs de sensations rapides qui promettent même de compenser par le renouvellement fréquent la qualité perdue. Notre acception de leur offre consiste à délocaliser notre machine à produire du bonheur qui est justement ce passage de l'idée abstraite au concept qui s'installe lentement dans nos têtes.
b.LA PHILOSOPHIE §b82. LA DÉGUSTATION IMMEDIATE DE NOS IDEES provoque une délectation plus sure que le plaisir de l'attente. Le "tout de suite" est une déclinaison dans le comportement d'un "tout pour tous" socialement correct. Il n'y a pas de difficulté à trouver des critères très appréciables dans cette disponibilité de la jouissance. C'est concrètement mieux d'avoir que d'attendre la réalisation de la promesse. Si ce n'est que pour tenir la promesse il faut en changer le contenu et donc la saveur. Le fait d'avoir devient plus important que la nature de l'avoir. Le jugement moral sur l'Avoir ou l'Être ne peut être qu'un propos de préférence personnelle n'entrant pas en ligne de compte lorsqu'il s'agit d'amélioration ou de détérioration de qualité de vie pour le plus grand nombre. Qu'une plus grande masse puisse "avoir" avant que d'"être" n'est pas critiquable si pour autant l'"avoir" tout de suite ne ferme pas la porte à un "être" ensuite. L'habitude du "tout de suite" érode les papilles de notre sens des nuances de ce qui est réellement bon pour nous. Pour le "tout de suite" les produits à sensations doivent être toujours prêts et conditionnés sans nuances de nos particularismes lesquels, dans une loi de l'espèce, s'éteindront faute de servir.
b.LA PHILOSOPHIE §b83. LES ATTENTES OU LES ENVIES que l'on arrive à satisfaire tout de suite ne sont pas pour autant reléguées au magasin des sentiments inutiles et peuvent réapparaître comme des concepts valorisants que l'on va utiliser pour "théâtraliser" notre vie. Les événements familiaux, religieux, institutionnels, sportifs, se multiplient pour ponctuer, souvent à des fins commerciales, notre horloge interne et la nourrir de douces envies que l'on va attendre un peu ; le temps que les nouveaux produits se préparent et que les précédents se fassent oublier. Un calendrier strict nous fait passer de l'un à l'autre à vitesse calculée pour que nos envies-attentes - en même temps que notre budget - ni ne s'essoufflent, ni n'oublient. La douceur de ces événements qui ont un rapport avec le plaisir de la vie sociale et affective donne une valorisation réhumanisante à ces attentes-envies. Mais nous sommes dépossédés et déresponsabilisés de créer nos propres rythmes et désirs de jouir de l'instant happé que nous sommes par le futur.
b.LA PHILOSOPHIE
b9. LA NON-JOUISSANCE DE L'INSTANT
§b91. L'envie et la convoitise de ce que l'on a pas
§b92. Le regret de n'avoir pas fait, de ne pas pouvoir faire
§b93. La peur des effets de l'instantané.
§b94. Le refus du monde
b.LA PHILOSOPHIE §b91. LES EFFORTS POUR RAPPROCHER de ce que l'on désire/convoite et ce que l'on a réellement ne parvient quand même pas à les faire se rejoindre. Entre les deux la faille est là, tenace, même si elle ne s'agrandit pas. Elle a toujours été là et d'ailleurs plutôt plus grande. La différence entre nos désirs et leurs réalisations étaient acceptée par le déterminisme de notre destin, par le raisonnement sage. Aujourd'hui dans la faille s'est introduite l'idée qu'elle pouvait se combler et que ce n'était pas normal qu'elle ne le soit pas, ou du moins pas encore. L'idée d'une perfection accessible est valable si elle repose sur une analyse et un état des lieux de ce que l'on veut perfectionner. Le principe du parfait zéro défaut à tout prix, appliqué comme une théorie de comportement, est irresponsable collectivement. Parce que la faille à combler est individuelle. Parce que les matériaux de comblement ne peuvent être que les nôtres dans leur conception et leur ajustement sur notre mesure.
b.LA PHILOSOPHIE §b92. LE REGRET DE "N'AVOIR PAS FAIT" est courant dans le récit de nos parcours individuels parce qu'il relate effectivement des situations où nous n'avons pas saisi notre chance alors que subsiste un souvenir d'en avoir eu la possibilité. Le passé n'existe plus pour pouvoir nous redonner cette chance d'exécution de tâche manquée. L'évocation n'est pas pour autant constat que nous aurions pu faire à ce moment là. Notre évocation-regret revoit ce moment avec un regard d'aujourd'hui qui peut en effet avoir une vue panoramique sur des conditions générales que nous n'apercevions alors que partiellement. Notre reconstitution du passé est artificielle et ne tient pas compte de cette partialité qui était notre condition obligatoire d'alors. Le temps passé au regret est préjudiciable à notre faculté de vivre le présent. Il nous donne une importance factice par des faits qui n'ont pas eu lieu. Il minimise notre capacité du présent qui est lesté par le poids d'un fait qui ne s'est pas produit. Sans parler de l'évitement peut-être heureux de conséquences de faits incontrôlés. Le regard sur le passé nous enlève nos moyens pour le présent et nous donne des raisons de ne pas nous sentir responsables pour le futur.
b.LA PHILOSOPHIE §b93. EN RESASSANT LE PASSE, en craignant le futur? il ne reste plus beaucoup de forces vives pour le présent. Alors que lui seul existe et que, pour être (bien) vécu il a besoin de notre présence et notre réactivité immédiate. L'immédiateté n'a rien à voir avec la vitesse ambiante, qui elle, exerce une volonté d'aller plus vite que ne le désire peut-être notre nature. Être présent au plus près avec soi-même est passionnant à condition de ne pas avoir peur de ses sensations. Pourquoi les craindre ? Ce ne sont que les nôtres se mouvant dans l'univers clos de notre nous-même. Ce n'est peut-être pas maîtrisable en interrogations internes mais c'est identifiable et contenable en risque de bouillonnement externe. Les effets de notre observation en instantanés sont extraordinaires de vérité et de repérage de notre fonctionnement. Savoir gérer notre peur de nous regarder vivre à tous moments est une grande avancée qui nous libère le temps et l'espace. La peur qui ne s'installe pas nous rend notre liberté.
b.LA PHILOSOPHIE §b94. LE REFUS DU MONDE est une forme de tentative de se créer des jouissances non contingentes des paramètres courants de la vie. L'idée peut se conceptualiser et devenir un monde en soi effectivement idé(e)-al pour son auteur et jouisseur. Mais elle est un monde factice falsifiant les véritables enjeux de notre place terrestre. Né avec le monde, élevé, nourri par lui, nous ne pouvons nous en séparer sans rien lui rendre. La morale n'est pas en cause mais le parcours de l'échange qui ne revient pas à sa source est une erreur dont la preuve est que la généralisation d'une attitude de refus du monde l'arrêterait net immédiatement dès la génération suivante ...qui ne viendrait jamais.
b.LA PHILOSOPHIE
b10. VOIR AU DELA DE LA REACTION PRIMAIRE
§b101. La première réaction expriméee est une attitude sociale
§b102. La pensée profonde n'ose pas se montrer
§b103. Inutilité de la réaction si elle ne peut pas s'assimiler dans un débat d'ensemble
b.LA PHILOSOPHIE §b101. LORSQUE L'ON PARLE PHILOSOPHIE, ou même tout simplement du plaisir de réfléchir, il est souvent exprimé "qu'il ne faut pas trop (y) penser", que "si on devait toujours réfléchir" à ce que l'on fait etc.… Pris dans leur seule signification ces réactions sont consternantes mais elles expriment un besoin de se barricader contre la question qui dérange, surtout lorsqu'il s'agit d'une question nous concernant, mettant en cause "notre" manière. La levée immédiate de ce bouclier protectif a plusieurs origines dont celle de la séparation sectaire de ce qui est intellectuel de ce qui ne l'est pas. Le travail, l'acte simple, la vie de tous les jours ne pourrait définitivement pas être un acte pensé et réfléchi; et il ne pourrait s'accomplir que tête baissée dans le guidon. Une autre origine est l'usage déconnecté des réalités que font les suiveurs et exégètes, carriéristes professionnels de la pensée qui maintiennent dans la théorie et qui au besoin inventent le concept nu sans aucun souci de pratique. L'image ainsi donnée de badinage repousse le bébé - la pratique philosophique - avec l'eau trouble en effet du bain de ceux qui y batifolent. Si chaque être humain pouvait se réapproprier sa faculté de réfléchir et d'exprimer, même en très petite quantité, les choses les plus simples qui lui passent par la tête la pensée du monde s'enrichirait d'un grand trésor. Et la possibilité de s'échanger ces trésors entre nous tous aussi.
b.LA PHILOSOPHIE §b102. IL FAUT ALLER CHERCHER TRES LOIN et très longtemps l'expression du bon sens qui, on ne sait pourquoi, est toujours appuyé sur un acolyte "paysan" - bon sens paysan - le ramenant à un "terre-à-terre" plus dévalorisant que réconfortant. Qui plus est le reportage, le recueil de ce bon sens est souvent éclairé par une attitude bon enfant de paternalisme ou de supériorité désabusée comme si c'était l'intellectuel qui venait, au non de ses lecteurs dit-il , faire provision d'expériences pratique pour repartir à la ville et rebâtir une nouvelle théorie.. A quand un savoir du vécu qui s'exprimerait depuis la vraie vie et y retournerait toujours. Ou bien est-ce que par nature le vrai vécu aurait un mutisme technique pour se montrer et s'exprimer. L'expression et la diffusion ne peut-elle être qu'une affaire de professionnels du récit et de la réflexion? Chacun a son oeuvre, et parfois son chef d'oeuvre, qu'il serait fier de montrer si les barrières de l'expression n'avaient été si solidement édifiées pour empêcher l'approche de la privilégiée forteresse. La pensée est une arme qui vous dit que vous êtes homme.
b.LA PHILOSOPHIE §b103. A L'ASSAUT DU CHATEAU FORT codifiée l'expression individuelle se casse les dents et la parole pour des raisons de manière de ferrailler avec le verbe mais aussi de fond préétabli. Il existe un débat de société préparé qui fait forteresse unanimité pour penser globalement à un moment donné dans l'un ou l'autre sens. S'il reste un débat c'est une joute interne entre partenaires qui se connaissent et qui se reconnaissent. La parole nouvelle et isolée pour parvenir au débat doit emprunter un des courants existants et faire ses preuves de bonne prestation médiatique pour qu'enfin on l'entende...et qu'on la récupère. Quelque temps après la nouvelle voix n'est plus audible car elle est reprise dans un consensus forcément mou. On désespérera à nouveau du désir de s'exprimer seul par la seule sagesse d'un vécu sincère. L'expression devra repasser par le stade primaire mais déjà consensuel de la pancarte brandie ou la voiture brûlée bien plus télévisuelles que la voix fluette.
c.L'HISTOIRE
c.L'HISTOIRE
c1. LE TEMPS PRESENT DE L'HISTOIRE
§c11. Attente populaire que leurs idoles fassent partie de l'Histoire §c12. Le présent n'a pas le temps de "valider" ses héros
§c13. L'histoire universelle n'arrive pas à être celle des particularismes
§c14. L'Histoire filtrée par les lunettes du présent
c.L'HISTOIRE §c11. L'HISTOIRE SE FAIT TROP ATTENDRE alors faisons la tout de suite! Trouvant trop ennuyeux les personnages du passé - qui n'avaient pas que de qualités, découvre-t-on -, trop lents à venir les héros du futur - qu'ils nous faudrait construire ! -, nous collons au présent pour scruter le moindre soubresaut de celui ou celle qui risque de nous divertir. Sport, politique, spectacle, religion, science, économie : pas un secteur de l'activité humaine qui n'échappe à la chasse permanente du public pour rendre célèbres - que l'on va célébrer comme à une messe d'autrefois - des personnages qui seront tour à tour admirés ou rejetés. Le bon et son contraire pour que l'un accentue la visibilité des caractéristiques de l'autre La mise en scène n'est pas complètement organisée mais elle est plutôt spontanée par rapport à un besoin de voir défiler dans son quotidien des personnages plus "épais" médiatiquement que ceux de notre vie monotone. Le phénomène semble de l'ordre naturel des choses et l'irritation qu'il peut provoquer est de l'ordre du sentiment personnel. On peut même se demander si ce ne sont pas les personnages mis en vedette qui ne seraient pas éventuellement à plaindre, eux qui se dévouent pour remplacer au pied levé et sans garantie d'éternité nos saintes idoles d'autrefois. Le tout est que personne ne soit dupe du jeu qu'il donne à jouer à l'autre; et que des idéologies de pensée ou d'intérêt économique ne manipulent et fabriquent des idoles en réunissant artificiellement des qualités factices bien emballées pour que le public demandeur n'ouvre pas plus le paquet.
c.L'HISTOIRE §c12. L'HISTOIRE EST ENTRE DANS CE PARADOXE qu'elle est maintenant pressée par le temps. Il faut qu'elle s'écrive au présent. Les personnages doivent arriver vivant au panthéon. Certains peuvent y rester et trouver par l'expérience et par la reconnaissance renouvelées de leurs contemporains les appuis et les bases nécessaires à la statue qui se construit sous leurs pieds grâce à leurs mains occupées à un véritable travail. Ceux-là sont des héros et il faut remercier le temps présent qui nous permet d'assister en direct, comme si nous étions dans l'atelier du sculpteur, à l'édification de leur oeuvre à notre service. Quelque fois l'histoire s'arrête momentanément et laisse le héros en cours de route pour y revenir de temps en temps et se demander ce qu'il devient. Malheur médiatique et donc historique s'il n'a rien fait depuis le dernier coup de projecteur. Damnation, médiatique et historique du tout de suite, si l'on découvre que ce qu'il a fait l'a été dans des conditions seulement portées à notre connaissance et que notre jugement différent d'aujourd'hui condamne. Le héros doit être linéaire alors que nous, nous avons la faculté de la versatilité. Alors pour finir le héros qui s'en sort le mieux c'est celui qui a compris les mécanismes de l'admiration populaire et qui sait donner au peuple la part de panache et en même temps la part de cachotterie qu'il peut toujours mettre sur le compte de la nature humaine commune à tous. La boucle est bouclée; mais pour nous être utile nous devons savoir aimer nos héros en leur laissant le temps et la part d'humanité pour nous apporter leur bagage unique.
c.L'HISTOIRE §c13. LE QUOTIDIEN SE NOURRIT D'ADDITION d'instants dans lesquels il se passe toujours quelque chose. L'instant n'est pas une enveloppe globale rassemblant sur le champ tout ce qui arrive à chacun de nous. Nos "chacun"(s) font à chaque instant un quelque chose qui nous est particulier. Il n'est pas question de prétendre à une colossale mémoire archivant le chaque instant de chacun de nous mais pour autant la perspective d'une telle panoramique de destinées ne manquerait pas d'intérêt. Et sur cette base de lecture exhaustive des événements il serait plus facile de dégager ce qu'il y a de commun , aux instants et aux êtres, afin que la synthèse, ce que l'on appelle histoire, soit le reportage d'histoires vraies rassemblées dans leur bilan collectif. Nous éviterions ainsi des histoires dites universelles qui racontent seulement ce qui s'est passé autour de nous et tel que nous l'aurions vu. Passé cette utopie il nous appartient concrètement de ne se pas se fier totalement à l'histoire écrite mais de nous transporter à reculons pour imaginer notre propre vie années ou siècles en arrière. Nos grandes tendances physiques et psychologiques sans doute les mêmes, mais dans des conditions extérieures différentes, réagiraient et agiraient en fonction de l'urgence de l'instant d'alors. S'imaginer dans une autre situation par rapport à une histoire est un acte de réflexion qui pondère le jugement sur les faits passés et qui pointe exactement comment nous même nous nous serions comportés. La mise en mémoire des faits du monde peut, plus que par le passé, prendre en compte le particulier et responsabiliser le rôle individuel de chacun.
c.L'HISTOIRE §c14. LA PRESCRIPTION DE L'HISTOIRE et le non retour sur le fait jugé sont un verrou salutaire pour en finir avec des faits dont on a honnêtement tout dit, au moment où on pouvait le dire, avec les protagonistes jugés une fois pour toutes. La visite de l'histoire n'est pas une denrée pour alimenter notre imaginaire ou nos pulsions. L'histoire écrit ce qui s'est passé selon des règles de la meilleure vérité du moment. Il se peut que plus tard, par le hasard ou l'évolution des techniques, la découverte de faits nouveaux exacts, qu'on le veuille ou non, apporte des compléments qu'il serait contre nature de nier. Mais comment alors réassembler les faits en ne gardant que les exacts, anciens ou nouveaux, et en rejetant les définitives erreurs. La bonne foi des historiens ni leur subjectivité - nous en avons tous une - ne peut être mise en cause; mais une procédure nette toujours la même pour être mémorisée devrait, en amont de toutes opinions, présenter l'ancienne version de l'histoire, puis le complément nouveau, et enfin la nouvelle synthèse telle qu'elle peut se lire avec les éléments exacts restants. C'est un peu long mais une présentation habituelle de ces révisions de l'histoire, factuelle et sans nouveau jugement, rentrerait vite dans les attentes honnêtes et dans les moeurs. Car le nouveau jugement ne sert à rien puisque ou les protagonistes ou les conséquences des actes sont entérinés. La remise en question du jugement, aussi bien intentionnée soit-elle, est dramatiquement porteuse d'instabilité permanente qui sclérose toute l'action humaine n'osant plus entreprendre.
c.L'HISTOIRE
c2. LE RECIT
§c21. L'Histoire bridée par les tenants du savoir-pouvoir (religion, politique) §c22. L'Histoire contrainte par les techniques de transcription
§c23. Les supports du récit : livres, éducation, films
c.L'HISTOIRE §c21. TOUS CEUX QUI CROIENT AVOIR UNE VÉRITÉ n'aiment pas que l'on dise son contraire. Question de fierté individuelle. Mais au niveau des organisations telles que religions, pays, groupe d'intérêt il en va de leur raison d'être. Les révélations et idéologies sont là pour expliquer une fois pour toutes ce qu'il est inutile de chercher par ailleurs. Au moment de la construction d'une idéologie (souvent précédée par une révélation) l'instigateur réunit tous les éléments de l'histoire corroborant "son histoire à lui" et au besoin rejette tout ce qui sèmerait un doute ou qui l'infirmerait. Lorsque le décor est planté et que les acteurs sont en place il faut toujours jouer la même pièce Même si l'environnement et les spectateurs évoluent il ne faut pas toucher à l'histoire quitte à la laisser divaguer dans la légende. Aussi les nouveaux faits, ou le démenti des faits, sur lesquels l'histoire initiale est bâtie sont-ils systématiquement niés pour ne pas ouvrir la brèche du doute. C'est un combat d'arrière garde avec ces dénis marquants comme celui du soleil qui ne tourne pas autour de la terre. Mais le principe de réticence à l'histoire est toujours prégnant dans les idéologies craignant pour elles-mêmes mais aussi peut-être pressentant les effets démobilisants de vérité pour qui n'y est pas préparé. Le besoin de légende est réel et devrait être entretenu en tant que tel. Nul ne reprocherait aux idéologies de s'y draper et d'y réussir à condition que les fausses histoires ne dupent pas ceux qui veulent simplement une bonne légende.
c.L'HISTOIRE §c22. LE SCRIBE N'EST PAS NEUTRE dans la relation des faits et on ne peut reprocher leur sainte et dévote inclinaison religieuse de leurs textes aux "bénédictins" qui recopiaient oh combien consciencieusement dans le froid des chapelles, mal à l'aise sur leurs écritoires. L'histoire se lit un peu comme elle a été techniquement "écrite", et seulement écrite. La transmission par l'écrit est une telle évidence qu'il parait superflu de s'attarder. Mais le choix de la procédure par "l'écrit" a arbitré définitivement la diffusion du savoir et donc de l'histoire en faveur de ceux qui pourraient "lire" en aval ce qui aurait été "écrit" en amont. Lorsque l'on parle encore aujourd'hui de l'analphabétisme et du savoir "lire ou écrire" c'est souvent en rapport avec le besoin social, pour trouver du travail par exemple ; mais comment celle ou celui qui ne sait ni "lire ou écrire" peut accéder à l'histoire. Le choix "historique" du vecteur de l'écrit pour la transmission de l'histoire n'était pas obligatoire puisque existaient des traditions d'oralité. L'hypothèse selon laquelle l'écrit l'a emporté parce qu'il est reproductible à l'identique semble juste puisqu'il empêchait les déviations et les interprétations incontrôlables. La confidentialité d'une histoire qui nous est rapportée personnellement s'ancre beaucoup plus fortement et provoque une réflexion beaucoup profonde et profitable que la réception stéréotypée. La vérification de nos sources d'informations nous place dans l'histoire juste et vraie et garantit notre possibilité d'en penser quelque chose par nous-même.
c.L'HISTOIRE §c23.LE PROGRÈS DES TECHNIQUES permet une individualisation de plus en plus sophistiquée des appareils de réception individuels. La technologie existe et n'est pas chère pour que nous puissions capter individuellement ce que nous voulons. Que l'histoire emprunte ces nouveaux canaux est un autre débat mais la disponibilité des tuyaux est de bonne augure pour que le courant passe ...un jour. Alors que l'histoire jusqu'ici empruntait des grands moyens de masses : façade des cathédrales, livres à gros tirage, reconstitution à grand spectacle, programme commun d'éducation, films à moyens importants. La diffusion a globalement atteint un large public emmené obligatoirement dans une "belle" histoire" globale par nécessité d'un discours cohérent sur des faits transportés en commun vers nous. Aujourd'hui la possibilité d'aller "chercher dans l'histoire" (histoire infalsifiable) le point qui nous plait le plus en entrant son mot clé sur un moteur de recherche internet nous donne un dialogue avec les personnages ou les faits. Le gain de temps n'est pas le bénéfice mais l'accès à ce qui nous plait débarrassé de préalables qui ne nous plaisent pas est motivant et donne envie de faire souvent le voyage vers l'histoire.
c.L'HISTOIRE
c3. L'INTERPRETATION DES FAITS
§c31. La qualification des faits : vocabulaire, qauntité
§c32. La "distance" des faits : intérêt pour le lecteur
§c33. L'opinion présumée attendue sur les faits : écriture adaptée
c.L'HISTOIRE §c31. LA QUALIFICATION DES FAITS HISTORIQUES est un problème qui ne devrait jamais oublier que c'est ce qu'en retient le lecteur, auditeur, élève etc.. qui compte, pour lui. Bien sur les faits sont les faits et ils ne peuvent pas être interprétés, mais il ne sert à rien de les enfermer dans un langage hermétique même exact. C'est pourquoi le vocabulaire descriptif doit être rigoureux en même temps que sympathique. Il doit pouvoir avoir une capacité de prévenir notre difficulté de resituer les faits. Nos facultés de perception sont des outils d'aujourd'hui avec des mots, des chiffres, des repères géographiques, scientifiques pour l'essentiel construits en rapport avec notre expérience présente de la vie. L'Orléans de Jeanne d'Arc n'avait pas la même dimension que la ville d'aujourd'hui, ni sa distance en temps de Paris, ni sa capacité hospitalière à soigner les blessés de la bataille. Cette mise en relativité du récit sera jugée inutile sur le fond mais elle se veut un commentaire sur la précision du récit. Pour être une vraie relation de ce qu'a vécue une communauté d'homme à un temps "x" racontée à une autre communauté d'hommes à un temps "y" le récit doit savoir être précis et pédagogique. Savoir faire vivre le sentiment de cette communauté "x" pour interpeller les sentiments de la communauté "y". Cela demande un grand sens de la responsabilité pour employer les termes et les mots non seulement précis mais d'une éternelle humanité.
c.L'HISTOIRE §c32. QU'EST-CE QUI EST INTERESSANT DANS L'HISTOIRE ? Doit-on tout savoir au risque de n'en savoir qu'un tout petit peu sur tout ? Peut-on choisir ? Tout ce qui nous précède est-il obligatoirement historique ? Le risque, qui devient réalité, d'amoncellement est énorme au point de dégoûter. Ces autoproclamés respectables vestiges qui nos regardent et que nous devrions vénérer nous empêchent de vivre par l'encombrement physique et psychologique qu'ils font de nos vies. Étouffés par nos racines, nous avons envie de les couper, alors que nous avons besoin de leur quintessence. Nous devrions pouvoir nous débarrasser de la commémoration des souvenirs L'histoire n'est pas là pour nous délecter de nostalgie ou nous donner des substituts de grandeur ou d'héroïsme. En pratique puisqu'il qu'il n'y a plus de "poilus" de 14/18 , et que le soldat sous la flamme de l'arc de triomphe est définitivement inconnu à quoi cela sert-il de se donner une conscience qui n'est même plus bonne puisque l'ennemi d'hier est l'ami d'aujourd'hui. Le temps nous appartient et l'histoire de demain s'écrit dans un présent qui doit nous être rendu.
c.L'HISTOIRE §c33. NOTRE BESOIN DE GLOIRE devrait s'écrire dans nos cœurs plutôt que de forcer les portes du récit de l'histoire. D'abord parce que c'est le récit d'un passé qui ne nous a que très rarement sollicité comme acteur partie prenante. C'est la gloire ou la souffrance des autres que nous empruntons à des fins d'autojustification d'être là. Nous nous trompons de terrain et nous formons un groupe de pression et d'opinion par rapport à ceux qui ont vécu la même histoire de l'autre côté. Groupe qui sera courtisé par des revisiteurs de l'histoire flairant le lectorat d'une histoire adaptée, faudrait-il même la romancer ou en écrire un "essai". La parole peut bien sur circuler et l'idée controversée est bienvenue à condition que la controverse ne soit pas orchestrée à dessein, et à risque de laisser pour de bon de fausses traces de l'histoire qui peuvent devenir responsables des actes s'ensuivrant chez le lecteur crédule.
c.L'HISTOIRE
c4. L'HISTOIRE TUTEUR DU PRESENT ET DU FUTUR
§c41 L'Histoire preuve d'une existence passée
§c42. L'Histoire comme "roue en marche" vers un futur
§c43. Autonomie de l'Histoire pour présenter le présent comme un interstice déjà écrit entre passé et futur
c.L'HISTOIRE §c41 AU DÉBUT DE NOTRE HISTOIRE à nous, c'est-à-dire celle qui va être notre vie, l'Histoire est notre premier tuteur nous indiquant que nous ne sommes pas seuls. Ceux qui nous ont précédés, objet de l'Histoire, sont morts physiquement, mais ont eu des aventures, ont réalisés des oeuvres, ont espéré des lendemains. Cette certitude par le récit qu'ils n'ont pas fait que manger, boire ou se lamenter est rassurante au moment où il faut envisager notre vie. Non pas pour imiter, regretter, faire le contraire ou prendre une revanche; mais pour visualiser le trajet d'une vie dans un contexte, imaginer le trajet de notre vie dans un autre contexte, et prendre conscience d'une chaîne dont nous sommes un maillon.
c.L'HISTOIRE §c42. LA ROUE EN MARCHE DE L'HISTOIRE ne s'arrête jamais et nous en faisons partie. En tant que roue comme celle d' un vélo elle a un profil étroit ne lui permettant pas le maintien debout dans l'immobilité. Il faut qu'elle tourne et toujours dans le même sens car l'inversion de la marche nécessiterait un arrêt ne fusse que de quelques instants qui serait fatal à l'équilibre et demanderait une force colossale pour se remettre à la verticale. Le rayon de l'histoire que nos occupons atteste de l'effort conscient ou inconscient de nos prédécesseurs pour que la roue ait tournée; et il nous conjure de continuer car la chute et la responsabilité de l'arrêt sur place définitif est insupportable à moins que nous ne soyons entré, ou n'entrions, dans un état de perte de conscience
c.L'HISTOIRE §c43. L'HISTOIRE NOUS PARVIENT AVEC SES RECITS, ses héros, ses courants d'idées, ses errances; mais fondamentalement son récit s'arrête là où commence la possibilité de notre propre récit. Récit qui lui-même s'arrêtera automatiquement avec notre extinction. Notre place dans l'histoire est réellement segmentaire et segmentée pour que nous y amenions ce que nous voulons. Nous pouvons continuer la "méthode" du récit c'est-à-dire des hommes, des femmes qui naissent, grandissent, agissent et disparaissent mais nous n'avons aucune obligation de continuer le fond de l'histoire. Les complications de nos prédécesseurs étaient les leurs dont ils se sont débrouillés au mieux selon le même souci de "naître, grandir, agir" comme nous. Et nous laisserons à nos successeurs une page toute aussi blanche. Notre obligation est de remplir notre segment de l'histoire mais le contenu nous appartient, tant sur le fond que dans ce que l'on appelle moralité de l'histoire. Confrontés à notre présente histoire, les juges, par définition extérieurs au problème qu'ils ont à juger, sont nécessairement soit trépassés soit pas encore nés. Ne nous donnons aucune responsabilité que l'on ne nous demande pas et prenons celle de remplir le présent pour pouvoir le transmettre correctement à la suite.
c.L'HISTOIRE
c5. LA FALSIFICATION
§c51. Faits peu glorieux que l'on cache ou que l'on transforme
§c52. Faits glorieux que l'on néglige
§c53. Faits qui ne vont pas dans l'air du temps, dans la pensée unique
c.L'HISTOIRE §c51. LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE est une chaîne d'irresponsabilité à conséquences en cascade dont l'auteur ne peut que méconnaître la fin de l'onde. Sinon, en humain qu'il est quand même, il ne commettrait pas cette monstruosité. Mentir est préjudiciable à la personne ou au(x) fait(s) affublés d'actes non commis mais circonscrits dans un espace-temps donné. Espace-temps ou actes par ailleurs vérifiables et susceptibles d'être "démentis". La falsification historique est d'un autre registre puisqu'elle agit comme une sonde solitaire qui s'enfonce dans la nuit des temps et qui en revient sciemment avec présentation erronée de faits. Les moteurs ou motivations de cette remontée dans le temps pour en ramener un artifice peuvent être idéologique au service d'une croyance, d'une volonté de différence, ou d'une paranoïa . Mais en tous cas l'auteur ne peut en ignorer la portée car il s'agit bien à partir de ce fait truqué de déclencher des faveurs ou des aversions qui marqueront à jamais l'existence toute entière de ceux qui vont croire la supercherie et l'enseigneront à leur entourage . Gravissime responsabilité !
c.L'HISTOIRE §c52. LE FAIT GLORIEUX QUE L'ON NEGLIGE appartient à une histoire qui ne veut pas de lui. Question de place mais surtout d'ordre des valeurs qualifiées ou non d'historique. Bien sur on ne peut faire figurer les comportements anodins de chacun qui sont décrits dans un récit d'ensemble.. Mais le fait glorieux c'est justement le comportement que l'on n'attendait pas et qui a arrêté la fatalité d'une histoire qui paraissait déjà écrite. L'aventure de Don Quichotte si elle avait existée serait l'exemple du fait glorieux parce que justement sans résultat quantifiable à montrer sur une carte géographique, sans "chiffres à l'appui" ; mais avec un élan de coeur qui transperce les montagnes, avec une espérance qui permet de tout attendre. Or l'Histoire n'aime pas raconter les motivations mais préfère les résultats. Le pourquoi des choses précède leur exécution qui seule rentre dans l'Histoire. L'utilité de l'Histoire serait justement de pointer, sans psychanalyse des êtres, les motivations intimes de leurs actes. Nous en ressentirions plus d'intimité avec ces hommes comme nous, ayant fait avec des motifs psychologiques proches des nôtres des actes que nos analyserions dans le "pourquoi" reproductible et nous concernant donc.
c.L'HISTOIRE §c54.LE TEMPS QUE NOUS OCCUPONS DANS L'HISTOIRE secrète une ambiance qui produit des mouvements de masse pour une idée, pour une manière de penser. Ambiance particulière ou généralisée en fonction des civilisations, des géographies, des cultures. Comme si la conjonction de toutes nos vies se coagulaient dans un air du temps indéfinissable mais bien là. Cet air du temps souffle si fort qu'il modifie l'espace et tente de triturer le passé par touches anodines mais véritables coups de canif dans l'HIstoire. Il s'agit de faire en sorte que le passé soit en accord avec l'air du temps. Ne pouvant, par réelle impossibilité ou par opportunisme, arrêter une ambiance du temps on va en chercher ses raisons d'être dans le passé. Exagération mensongère de l'influence de tel fait sur ce que nos sommes devenus, ignorance feinte de n'avoir pas su à temps un autre fait qui nous aurait évité l'irréparable, refuge identitaire exacerbé permettant de condamner les autres en s'affranchissant soi-même. Les parties de passe-passe avec l'Histoire ne choquent pas l'opinion parce que la présentation tronquée correspond justement avec ce que la même opinion pense à ce moment là. Peu dans cette opinion osent réclamer un traitement vérité des faits pour corroborer les idées. Et quand bien même il y aurait doute sur l'authenticité de la preuve ou contre preuve historique, le présent est si bien servi qu'il devient presque contre-courant que clamer que la fin ne justifie pas les moyens - les arguments transformés de l'histoire - L'Histoire tranchera, entend-on, en cas de doute persistant. Mais entre-temps c'est une communauté d'hommes qui aura été trompé et qui aura géré sa conduite par rapport à des faits qui lui auront été faussement rapportés.
c.L'HISTOIRE
c6. L'INTENTION DE L'HISTOIRE
§c61. Capacité d'intégration d'un peuple autour d'UNE histoire
§c62. Démonstration de traits commums aux Hommes, aux Evénements §c63. Présentation de la base acquise aux générations arrivantes
c.L'HISTOIRE §c61. L'INTÉGRATION DES MEMBRES à l'esprit commun du groupe, conscient ou inconscient, est une des composantes même de ce qui définit un clan, une communauté, un pays, une civilisation. Cela commence par des faits vécus ensemble quelqu'en ait été l'issue pourvu qu'ils forment des souvenirs, qui sont au départ et par nature différents en tant que sentiments ressentis individuellement. C'est cette notion de perception personnelle - on peut presque parler d'égoïste - que les mouvements politiques, culturels, éducatifs de la société vont travailler à remodeler, sans concertation prouvée mais, dans un air du temps comme un parfum euphorisant qui va canaliser les émotions éparses vers un entonnoir commun pour faire et écrire UNE Histoire. La Résistance pour tout le monde. L'anti-américanisme quasi national. Une force, un esprit, un comportement à tous désormais vont découler de cette histoire pour forger l'identité - qui doit être unique pour tenir dans Un livre, on le comprend - d'une nation. Mais on mélange deux critères qui sont d'une part la vérité des moments qui est inchangeable et la constitution d'un esprit d'équipe d'un groupe qui doit être construit avec l'agrément des équipiers qui la composent. L'attribution d'habits communs peut former une vaillante armée qui est elle engagée, formée pour un but qu'elle accepte et dont elle se donne les moyens pour être soudée dans le combat. De simples membres ou citoyens d'un pays n'ont pas besoin de cette armure communautaire pour le combat et ne peuvent donc être assimilés ni traités comme des cerveaux que l'on endoctrine avec une histoire déformée. Les faits doivent responsabiliser au niveau même des individus qui choisissent ensuite la part d'histoire qu'ils mettent en commun pour former l'esprit civique de société dont leur pays d'appartenance a besoin.
c.L'HISTOIRE §c62. LES TRAITS COMMUNS d'une nation que décrit et laisse l'Histoire sont une charge lourde à porter pour quiconque se targue encore d'être responsable de ses actes, de ce qu'il doit en penser, de ce qu'il permet que l'on dise de lui. Nos visions individuelles ont peu de poids; et à contrario le trait commun nous déforme, grossit, caricature. Nous devons supporter le tout sans mots dire car il est une vérité de l'état nation qui sans être martelée par la force est un consensus encore bien plus fort car les agents de répression sont partout là pour prévenir la déviance et la manifestation du trait individuel.
c.L'HISTOIRE §c63. NOTRE GENERATION EN TANT QUE GROUPE fait ce qu'elle veut avec son histoire ses héros, ses traits communs. Mais ce qu'elle fait elle le laisse un jour à la génération suivante qui ne pourra lire que la version de l'histoire officiellement laissée. Ceux qui suivent n'ont plus accès aux "brouillons" individuels et à la vérité des faits avant sa transformation pour les besoins d'être cohérente et unique. Laisser une fausse recette ne pourra qu' induire en erreur ceux qui auront à faire leur histoire. A celà s'ajoute la nouveauté de notre société où les peuples bougent, échangent et transportent avec eux "leur histoire", qui pour les raisons d'avoir été adaptée ne correspond pas à l'histoire de l'autre que l'on va rencontrer ; alors qu'il s'agit des mêmes faits vécus par deux parties ayant été souvent antagonistes .
c.L'HISTOIRE
c7. L'HISTOIRE NE SERT A RIEN
§c71. Le bagage-kit de connaissance n'aurait pas besoin d'être explique §c72. L'Histoire se répète et n'apprend plus rien
c.L'HISTOIRE §c71. LE BAGAGE KIT DE CONNAISSANCES de l'Histoire prend une dimension messianique pour devenir un catéchisme laïque. Les faits et les leçons de l'Histoire sont chapitrés comme une suite de valeurs à continuer ou de déshonneurs à bannir à jamais. Les raisons des valeurs ou des déshonneurs n'ont pas le temps dans un tel concentré d'être situées dans le contexte qui les a engendrés et peut donner à tort des sentiments de grandeur ou de honte à des êtres d'aujourd'hui. La transposition de valeur dépasse le principe de notre responsabilité individuelle du moment de chaque fait qui se passe devant nous et que nous devons assumer.
c c.L'HISTOIRE §c72.LA REPETITION DES PRINCIPES de l'histoire n'est peut-être pas étrangère à l'aspect que les mêmes faits, dans leur idée mais dans un autre décor, puissent se reproduire. Les mêmes causes, les mêmes effets. Parce que nous restons inféodés à une pratique bien commode de la révélation - religieuse, laïque, historique, républicaine - que nous laissons écrire de la même façon parce que nous ne nous donnons pas assez de responsabilités pour y mettre notre expérience et notre vécu. A force d'entendre des récits similaires nous finissons par croire et presque accepter le caractère inévitable des faits qui arrivent comme des marées que rien ne pourraient arrêter, comme si elles faisaient partie de la marche du temps.
c8 .INUTILITE DE CONSTRUIRE OU DE CONTINUER L'HISTOIRE
§c81. L'Humanité s'autogère, s'autojouit au qauotidien, sans références au passé et sans volonté historique de laisser quelque chose
§c82. Peu importe ce que les suivants diront de nous
c.L'HISTOIRE §c81. AU QUOTIDIEN IL FAIT BON VIVRE avec une histoire, respectable mais figée, qui ne va pas venir interférer dans notre avidité à vivre le présent. C'est parce que l'histoire est verrouillée que l'on ne songe ni à la consulter ni à la continuer dans les enseignements de vérités qui nous permettraient de nous construire. Du passé faisons table rase et construisons ex-nihilo entend-on. L'entreprise n'est moralement pas condamnable, et pour qui prône de servir le présent de toutes ses forces il y a un périmètre plus clair à s'occuper de ce qui est à portée de nous plutôt que de fouiller dans ce qui ne peut plus être changé. Mais "la conscience de l'histoire" et la conscience d'y appartenir en tant que maillon, entre un passé et un futur, est un solide ancrage permettant de puiser des références sur les lignes de force et de faiblesse de l'entreprise humaine. Sans même penser à ce que nous laisserons, la jouissance au quotidien ne peut être qu'une volatilité ne sachant pas du tout où elle va. La connaissance des constantes n'obligent pas à les respecter mais nous donne la responsabilité au moment où nous envisageons les actes
c.L'HISTOIRE §c82. PEU IMPORTE CE QUE DIRONT ceux qui nous suivront puisque nous ne serons pas là et que le "progrès" semble plus fort que nous. Ce n'est pas un discours de terre brûlée ni d'abandon du combat mais un sentiment de tourbillon, d'une tornade historique contre laquelle nos petits bras humains seraient impuissants. La crainte ni le constat ne sont techniquement pas faux lorsque des procédures de destruction de l'humanité créés par l'homme existent bien ; lorsque le genre humain est capable de se reproduire hors de l'accouplement homme-femme, lorsque la transmission de données crée un véritable espace-temps complètement compressé et accessible tout le temps. Mais il s'agit pour le moment de "capacités" et non d'intention de faire et de vivre subordonnés à elles. L'Histoire c'est ce qui résulte de faits s'étant réellement passés et non d'état de pensées ou de prévisions. Savoir les capacités du progrès nous responsabilise, beaucoup plus que par le passé, pour déterminer et affiner ce que nous voulons en faire.
d.LES RACES
d.LES RACES
d1. POURQUOI DES DIFFERENCES ? PEAU, SEXE, TAILLE, COMPORTEMENT
§d11. Acceptation des fondements bio-climatiques
§d12. Existence d'uen nécessité de différence engendrant complémentarité
§d13. La différence débouche-t-elle forcément sur l'opposition
§d14. Esthétique d'un monde où tous seraient pareils
d.LES RACES §d11.NOUS VENONS TOUS d'une souche unique qui a dérivé en groupes ne se distinguant que par des différences secondaires acquises sous l'effet de causes externes adaptatives, géographiques, sélectives ou génétiques. Ces caractères physiques héréditaires représentent des variations au sein de l'espèce humaine sans conférer à l'une ou à l'autre de ces variations une hiérarchie de valeur. Seul compte l'adaptation aux conditions de vie imposées à un groupe qui doit construire ses moyens d'exister, de se défendre, de se reproduire, le temps d'un passage physique sur terre le plus agréable possible. La plus visible des conditions de vie imposées est celle du climat; mais c'est la biodiversité de l'environnement dans son ensemble qui agit pour nous rendre adaptés, aptes à vivre. Ainsi sortie d'une notion de races nées dans un temps qui les exigeaient pour que les membres survivent, les caractéristiques d'une race sont forcément en constante évolution et en adéquation avec le temps que les membres (dits de la race) vont en vivre présentement. La "race" d'aujourd'hui n'est pas encore décrite tandis que les races passées ou leurs relents de réminiscence n'ont plus de raisons d'être. Elles ne peuvent et ne doivent avoir aucune autorité et responsabilité pour ce présent et encore moins l'avenir.
d.LES RACES §d12. LA GÉOGRAPHIE EST UNE DÉFINITION plate de quelque chose de rond : la Terre. Cette terre est une boule, tournant autour du soleil, de la lune. La dispersion humaine sur une étendue horizontale et plate nécessite une forme de rangement/alignement pour pouvoir se mouvoir alors que le positionnement d'un point (humain ou matériel) sur une sphère est immédiatement repérable, visible. Quand l'homme est positionné sur une platitude il ne peut voir que dans la limite des obstacles se trouvant autour de lui alors que sur une boulle il a une autonomie de perspective seulement limitée par l'horizon. Les humains se trouvant à peu près dans le même positionnement sur le globe acquièrent, ensemble, les caractéristiques nécessaires à leur vie sous ce climat particulier du globe. Le couple "conditions de vie d'un point du globe - groupe de membres qui y habitent" peut s'appeler race mais est avant tout une optimisation très rationnelle d'un espace de terrain limité dont les parcelles dans leur rotation globale se trouvent dans des exigences de vie différentes. Les races survenues par ces obligations sont la solution à un surpeuplement - et ses conséquences du vivre trop nombreux ensemble - qui nous aurait entassé au même point du globe le plus favorable.
d.LES RACES §d13. LES RACES POSTIONNEES en points particuliers et disséminés du globe n'ont pas de fonctions particulières pour se complémenter l'une envers l'autre. Si la croûte, le noyau, l'atmosphère terrestre ont la responsabilité globale du tissu de l'enveloppe de notre planète, les habitants qui y mettent pied en sont des visiteurs et non les constructeurs. On ne voit pas de liens de complémentarité pour prétendre que telle race est nécessaire à l'homogénéité de l'ensemble de l'humanité, mis à part les légendes révélées qui assurent que une telle a été choisie pour sauver l'humanité. Les différentes races doivent leur existence à la nécessité et non à une mission. L'état de fait devrait suffire à ce que chaque race se satisfasse de sa place et de celle de l'autre. Le "penser pour l'autre" d'une race sur une autre prend quelquefois le parcours de la meilleure intention d'une aide charitable ou d'un désir altruiste de partager, de faire aimer. Mais la démarche ne doit pas remettre en question le positionnement initiale de la race qui a des raisons d'être là que notre raison peut ignorer.
d.LES RACES §d14.UNITED COLOURS OF BENETTON et surtout beauté esthétique d'un monde où tout n'est pas pareil. L'irrationalité des goûts et des couleurs empêchent de pouvoir expliquer pourquoi Au contraire toutes les tentatives de ne garder que ce qui est pareil, et de se séparer de l'anormal ont été des catastrophes que même les esprits les plus réducteurs à leurs seuls goûts ont dû constater; non sans avoir, au cours de leurs expériences échouées, entraîné leur genre humain au plus bas de son comportement. Le monde est largement le résultat du trafic incessant depuis la nuit des temps des particularismes de telle race rencontrant la faveur ou la défaveur de telle autre. L'art, l'architecture, la philosophie, les sciences, la guerre, l'alimentation, la politique, la religion ...il n'est pas un domaine de l'activité physique ou psychique qui n'ait importé ou exporté telle partie de son savoir. Sans les races qui leur ont donné naissance et surtout la curiosité humaine de se les échanger, ces esthétiques particulières n'auraient pas existées et ne nous seraient pas parvenues. Cette hypothèse d'un monde émasculé de sa diversité esthétique ne donne même pas envie de la commenter car déjà le commentaire fait partie d'une conception de l'esthétique qui nous vient de l'échange.
d.LES RACES
d2. DE TRIBU LOCALE A RACE MONDIALE
§d21. Le groupe en tant que première notion pour se protéger ensemble
§d22. Du groupe protectif au groupe entraîné par des chefs et des croyances
§d23. La jouissance ensemble ultime dénominateur commun
§d24. L'individualisame tourne le dos aux vertus cardinales de la tribu
d.LES RACES §d21. LE GROUPE SOUS LE POINT du globe n'a pu que réagir aux conditions que lui ont imposés les éléments climatiques, végétaux, animaux et humains qui étaient à la portée de sa ligne d'horizon. Vivre, manger, dormir, se reproduire impliquent une multitude d'attitudes sociales que l'on apprend ce ceux qui vous élèvent mais que l'on trouve aussi soi-même en fonction de ses talents, de son comportement, de son appétit...et du désir de préservation pour pouvoir continuer le cycle de la vie, sur les bases au moins aussi bonnes que celles que l'on vient de vivre. La notion de garder pour demain l'acquis d'aujourd'hui - denrées matérielles ou manière de penser - change complètement la dimension psychologique de l'individu et de son groupe. Le monde tel qu'il a été le jour que l'on vient de vivre n'est plus seulement le bienfait dont on a jouit mais la référence de ce que l'on veut vivre à nouveau. Pour protéger cette nouvelle donne, au bien vivre doit s'ajouter la stratégie de protection qui est une espèce de première prise de responsabilité de soi-même. Comment puis-je faire face pour continuer mon cycle "vivre, manger, dormir, me reproduire"
d.LES RACES §d22. VIVRE ENSEMBLE C'EST DONC AUSSI SE DÉFENDRE ensemble parce que la barrière individuelle est trop fragile pour faire face à l'attaque d'un plus fort que soi ou la réunion de plusieurs mêmes plus faibles. La délégation de sa défense passe par un transfert, de ce dont on est intiment responsable de la naissance jusqu'à la mort, à un autre individu ou un groupe d'individus montrant une capacité à vous protéger. La protection demandée se retourne très rapidement en armure imposée. Le protecteur ne vous propose pas le choix parce que justement, dit-il, il protège un groupe d'individus et non pas seulement un individu isolé. Son offre de protection globale inverse la demande de départ et impose sa forme. Le chef est né avec son cortège de moyens pour remplir son contrat protectif : croyances, légendes, révélations, lois extirpées d'un céleste inconnu pour régir un quotidien qui n'a rien à y voir. D'une responsabilité individuelle on est passé à une responsabilité collective qui n'est pas une somme mais une assimilation des besoins individuels. Toute délégation de son soi-même vers un autre doit connaître cette déviation inévitable et irréversible de sa responsabilité à conduire sa vie, à laisser conduire sa vie par autrui !
d.LES RACES §d23. LE PASSAGE D'INDIVIDU A GROUPE est un acte accepté par nécessité auquel on ne fait plus attention mais la première assimilation dans la classe de l'école, le premier pas vers le groupe inconnu n'est un bon souvenir pour personne. Le groupe le sait et prévient notre réticence par la promesse que tout ira bien mieux si l'on est ensemble plutôt que tout seul. Que l'on ne peut ni se protéger, ni apprendre, ni s'amuser tout seul. La jouissance du groupe vient des effets naturels de l'échange entre personnes mais aussi d'une volonté artificielle de donner aux parties prenantes des règles, codes, folklores qui marqueront nettement leur conscient et leur subconscient. La participation des individus au groupe, à priori acte involontaire, devient acceptation d'un style de jouissance, qui va requérir notre participation et nous rendre responsables de leurs conséquences alors que nous ne les avons pas réellement toujours voulues.
d.LES RACES §d24. LES SUSCEPTIBILITES INDIVIDUELLES dans un groupe sont écartés par un esprit commun, par l'urgence d'être uni et par le respect de l'ordre du chef et de son cortége d'obligations contractées. Le groupe se maintient parce qu'il est soudé. Pour que le groupe (la race, la nation ) dure, les raisons d'être du groupe peuvent être à un moment de son histoire moins importantes que l'état de son organisation. Les règles de vie d'un groupe lui donnent force pour qu'il résiste à des attaques extérieures et pour qu'aucun membre ne dévie. La nouvelle donne du progrès attaque de front cette idée de défense et jouissance commune que le groupe a jusqu'ici incarnée. En donnant à des individus les moyens simples ou du moins l'espoir de ces moyens pour choisir individuellement leur subsistance, leur vie physique et psychique, leur moyen de défense y compris en leur donnant des idées pacifistes non belligérantes; ce progrès est donc en train de bousculer les vertus cardinales sur laquelle s'est bâtie et justifiée la tribu. Le processus en cours nous laisse présentement avec des idées de d'indépendance accueillies maladroitement par des sociétés faites pour gérer la dépendance. Le cap est difficile à passer.
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d3. RACE & CROYANCE / RELIGION
§d31. La race a précédé la croyance
§d32. La croyance comme explication à l'inconnu interrogatif
§d33. L'avantage compétitif de la religion pour rattraper la raced.LES RACES §d31. L'ORGANISATION DES GENS ENSEMBLE sous un même climat est une donnée rationnelle qui dans l'absolu pourrait évoluer s'il y avait un changement de climat tout à fait dans l'ordre du possible. La race devait disparaître si l'organisation du groupe n'avait entre-temps créé des structures d'auto-renouvellement d'elle-même ; si elle ne s'était pas érigée en égal du climat se justifiant d'être là et de vouloir durer. C'est qu'entre-temps l'organisation du groupe s'est structurée en hommes, règles, croyances qui ont pris le devant dans l'esprit communautaire à force d'être répétés et imposés. Le groupe a imposé ses croyances aux individus et à leurs descendants. Les raisons d'être ensemble sont théorisés selon une priorité artificielle d'appartenance au groupe, et passant outrageusement avant le caractère individuel de chaque nouvelle vie qui devrait avoir la responsabilité et donc le choix de son devenir. La naissance et l'endroit créent une donne de responsabilité individuelle que les croyances préétablies avant cette naissance ne devraient pouvoir unilatéralement suppléer.
d.LES RACES §d32.LE CIEL CET INCONNU est plus fort que le groupe terrestre le mieux organisé soit-il. Non pas que le ciel soit menaçant par lui-même mais ses composants et conséquences soleil, pluie, nuages, mauvaises récoltes sont des imprévisibles qui affectent le moral et la cohésion du groupe. C'est pour prévenir les réactions aux phénomènes que chefs de groupe vont tenter l'impossible exercice de d'inventer des explications forcément irrationnelles. Mais avec les moyens de coercition toutes les explications peuvent devenir crédibles en associant endoctrinement, crainte et punition à l'incrédule. A l'interrogation individuelle des phénomènes du ciel est renvoyée une réponse très simple d'existences de dieux ou d'un dieu régissant les dits phénomènes. Divinité(s) incontestables requérant croyance et aussi respect, allégeance aux intermédiaires. Le groupe répond aux interrogations par des certitudes dont il garantit lui-même l'authenticité et l'obligation de les croire. Le tout dans une fusion de ses pouvoirs temporels (pouvoir délégué par l'individu du groupe) et intemporels (l'intermédiaire vers le divin) devenant une confusion des ses attributions et une prise de possession de la responsabilité de chacun dont il avait seulement charge ?
d.LES RACES §d33. LES PLEINS POUVOIRS avec la soupape de l'irrationnel du religieux sont autrement plus impressionnants que les critères premiers qui justifient la race de vivre ensemble. Le groupe dopé par le maillage de son organisation et embaumé par les explications de l'incompréhensible s'ouvre un champ gigantesque de possibilités puisque la responsabilité de l'individu est éradiquée, tandis que sa présence serviable est intacte pour être mise à la disposition du groupe. La croyance commune est un moteur du groupe plus que les raisons physiques. de la race, permettant d'envisager des entreprises de construction et de conquête pour le temporel en invoquant l'intemporel.
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d4. RACE & PAYS
§d41. L'établissement naturel d'un groupe dans son enclos
§d42. Du nomade sans enclos au sédentaire protégé
§d43. Du pays enclos du groupe au pays enclos de l'idéologie
§d44. Idéologie(s) de la Mondialisation # Paysde la Mondialisation
d.LES RACES §d41. L'ENDROIT, LA PLACE que l'on occupe est une donnée fondamentale de notre équilibre. Problème physique de ne pas être écrasé ou par un autre ou par un élément gênant ; problème psychologique de savoir justement "où l'on est". Ces problèmes se posent à nous individuellement mais le parcours de nos vies fait que les réponses échappent à notre consentement. Alors que nous sommes autonomes on nous met à tel endroit et on nous suggère de nous y sentir bien. Quand bien même serions nous "nés ailleurs" aurions nous les mêmes velléités suivis par les mêmes renoncements. C'est intéressant d'y penser au cours d'une vie qui sera souvent une recherche à reculons d'une identité profonde par rapport aux modèles que l'on nous a imposés et avec lesquels nous nous débattons aujourd'hui. L'enclos détermine le groupe mais ne peut casser les déterminations individuelles.
d.LES RACES §d42. LE NOMADE A UN ENCLOS qui n'est pas défini par une géométrie dans l'espace mais par une continuité dans une espérance de mode de vie. Si l'espace ne peut plus rien donner alors il faut changer l'espace en changeant d'espace. Cette notion conquérante de l'espace a forgé le tempérament de tous les hommes jusqu'à ce qu'apparaissent les possibilités de transformer un espace inhospitalier en un espace vivable pour longtemps. Cette sédentarisation est plus qu'une simple donnée sociologique statistique. Il y va d'un changement fondamental nous faisant passer fondamentalement d'une attitude de conquête à une attitude d'attente. Conquête pour se nourrir, attente que l'on vous nourrisse. De conquérant à protégé, l'individu change son comportement et le rôle qu'il donne à la race pour le représenter; tandis que l'organisation de celle-ci reste inféodée aux structures et aux croyances qui lui permettent de durer et de se faire respecter.
d.LES RACES §d43. L'ENCLOS PAYS qui tenait sa légitimité par sa géographie et son climat devient un périmètre de valeurs morales et idéologiques censées être partagées par tous ses habitants. L'homogénéité des motivations voire des idéaux était garantie par les nécessités du front commun pour faire face aux adversités avec une économie de moyens. Travailler ensemble était indispensable pour parvenir au but. Nécessité fait aujourd'hui moins loi parce que des moyens de confronter l'adversité sont plus puissants et que la notion d'individualité, remise à la mode par la psychologie moderne, ébranle l'acte du "tous pour un". L'idéologie va prendre le relais pour faire quand même tenir ensemble les individus dans un concept unique de groupe / pays L'idéologie sous-estime la montée positive de l'individualisme qui, au lieu d'être une opportunité de responsabiliser chacun, va être l'occasion lâche de tenir un discours laxiste de promesse de satisfaction, de déresponsabilisation.
d.LES RACES §d44. LA MUTATION IDEOLOGIQUE du pays protecteur vers le pays bienfaiteur, sinon providence, se fait sur les bases archaïques du clan, tribu, groupe qui évolue sur sa même trace de croyance et d'organisation coercitive. Son espace même s'il est devenu idéologique reste clos. Fermeture physique par la frontière, psychologique par le mode de vie générant naturellement des sentiments d'être différent au point si besoin de prétendre à l'exception. Chaque enclos dans sa différence regarde et juge l'autre enclos pour en déduire des appréciations d'être supérieurs et en conclure une possibilité d'utiliser cette supériorité pour élargir le champ d'action. La supériorité passagère permet la conquête, physique et intellectuelle facile mais ne peut pas installer définitivement son idéologie conquérante dans un territoire où l'organisation des clans / tribus / groupes répondent à d'autres critères de survie. La supériorité, englobant l'arrogance, fait fi des subtilités et malgré ses revers de conquête veut garder sa grandeur tandis que, progrès général aidant, de toutes parts les pays de la terre, sans exception, émergent de leur turpitude et veulent participer à la mondialisation des échanges ; sans pour autant partager notre idéologie fussent-elles les Lumières.
d.LES RACES
d5. RACE & CHRONOLOGIE DE L'HUMANITE
§d51. Race et migration pour manger, avoir chaud
§d52. Race et développement des idéologies adverses
§d53. Race et connaissance de l'origine et du développement de l'Homme
d.LES RACES §d51. LES MIGRATIONS CORRESPONDENT à un mouvement d'aller là où il y a des possibilités de survie. La vision d' hommes quittant les fondements de leur venue au monde et de leur affectivité pour ce qui pourrait apparaître comme "simplement venir chercher du travail" force l'admiration avant tout autre commentaire sur la faisabilité de cette migration. De tous temps les êtres se sont déplacés dans un espace de terre nourricière qu'il fallait bien parcourir. L'humanité en marche c'est cette capacité de refuser la fatalité de l'adversité qui vous fait mourir de faim ou vous persécute pour aller chercher n'importe où ailleurs l'espace de survie et de protection. C'est un fait marquant et rassurant, de la continuité du respect et la responsabilité que l'homme a de lui même, que de ne pas se laisser abattre.
d.LES RACES §d53 LES IDEOLOGIES DIFFÉRENTES de chaque race se constatent mais n'ont pas de raisons fondamentales d'êtres. Chaque groupe se définit par son organisation et par ses croyances mais le but ultime est à peu près le même : survie, protection, bonheur. Les interprétations différentes sont nées des combats de chefs pour mener un groupe en le séparant d'un groupe existant et devant appuyer sa démarche par une pureté idéologique. La capacité qu'ont eu ces chefs "déviationnistes", puisqu'ils ont fait rupture avec leur époque, intrigue et laisse perplexe sur leurs motivations. Véritables dépositaires d'une révélation ou brillant utilisateur d'un climat ambiant leur permettant de se mettre en avant comme le seul sauveur possible, de la nation, du groupe, du peuple... auquel de toutes façons ils n'ont rien demandé préférant plaquer une parole forçant l'admiration, l'adhésion et l'exode dans leur suite.
d.LES RACES §d54. L'EXISTENCE DES RACES a précédé la présence des idées. Les différences ont donc permis qu'il n'y ait pas qu'une seule idée. La confrontation des races entre les plus voisines d'abord mais ensuite, voyages aidant, même des plus éloignées a permis et obligé au choc frontal des idées dont est ressorti que certaines étaient meilleures que d'autres dans telle ou telle situation de la vie. Ce qui est particulier a chaque race le demeure quand une autre race n'en a aucun usage ou affinités. Mais de ce qui est bon personne ne se prive. Les idées de la terre, de la guerre, de la science, de la philosophie, de la géographie, de la religion ont été partagées sitôt qu'une autre race y a trouvé un complément de connaissance qu'elle n'avait pas. Ces additions successives se sont propagées et sédimentées les unes aux autres en changeant quelque fois de nature par rapport à leur origine de départ. Ces parcours verticaux, transversaux, et même rebondissants de l'idée à travers les races de l'humanité sont une donnée trop tassée dans nos connaissances du monde stratifiées comme un acquis. Cet acquis vient d'un vivant identique au nôtre; Ce n'est pas une dette de reconnaissance à avoir mais pour le moins un profil plus participatif pour participer au bain d'idées d'un monde qui continue.
d.LES RACES
d6. APAISEMENT / MONDIALISATION DES RACES
§d61. La circulation des Hommes et des idées
§d62; L'égalité des hommes, des races ; fin de l'esclavage
§d63. Mixité, melting pot des races
§d64. Persistence, résurgence , ou nouv elle naissance d'un racisme de folklore, de résistance, substitut à une recherche impossible de soi-même
d.LES RACES §d61. LA CIRCULATION DES HOMMES ET DES IDEES annoncent leur mélange et leur assimilation les uns dans les autres. Les solutions à la vie qu'a trouvées chaque race indépendamment se confrontent aux solutions de l'autre. De la confrontation peut surgir ou l'affrontement, avec un vainqueur et un vaincu, ou l'esprit de synthèse prenant le meilleur de chacun. L'élimination de l'autre race advient mais le plus souvent le melting pot fonctionne et en ce cas le résultat est qualitativement plus que l'addition simple des deux cultures qui se sont confondues. Cela provient de ce qui fait l'origine du comportement humain quelque soit sa race. La volonté de vivre en paix est un dénominateur commun à tous les membres de l'humanité au-delà des races ou groupe auquel il confie la délégation de les représenter. Aussi les additions de la seule attitude positive de chacun "de vivre en paix" sont débarrassées des attributs négatifs la race initiale . Le groupe représentatif rassemble les qualités de chacun mais aussi les défauts du "vivre ensemble". Nous devrions être plus responsables dans notre exigence envers les groupes qui nous représentent pour qu'ils soient un meilleur faire valoir de nos aspirations et de nos qualités individuelles. Et qu'ils allègent le poids négatif de leurs défauts structurels inévitables mais irresponsables lorsqu'ils dérivent dans un état de fait loin de nos besoins.
d.LES RACES §d62.L'ASPIRATION AU BONHEUR vécue comme une donnée de la matrice de tout être humain est la première égalité. Fallait-il encore cependant se débarrasser de l'erreur consistant, en période de crise, à trouver le bouc émissaire dans "l'étranger". La théorie d'un tel sentiment négatif est en contradiction avec les idéologies chrétiennes ou musulmanes dont la religion universaliste ne peut théoriquement pas s'accompagner d'exclusivisme. Leur raison d'être semble alors, au risque de déformer la réalité, de justifier des situations invraisemblables comme celle d'Aristote jugeant naturel la destinée de peuples d'esclaves alors que son oeuvre naturaliste ne fait pas de distinction entre les hommes. Les progrès accomplis dans la reconnaissance naturaliste du caractère d'être humain ont petit à petit pu traverser les barrages des mentalités mais plus difficilement des intérêts. Les aspirations au bonheur sont encore compartimentées par les classificateurs qui pour s'arroger une place privilégiée relèguent dans la file d'attente les moins disants de la culture commune. Aujourd'hui la connaissance de l'égalité des êtres est un fait. Le retard pris chaque jour pour ne pas matérialiser cette reconnaissance par une véritable égalité, dans notre vie sociale, est une bombe à retardement. Bombe qui peut être désamorcée s'il l'on prend la responsabilité de dire aux accédants à l'égalité qu'elle est un droit à participer et un devoir de respecter, et aux tenants qu'elle est une question de partage de l'espace ne requérant aucune interrogation de préséance de races mais un cas de force majeure de devoir faire une place physique à une humanité.
d.LES RACES d63. LA FORCE DE L'AMÉRIQUE (Amérique pris ici à titre de communauté récente) est perçue dans son résultat socio culturel qui envahit le monde alors que son origine de gens, qui se sont unis pour faire la force, est une démonstration nette et claire de ce que produit un melting pot de races. Fuyant les "défauts" de sociétés européennes qui ne subvenaient plus à leur subsistance ou leur liberté les émigrants ont mis ensemble ces premières aspirations en ne demandant à l'État que la seule concrétisation de ces motivations. Ce principe d'un vouloir " construire ensemble" sur des bases d'égalité de souhaits contient tous les outils nécessaires à une construction ambitieuse dans sa finalité et au fonctionnement quotidien du chantier. Les hommes sont pris et mélangés pour leur volonté de faire et non pour leur passé. Le groupe mélangé arrive donc à se créer une volonté commune arrimant solidement l' une à l'autre la responsabilité individuelle de chacun.
d.LES RACES §d64. LA FUSION DANS LE MELTING POT ne fonctionne que si la pureté des intentions individuelles de "vouloir" se catalyser en une force rend à chacun le produit de son effort. Le mauvais fonctionnement provient ou de l'accaparement des efforts de tous par quelques uns, ou par le mauvais effort peut-être même la mauvaise volonté des quelques autres. Si l'effort global n'est pas soudé autour d'un même processus de participation équitable le grippage est inévitable produisant des besoins de se soustraire au groupe. De chaque côté les tentations de se mettre à la marge peuvent émerger en s'appuyant sur l'ancienne identité de race ou de groupe pour conforter son droit à se délocaliser de l'effort commun. A ce moment les mêmes atavismes, qui s'étaient emparés des races pour les structurer en idéologies, réapparaissent drapés dans une histoire douteuse pour promettre une consolation substitut à une résolution des véritables problèmes. Personne n'ose s'offusquer ni arrêter le mouvement au nom d'un respect des convictions parce qu'elles seraient "individuelles". L'individu est respectable comme l'est tout autant sa responsabilité de participation au groupe melting pot qu'il a choisi.
d.LES RACES
d7. VERS UNE LANGUE MONDIALE
§d71. La race entretenait la spécificité du vocabulaire
§d72. Les modes de vie avaient leurs descriptions précises
§d73. Uniformisation de smodes de vie : uniformisation des mots
§d74. Le mot manifestation d'une identité de comportement qui n'existe plus
d.LES RACES §d71. LES MOTS DU PETIT GROUPE étaient à usage de l'échange des objets et des idées de ses seuls participants. L'autonomie du groupe rendait inutile l'expression à l'extérieur. Les mots ne pouvaient pas s'enfuir. De la vitalité des mots la vitalité du groupe. Ses découvertes scientifiques, géographiques nécessitaient qu'il leur fut trouvé un nom à la fois descriptif et symbolique. Décrire physiquement et psychologiquement de façon à ce que l'idée ou l'objet soit le plus proche de l'homme. La proximité du sens nous rend plus responsable de sa compréhension et de son application. Le mot en tant que tel n'est pas qu'une définition mais une clé vers notre psychisme ; (mot)clé dont il faut vérifier constamment l'adéquation avec la serrure s'il l'on veut qu'elle ouvre l'horizon de l'action.
d.LES RACES §d72. LES MODES DE VIE avaient leurs descriptions précises. Le récit pouvait sans photos ni graphiques faire participer à l'événement passé ou au futur projeté. Le caractère clos du groupe, et de ses événements a engendré une précision de vocabulaire qui pouvait s'étendre sans limites puisque seul le groupe en était concerné. Les références à la géographie spécifique du lieu, à son hydrographie, à sa mythologie, à ses croyances, à ses idoles temporelles ou célestes étaient permises puisque parties prenantes d'un même vase clos dont personne ne se distrayait. La méticulosité descriptive contribue à la qualité d'un genre de vie parce qu'elle permet à tous de comprendre les narrations de l'autre, et parce ce que cette méticuleuse attention donne importance et signification à chaque acte de notre vie. Le verbe responsabilise l'acte.
d.LES RACES §d73. LES ECHANGES TRANSPORTENT AUSSI LES MOTS qui décrivent les objets, idées ou situations. Pas plus que deux objet, idée, situation exactement similaires ne peuvent coexister dans une seule entité pas plus les mots ne résistent à rester côte à côte pour décrire la même chose. L'un ou l'autre est de trop et il faut choisir, dans le balbutiement de la première rencontre entre deux civilisations encore méfiantes l'une de l'autre. La civilisation du plus fort emporte le mot non pas au prix d'une bataille mais par le résultat de la facilité de l'usage parmi le plus grand nombre. Il est regrettable qu'au nom de ce rapport quantitatif du nombre de pratiquants un mot soit qualitativement évincé alors qu'il décrit physiquement et psychologiquement au plus au plus près ce que tout le monde a en tête en en parlant .Sous cet aspect de sens au plus juste, quand nous le ressentons ainsi, il est de notre liberté et même de notre responsabilité d'aller puiser sincèrement en nous-même le mot descriptif de notre émotion. Même s'il parait saugrenu ou bizarre dans l'oreille de notre interlocuteur, son environnement dans la phrase ne pourra donner lieu à aucune interprétation fausse ou douteuse ; mais au contraire il ajoutera une coloration réelle de ce que nous voulons exprimer, c'est à dire sortir réellement de nous dans le but de le faire partager réellement par l'autre.
d.LES RACES §d74. L'IDENTITE DISPARUE emmène avec elle ses attributs descriptifs. Plus de vie, plus besoin de mots. De même que nouvelle vie engendrera nouveaux mots. L'attachement à la langue est une belle notion mais quelquefois maladroitement utilisée par des élites se parant d'académisme. Le meilleur mot est celui qui décrit le mieux une situation du présent dans tous les aspects de son environnement. Le bagage culturel, les contraintes sociales, le poids des préjugés, la force des tabous, les pressions de toutes sortes sont autant de vérins qui échafaudent le circuit interne complexe de nos pensées et de leur expression par le mot. L'académisme prétendant pouvoir imposer le mot consensuel juste ne se trompe pas dans sa définition mais dans le but d'usage de ce mot qui est pourtant sa raison d'être. La tâche n'est pas facile car il ne peut y avoir autant de mots que de contingences de son application. Pour autant l'école laïque, commune et obligatoire ne serait pas hors ce sujet en se donnant la peine de donner au mot des correspondances adaptatives selon les êtres humains qui lui sont confiés. Les comportements individuels seraient plus responsabilisés de leurs actes si leurs mots étaient garantis de bonne compréhension. Plutôt que de laisser filer cette chance de l'expression individuelle par la facilité d'adopter le mot faussement égalisateur s'avérant surtout généralisateur et globalisateur. "Cool" ne définit pas la même fraîcheur d'esprit ou de corps pour toute le monde !
e.LA RELIGION
e.LA RELIGION
e1.THEORIE FORCEE DE L'ORIGINE
§e11. La croyance oblige à remonter à UNE origine
§e12. UNE origine ne peut être qu'Absolu et infaillible
§e13. L'effet logique et plaisant d'UNE seule origine
e.LA RELIGION §e11. LA CROYANCE OBLIGE A REMONTER A UNE ORIGINE dont la vraisemblance de sérieux constitue l'armature centrale pour faire tenir debout l'ensemble de la religion. Les détails descriptifs des acteurs et de la mise en scène de cette origine importent moins que le poids mythologique. Ce que l'on retient c'est le fait que d'éventuels Adam et Eve aient, mythologiquement, commis un acte défendu. Acte mythologique mais conséquences immédiates très concrètes et pratiques puisqu'il s'agit d'un "péché" avec son corollaire de devoir être expié, réparé. Le destin de l'homme était dès lors clairement écrit : trimer à la sueur de son front pour réparer ce qu'en cours de route on lui dira être "irréparable". Le péché étant originel, indélébile, sans possibilité de s'en affranchir, d'en être absout un jour ; sans même possibilités de refuser de participer puisque la naissance n'est pas décidée par celui qui naît mais par ceux qui enfantent justement parce qu' il leur est intimé le devoir de se multiplier pour extirper ce fameux péché. Impossible de s'en sortir. L'origine est un cadeau empoisonné qui nous met complètement hors de la décision, hors de la possibilité de réagir, hors de toute responsabilité pour trouver une solution.
e.LA RELIGION §e12. L'INSTALLATION DU PRINCIPE DE LO'RIGINE nécessitait qu'il n'y fut pas présenté d'alternatives sérieuses pour expliquer le pourquoi de la présence humaine. Les hommes ne sont pas obligés de se croire entre eux mais si l'un d'eux a l'intention, charitable ou maligne, de s'élever parmi ses congénères il peut s'arroger un savoir précurseur (révélation, prophéties, annonces de menaces) qu'il placera d'emblée comme une source sure mais inexplicable le mettant en état d'infaillibilité. La contradiction reste permise en théorie mais le doute et la négation de l'origine non seulement écarte du groupe le mécréant mais aussi le désigne comme le maillon manquant de la chaîne de croyance qui condamne tous les autres. La non participation au groupe est impossible
e.LA RELIGION §e13. L'HISTOIRE D'UNE SEULE ORIGINE tient la route d'un point de vue narratif. Plus plaisante et valorisante qu'une évolution de l'espèce à travers tous les stades d'êtres vivants dont certaines espèces encore visibles à nos côtés. La confrontation homme-singe est moins plaisante que la lignée que nous proposent Adam dans sa belle tenue et Eve non moins appétissante croquant une pomme que nous partagerions bien avec elle. Cette évocation de désir vibrant en nous aujourd'hui, alors que nous en référons à un mythe remontant à l'origine des temps, montre que cette histoire est fichetrement bien construite. Les mythes ne doivent leur salut que dans cette possibilité offerte par l'allégorie d'y lire autre chose que ce qu'ils racontent. Dommage qu'après cette belle histoire, qui ne faisait de mal à personne, les suites n'aient emmené l'humanité dans un parcours de scrupules et de craintes avec lequel nous naissons tous; sans possibilités de nous en débarrasser tant la chape de croyance religieuse ou non est encore forte au-dessus de nos têtes.
e.LA RELIGION
e2. LE DESIR HYPOCRITE DES AUTRES
§e21. L'Autre comme le différent de soi avec qui "on veut avoir la paix"
§e22. L'Autre comme objet de désir/plaisir
§e23. L'Autre comme une beauté
§e24. L'Autre comme une envie
e.LA RELIGION e21. LE DÉSIR DE L'AUTRE à nos côtés nous motive pourvu que cet autre nous laisse en paix. Désirer ce par quoi il nous fasse du bien, éviter ce par par quoi il nous fasse du mal ; dans une attitude personnelle dont il faut pourtant bien admettre que l'autre a exactement le même souhait ! Le premier qui y a pensé ainsi s'est arrogé le devoir de concevoir comment organiser cet équilibre tout en constatant l'inégalité entre les hommes pour pouvoir au même instant s'accorder entre eux. C'est là qu'intervient le sens de la mission au-dessus des autres pour les mettre en harmonie en préconisant à chacun des règles de comportement pour faire coïncider le bien des uns et des autres et conjurer le mal des uns et des autres. La vie avec l'autre n'est jamais fondamentalement contestée et personne ne réclame la disparition de l'autre dans un souci d'être seul. Au contraire la vie avec l'autre est fondamentalement recherchée et la religion (religare) met en place des moyens d'organiser une cohabitation des uns et des autres en les coagulant dans un liant de croyance commune.
e.LA RELIGION §e22.LIES PAR LA CROYANCE les uns et les autres peuvent cohabiter et plus, se désirer. La croyance commune érige une doctrine de comportements, inspirés par la crainte ou la dévotion. La doctrine et ses applications constituent des barrières fort commodes à l'intérieur desquelles le désir de l'autre peut s'épanouir en cherchant le plaisir, en fuyant le déplaisir sans devoir en référer constamment à sa responsabilité individuelle de ce qui serait bien ou par bien pour l'autre. L'encadrement libère le comportement qui peut vivre déresponsabilisé jusqu'au point de franchissement. La croyance requiert l'allégeance à la barrière même si une véritable aspiration nous pousse à la franchir.
e.LA RELIGION §e23.L'AUTRE EST UNE BEAUTÉ désirable que l'on veut apprivoiser dans un enclos suave de croyance. Voir ne suffit pas parce que l'instant semble trop court et pour qu'il se prolonge ou se reproduise il faut aimanter l'autre dans un champ de magnétisme lui donnant envie ou besoin forcé. de revenir. Les croyances disposent d'un arsenal infini de propositions alléchantes. L'autre y est idéalisé, pris en affection sincère, sollicité de participer non seulement pour son salut propre mais pour celui de tous les autres dont il est lui dit-on, qu'il le veuille ou non, solidaire. Cette coercition par le désir manipule notre dignité et notre responsabilité individuelle.
e.LA RELIGION §e24. L'ENVIE DE L'AUTRE en lui inculquant sa croyance est une fraternité forcée. Vouloir le bien de l'autre devrait commencer par le respecter. Alors que la condition de l'alliance à une croyance, de la fraternité par une croyance est justement l'allégeance non à celui qui a envie de l'autre, ce qui pourrait être une attirance respectable, mais à la croyance de l'autre. Croyance abstraite préétablie qui laisse peu de possibilités à l'échange ou à l'enrichissement affectif personnel. La priorité requise à la croyance est plus une soumission aveugle qu'une participation affectueuse avec la communauté des autres et de nos envies les uns pour les autres.
e.LA RELIGION
e3. L'AUTORITE SUR L'AUTRE
§e31. L'infériorité présumé de l'autre <> la supériorité présumée de soi
§e32. La compassion débouchant sur l'encadrement de l'autre
§e33. La présomption d'un savoir inaccessible à l'autre
e.LA RELIGION §e31. L'INFÉRIORITÉ PRESUMEE DE L'AUTRE motive que l'on s'occupe de lui; soit par mansuétude soit par calcul de l'avantage que l'on peut en tirer. Dans les deux cas les religions s'arrogent une autorité sur l'autre qui est une méconnaissance et manque de respect de cet autre. Les réunions spontanées d'adeptes autour d'un sujet commun sont étymologiquement des "unions" de responsabilités individuelles; mais il faut constater que la réunion de responsabilités, au départ égales, a besoin, si elle veut durer, d'un liant supplémentaire que va immanquablement apporter celui ou celle qui, de bonne ou de mauvaise foi, se sentira un peu supérieur. Supériorité personnelle au départ pour simplement entraîner le groupe mais avec des attributs qui lui sont extérieurs.
e.LA RELIGION §e32.LA COMPASSION N'EST PAS INTERESSEE mais au contraire c'est une attitude de se croire obligé à partager le problème de l'autre. La proposition du partage ou du soulagement de la charge de l'autre est évidemment bonne; s'il s'agit-il de porter la charge de l'autre concrètement en l'aidant sans attente de retour. Ou est-ce un début de mainmise sur la personne accablée effectivement et présentement par cette charge ? Mainmise prenant des attitudes tout à fait attendries mais ayant bien en objectif la transformation de l'individu pour que la charge ne se sente plus, sans pour autant avoir la possibilité de la faire disparaître. Les moyens de ce "soulagement des pêchés du monde" consistent à encadrer l'autre dans un champ de croyances soulignant paradoxalement l'inévitabilité de la charge pour ce qui est du temps sur terre; et en même temps la possibilité de s'en décharger dans un avenir céleste qui ne peut se préparer qu'en remettant sa liberté et sa responsabilité à l'intermédiaire terrestre lequel au départ disait ne vouloir que compassion.
e.LA RELIGION §e33.LES SENTIMENTS DE DÉPART qui motivent les envies de partager une émotion collective ont très vite besoin de se renouveler. L'expérience initiale se socialise et se structure en se dotant de croyances et de pratiques, incluant l'obéissance, placées d'emblée dans un champ d'immunité et d'inaccessibilité de façon à ce qu'elles ne puissent être remises en question à tout instant. Et surtout pas par les adeptes de base dont la continuité de pratique individuelle constitue le ciment fondateur instrumentalisable pour attirer d'autres adeptes; alors que la persévérance de l'adepte consentant devrait être la seule détermination responsable à prolonger l'expérience initiale du partage. L'accaparement du groupe par ceux qui en fixent les règles et leur application, quelque soit la science ou la sagesse qu'ils connaissent, constitue une dépossession claire de l'expérience de l'autre.
e.LA RELIGION
e4. L'UTILISATION IDEOLOGIQUE DE L'AUTRE
§e41. Protection de l'autre et privation de sa liberté
§e42. Utilisation sacrifielle de l'autre à des fins expiatoires
§e43. Abus de l'existence sacrifielle de l'autre à des fins sectorielles
e.LA RELIGION §e41. LA PROTECTION DE L'AUTRE est affection, amour du prochain ….et prévention de ses supposés "mauvais penchants". Pour empêcher d'agir mal les interdits à l'action peuvent être matériels (enfermement physique) ou psychologiques (éradication du désir d'agir). La seconde par le psychisme des individus est plus facile à mettre en place. C'est une question de prendre à leurs racines les penchants de l'homme et de leur donner un tuteur de redressement empêchant le travers, et à la longue, modifiant le caractère même du penchant initial. Pour autant le travail correctif est à reprendre à chaque génération puisque toutes religions confondues il existe une initiation baptismale qui reformate la nature pourtant toute vierge pour en faire un terrain sectorisé avec précision. De l'extérieur le but affiché est toujours l'amour de l'autre mais sitôt entré dans le camp clos, les moyens "protectifs" aiguisent les tempéraments et les comportements qui deviennent pèlerins combattants en croisade pour la pérennité de l'organisation plutôt que pour l'amour qui en est le sujet originel. Cette privation de liberté tout au long du parcours et la dépossession de la responsabilité par le baptême sous toutes ses formes n'ont aucun fondement de fonctionnement de l'homme.
e.LA RELIGION §e42. L'UTILISATION DE L'AUTRE est dans quelque cas que ce soit inadmissible. Seul nous naissons, seul nous mourrons : seul entre ces deux extrêmes de nos vies nous devrions en théorie pouvoir disposer de nous mêmes n'empêchant surtout pas, au contraire, de respecter et de construire les conditions que requièrent nos vies individuelles et la vie sociétale. Ce n'est pas le cas des sociétés coercitives et notamment de leurs structures religieuses qui s'emparent littéralement des vies de qui vient au monde. Enrollement immédiat dans le comptage faisant par le nombre la grandeur de la religion. Puis désignation à des tâches de participation à cette société-religion pouvant aller jusqu'au propre sacrifice. Le tout sans aucune interrogation aux intéressés sacrifiés non volontaires, et au contraire avec une arrogance délibérée pour que la question ne se pose même pas. Au hasard naturel de l'existence se rajoute le destin sacrificiel . Le passé est nourri de ces barbaries corporelles imposées à ceux qui ne devaient toujours que suivre et obéir. Le présent est plus pudique vis à vis de la contrainte physique que les uns imposent aux autres mais d'autres formes de domination psychologiques et économiques continuent sans vergogne l'utilisation de l'autre et ignorent délibérément la place respectable et responsable que devrait avoir chacun pour participer aux entreprises humaines.
e.LA RELIGION §e43. LA PARTICIPATION A LA CAUSE COMMUNE fut-elle une religion n'est pas contestable autant que le consentement individuel est acquis. Dans l'idéal l'action commune requiert l'acquiescement de ceux dont on sollicite la participation ; dans la pratique l'action ne permet pas toujours de revenir quérir l'approbation auprès de chacun. Dans le cas des religions les structures ignorent carrément la consultation et prennent les décisions d'agir bien en amont des personnes concernées. Les volontés divines et leurs interprétations dans un temporel terrestre opportuniste permettent de décider au plus haut - à un niveau de l'irrationnel inexplicable - ce qu'il convient de faire avec le plus bas .Volonté à sens unique puisque le plus bas ne peut pas y réagir même au cas où l'on peut en constater, trop tard, l'échec. La répétition de ces verticales chaînes ou processus de décision ne peut en justifier l'usage et le bien fondé. La nécessité du commandement est dans la nature qui comporte ses hasards et ses nécessités. Mais la décision délibérée, par des humains au nom de groupe, d'utiliser l'autre à des fins sacrificielles ou expiatoire, quelque soit l'intention ou la nécessité, est elle contre nature.
e.LA RELIGION
e5. LE BESOIN DE DEPENDANCE
§e51. L'Etre et le néant : l'horreur du vide
§e52. Difficulté de chercher et de trouver tout seul
§e53. La force des influences
§e54. Le sentiment d'appartenance
e.LA RELIGION §e51. L'ÊTRE HUMAIN A HORREUR DU VIDE et c'est pourquoi il est une proie facile pour qui lui tend la main. Le rapport de l'homme avec ce qu'il ne connaît pas de son pourquoi sur terre lui donne envie d'écouter ou de suivre quiconque a une bonne explication. A l'interrogation spirituelle s'ajoute la conjonction des éléments matériels qui forment un environnement souvent de contraintes. Les causes de ce qui nous entourent sont difficiles à comprendre et quand bien même en cernons-nous la cause nous n'avons pas pour autant puissance suffisante pour en avoir de meilleurs effets. Ces brassées de questions dans les têtes et dans les mains motivent les appels à l'aide. Appel individuel et précis par rapport à des solutions recherchées pour notre vie. C'est un appel responsable pour s'en sortir et non une prostitution et un abandon de sa nature que l'on offrirait définitivement en échange de l'effacement des questions existentielles. L'appel par la question est responsable, alors qu'en retour injuste la réponse se contente de vouloir effacer la question.
e.LA RELIGION §e52. LA DIFFICULTÉ DE CHERCHER SEUL est augmentée du grossissement délibéré qui est fait de la soi-disante difficulté. Mise en valeur de celui qui sait mais aussi effet de groupe qui par nature recense toutes les difficultés dans un catalogue exhaustif du genre humain. Si bien qu'à priori nous sommes affublés de "tous les défauts de la terre" y compris parfois les plus contradictoires. Mais ne pouvant parait-il chercher seul et nous faire une batterie de questions-reponses sur mesure nous avons recours au prêt-à-penser avec ses tendances, ses modes, ses idoles mannequins vedettes que nous pouvons admirer pour leur ressembler et avoir le plaisir-espérance interposé de leur vie de sainteté. La pensée ainsi empruntée nous donne un bien aller passe-partout puisque en apparence elle ressemble au bien aller des autres; sauf qu'à l'intérieur, là où justement s'effectue le fonctionnement personnel de la pensée, les solutions venues de l'extérieur toutes faites ne collent pas. Les solutions globales ou celles des autres peuvent être consultées mais il est de notre seule responsabilité de les adopter, de les adapter, et même de les réinventer à notre convenance pour répondre à notre recherche.
e.LA RELIGION §e53. L'INFLUENCE DES AUTRES n'est jamais désirée mais elle nous caresse par sa force de s'intéresser à nous. L'influence c'est quelqu'un ou quelque chose qui nous parle, en nous suggérant ce qui serait bien pour nous. Difficile d'y résister si l'on ne sait pas bien ce que nous sommes et ce que nous voulons. Toutes les solutions présentées comme nous voulant du bien sont séduisantes jusqu'à l'étape suivante où, pour venir en nous, elles requièrent que nous leur fassions un accueil spécifique. Nous devons nous adapter à la solution qui a ce point a achevé son opération séduction pour entamer son chantier de la persuasion et de transformation. L'écoute des beautés du monde y compris de ses plus charmantes sirènes est essentielle pour saisir notre environnement mais notre sourire accueillant ne doit pas ouvrir la brèche aux envahissements. Le monde peut nous interpeller, les bienfaiteurs de l'humanité laïcs ou religieux, peuvent nous proposer leurs solutions merveilleuses; mais celles-ci doivent passer le filtre de notre bon sens responsable avant d'entrer en nous et commencer des ravalements internes que nous n'aurions pas validés.
e.LA RELIGION §e54. L'APPARTENANCE AU GROUPE, à la communauté, donne des ailes qui démultiplient notre force et qui nous donnent l'impression de pouvoir survoler-dominer nos propres problèmes que nous pouvons ainsi abandonner. Le groupe crée une espèce de personne, ou plutôt d'entité, abstraite qui se pare des meilleurs sentiments. Mais vu que la communauté de personnes reste une abstraction elle n'est jamais concrètement responsable d'actes....dont elle peut toujours arguer qu'ils sont commis en son nom...par des individus eux-mêmes et eux-seuls responsables de leurs actes. Ce tour de passe passe est normal puisque de l'individu à la communauté de personnes il y a une totale différence. Il ne faut jamais oublier que si le sentiment d'appartenance donne des ailes de même que "l'union fait la force" ce sont nos ailles et nos forces personnelles qui battent. Si le but de leur voyage ou de leur combat commun donne en effet cette démultiplication d'efficacité il n' y a pour autant jamais dépossession de l'effort ni de la qualité individuelle qui reste la nôtre quelque soit le véhicule communautaire choisi passagèrement ( comme passager dans un temps restrictif à l'action)
e.LA RELIGION
e6. LA RELIGION DE SOI
§e61. L'effet blasphématoire de la prétention de pouvoir résoudre seul ses problèmes
§e62. Le va-et-vient de soi à soi considéré comme asocial, areligieus
§e63. La difficulté de rechercher les champs de la connaissance
§e64. Le penser par soi confronté aux pensées précédentes
§e65. Intégrité de la pure pensée de soi, pour soi
§e66. Garantie de fonctionnalité d'une pensée juste de soi
§e67. Eléments de soi RE-LI-GA-RE entre eux et microcosme d'un grand assemblage de milliards de soi
e.LA RELIGIONN §e61 RÉSOUDRE SEUL SES PROBLEMES n'est pas perçu comme un signe de bonne responsabilité de soi-même. Le poids de la culpabilité originelle globale même si elle est de l'ordre du mythe a imprégné notre conscience. A péché global réponse globale donc inefficacité et péché supplémentaire d'importance de soi que de vouloir solutionner ses propres problèmes. Alors que la conscience individuelle est un fait acquis depuis l'origine le travail individuel de la conscience est interpellé par des forces extérieures qui se proposent de faire le travail de réflexion à sa place. Ce qui dans un moindre mal pourrait parfois aider! Mais point de proposer-imposer une réflexion déjà faite pour la plaquer sur notre conscience. La contradiction entre cette conscience individuelle que personne ne conteste et l'audace présomptueuse qu'elle aurait à réfléchir est un anachronisme de tous les temps qui dure jusqu'au nôtre
e.LA RELIGION §e62. NOTRE PROPRE PERSONNE ne devrait pas se sentir mal à l'aise de chercher en elle-même ce qui lui convient le mieux. La masse d'informations, de pensées, d'envie d'agir, d'actions réelles qui circulent dans notre tête est le meilleur champ d'observation qui soit à notre si intime portée, y compris avec le regard critique qui est là si nous le laissons s'exprimer sans jugement du bien ou du mal, notions extérieures. La qualité informative de notre va-et-vient interne est époustouflante de vérité à l'état le plus brut. Le "relier entre eux" de nos faits internes peut être notre bible parce qu'aucune des pages n'y est inventée ou empruntée à l'histoire d'un autre. Cette religion de soi - ce fait de "religare" tous nos "soi" internes - pour appréhender notre cohérence est mal vu parce qu'elle ne se nourrit pas de l'extérieur, du social, des solutions en place. Comble du renversement de situation elle est qualifiée d'égocentrique parce qu'elle ne demande rien ! L'étiquette d'asociabilité renvoie par l'opprobre à la solitude de l'individu. Alors que la réflexion est une expérience très riche de plénitude interne, se préparant à l'action externe dans la sérénité de sa seule responsabilité pour savoir comment agir et comment jouir, justement, avec cette société.
e.LA RELIGION §e63. SAVOIR OU CHERCHER est la question dans une époque - toutes les époques l'ont aussi été - qui absorbe l'individu dans des quotidiens laborieux et des airs du temps envahisseurs de nos facultés de penser qui pourtant existent. Chercher est, physiquement, une démarche qui se déplace parce qu'elle ne se suffit pas de la stabilité. Le pas sémantique se franchit inconsciemment vers une qualification d'instabilité qui dans le domaine des idées est mal vue. Le bien pour l'autre passe souvent par l'assurance que nous le sentions stable. Sa recherche sème le doute sur lui-même mais aussi sur notre propre démarche de stabilité ou d'instabilité. Chercher c'est percer les structures en place. Structures externes mais aussi internes qui n'ont de solide infranchissabilité que parce que nous les considérons ainsi. Chercher n'est pas tout trouver mais découvrir à partir de "notre carte du monde", du processus ou de la matrice de tout système. Le monde interne ou externe s'appréhende mieux en l'analysant par petites touches dont l'explication nous donne petit à petit plaisir d'une découverte au moins ; puis confiance d'espérance de découvertes ultérieures.
e. LA RELIGION §e64. LA RECHERCHE EST ENCOMBREE par les savoirs précédents qui s'imposent dès notre arrivée dans le monde comme des faits acquis devant obligatoirement faire partie de notre inné. Le savoir n'est pas unidimensionnel parce qu'il s'évalue par son contenu qui est vérité mais aussi par la perception que l'on en fait . Les mêmes savoirs arrivés "en première mondiale" - pour la première fois - à nos parents devaient avoir une fraîcheur qu'il nous est impossible d'apprécier "en second tour de piste". Pourtant il s'agit de la même chose. Les vérités "révélées" par les religions subissent la même érosion : là où une explication fut-elle irrationnelle apportait une explication tombant bien dans le marasme d'une époque lorsqu'elle est arrivée hors de notre temps devient irrecevable telle que dans notre temps à nous. Chaque époque, si elle veut croire aux légendes, doit se les recréer, sans jugement de valeur sur l'intelligence de ce nous réinventons par rapport à la fadaise précédente. Penser c'est être capable de comprendre comment le passé s'est déroulé, les vérités qu'il a amenées, les erreurs qu'il a provoquées; le tout sans volonté rétrospective impossible de refaire ou de critiquer. Les pensées précédentes doivent nous responsabiliser en nous montrant clairement ce que l'histoire nous amène ....en liberté de nous en servir avec le cahier des charges de la nature humaine mais aussi avec notre action individuelle pour écrire nous-même notre histoire
e.LA RELIGION §e65. PENSER A SOI, PENSER POUR SOI est le plus dur car nous sommes seuls juges de nos vérités et de nos mensonges. Entre les deux les arrangements peuvent s'avérer nécessaires pour ne pas brusquer nos capacités de faire face à la réalité. La gestion de son bien et de son mal requiert un doigté quasi diplomatique pour faire l'interface entre son soi extérieur qui ne peut s'empêcher de paraître et son soi interne qui doit être exact mais sans cruauté extrême plongeant dans l'abîme du désespoir. L'intégrité de soi n'est pas un état de pureté à l'état chimique mais un point de stabilité sincère de tous les éléments qui nous composent à l'instant fugace : l'information qui entre, la pensée qui reçoit, le va-et-vient dans nos divers affects, la réflexion, l'idée d'action, l'action, le retour résultat apparent de l'action : le tout à une rapidité réactionnelle qui dépasse le concept de vitesse fut-elle de la lumière ! La sûreté de fonctionnement de chacune de ces phases peut et doit se vérifier car la confiance globale du circuit se base sur le bon "pourquoi" successif de chaque étape. La réaction épidermique brûle le parcours même si elle peut être un raccourci instantané de véritables réactions en chaîne. Le "penser à soi / penser pour soi" est un acte de respect de l'autre, de responsabilité vis à vis des autres auxquels nous garantissons, par l'intégrité du fonctionnement de notre mécanisme intérieur, la meilleure perception de leur présence et le meilleur don de nous même.
e.LA RELIGION §e66. L'HUMOUR DE SOI n'est pas loin de l'amour de soi; car admettre de pouvoir se tromper - et qui ce n'est pas grave - est la garantie que nous nous remettons à la tâche au plus vite. Nous ne pouvons nous garantir que nous fonctionnons parfaitement mais nous pouvons constamment vérifier les effets de notre fonctionnement. L'aisance ou le désagrément nous est perceptible immédiatement. Avec les autres l'action déjà commise est plus difficile à contrevenir : mal ou bien déjà fait, réputation de soi déjà entamée. Alors qu'avec soi-même, en interne et en amont, avant l'acte, il est possible de se demander si l'information que nous percevons de l'extérieur est celle qui est vraie ou celle qui nous arrange ; si notre réflexion malaxe dans le sens de nos intérêts ou d'une logique neutre ; si notre action vers autrui est ce que nous nous ferions à nous même ou ce que nous n'aimerions pas que l'on nous fasse. Autant de sujets qui n'ont pas de valeur morale pour dire ce qui est bien ou mal, mais qui sont indispensables pour se poser les questions personnelles de savoir si notre réponse est juste ou non par rapport à nous-mêmes. Libre à nous d'intervertir les biens ou mal fondés pourvu que nos sachions responsablement ce que nous faisons et que nous ayons l'honnêteté de nous en "rendre compte" comme une archive que nous nous donnerions à nous-même.
e.LA RELIGION §e67. NOTRE FONCTIONNEMENT INTERNE, microcosme du fonctionnement externe, est une hypothèse logique permettant dans son scénario d'imaginer un grand Tout fonctionnant comme la somme des petits Tout(s). Au delà de la perspective géométrique de nos six milliards de personnalités se projetant harmonieusement ...et c'est là que le délire commence et qu'il faut arrêter l'envie de métaphore qui aboutirait à une nouvelle religion bien inutile dès lors qu'elle affirmerait, comme toutes les précédentes ! Basiquement à notre niveau quotidien le fonctionnement harmonieux que nous pouvons nous construire n'est pas du délire mais de la volonté qui prend ses responsabilités. Chacun a son fonctionnement pourvu qu'il s'y sente à l'aise pour assumer sa vie en totale intégrité et responsabilité de lui-même ! La juxtaposition de "bien-aller"(s) individuels donne un constat de bien-aller général sans qu'il ne soit besoin d'aucune croyance commune ou d'aucun esprit missionnaire phagocytant. Perspective peut-être mais en tous cas réalité joyeuse et fonctionnelle - qui marche ! - pour celles et ceux qui s'y mettent à leur corps et coeur défendant.
f.LA POLITIQUE
f.LA POLITIQUE
f1. LE SENS COMMUN
§f11. Existence d'unsens commun désintéressé pour un leader
§f12. Limite de sens commun : l'individu
§f13. Le sens commun et l'idéologie
f.LA POLITIQUE §f11.NOUS PARTAGEONS DES TRAITS COMMUNS avec nos contemporains, qui dans la chose politique, sont des concitoyens; traits internes et externes qui nous font ressentir les mêmes choses aux mêmes moments, qui nous font rechercher le même type de chef entraîneur, le même leader. Le ressenti et la recherche lorsqu'ils viennent sincèrement d'une appréciation personnelle et passant par notre intelligence a des chances de nous montrer la bonne voie vers la solution la meilleure, et proposer à nos suffrages le leader pour l'incarner et la mener. En vision négative de la politique la recherche et le ressenti sont devancés par le suggéré quand ce n'est pas carrément par l'influence ou le passage en force. En perspective positive, le leader politique qui aura la meilleure représentativité et efficacité du sens commun doit être au point de jonction de ce ressenti / recherche et d'une vision personnelle auquel son entregent, son caractère, son expérience lui auront permis de se préparer. Le bon leader doit quelque part se préparer tandis que notre responsabilité de citoyen ne peut échapper à l'effort amont de perception et d'expression de ce que nous ressentons et recherchons pour nous-même via notre pays.
f.LA POLITIQUE §f12. LA LIMITE DE L'IDÉAL DÉMOCRATIQUE c'est l'individu ou plus exactement les déviations de son comportement. L'idée de moralité a été trop bafouée pour pouvoir encore s'en servir sans qu'un sens déformé ne vous revienne. Le fonctionnement correct est d'une description plus simple pour se contenter de savoir ce qui va ou ne va pas dans l'individu. A l'individu citoyen il est demandé en regard à sa citoyenneté de participer à la réflexion, de choisir, d'élire et de respecter les décisions prises. L'individu garde la responsabilité de sa vie mais délègue sa participation au groupe via la citoyenneté. Sa vie a un champ plus large que sa citoyenneté mais elle n'est pas un passe droit de priorité pour des sujets concernant son comportement en société. Dans l'absolu on ne peut pas changer de vie alors qu'on peut changer de citoyenneté ou les conditions de cette citoyenneté. La responsabilité de l'individu en matière de représentation et d'action politique est d'être conscient de cette limite vie personnelle et vie citoyenne dont le franchissement n'ose plus être contredit au nom de la liberté.
f.LA POLITIQUE §f13. LE SENS COMMUN en politique devrait tous nous convenir puisque porteur de "signification" en même temps que de "direction" et de "communauté". Mais avant que ce sens commun puisse s'exprimer dans un résultat visible les influences foisonnent de toutes parts pour modifier nos sens individuels. Nous-même nous ne sommes pas innocents pour manifester des sentiments ou des préférences de gestion de notre société dans une attitude duale où nous disons en espérant secrètement le contraire ou en tous cas que les solutions lancées n'arrivent pas. Notre fonctionnement interne, parce que nous avons délégué, nous déresponsabilise de nos pensées et de leurs expressions rapides; nous secrétons notre propre idéologie à côté de nos vraies idées ; et nous nous entretenons de nous-même à nous-même un discours démagogique irresponsable...en espérant en plus, comble d'irresponsabilité, parce que nous avons un "bon sens", que cela n'arrive pas. C'est pourtant ainsi que les opinions se font et que se construisent les systèmes pour les flagorner.
f.LA POLITIQUE
f2. L'ORGANISATION DE LA VIE COMMUNE
§f21. Ce qui est mis ensemble
§f22. Ce qui ne peut pas être mis ensemble
§f23. L'idéologie de la vie ensemble (clanisme, patriotisme)
LA POLITIQUE f21. CE QUI EST MIS ENSEMBLE est fait pour nous rassembler. L'inventaire doit être précis pour que la conscience des citoyens et des gouvernants soit la même : les uns pour attendre satisfaction, les autres pour donner satisfaction sur ces périmètres bien délimités. Le débordement pour attendre plus ou pour donner plus (plutôt souvent moins) fait partie de notre conception laxiste de la liberté d'agir. Mais son maniement est périlleux au point d'aboutir à des attitudes se targuant de progrès d'un "toujours plus" auquel il est tentant pour le politique de répondre avec le fatalisme du libéralisme économique par un "toujours moins". Le citoyen a la chance d'avoir des ambitions politiques limitées à la seule satisfaction de son champ de citoyenneté : une bonne réalisation des objectifs de ce champ citoyen lui suffit. Alors que le gouvernant, outre la difficulté de faire, veut durer et plaire ce qui lui donne la tentation de présenter en priorité une bonne image plutôt qu'un bon résultat. Les hommes politiques, par leur élection et dans leur durée, sont le résultat de ce que nous en faisons notamment en manifestant sans responsabilité un trop vouloir irréalisable. Nous les condamnons à jouer d'astuces pour nous faire croire qu'ils peuvent alors qu'ils n'ont pas réalisé la promesse basique initiale.
f.LA POLITIQUE §f22. TOUT N'EST PAS DU RESSORT DE LA VIE COMMUNE. . La promesse d'intervention du politique dans des sujets de notre seule responsabilité ne peut aboutir qu'à un constat d'impossibilité. Le rapport avec autrui devrait être la ligne de démarcation du champ de l'action publique à condition que nous ayons tous ensemble une définition d'autrui qui pourrait être "tout ce qui n'est pas nous-même". La nature, les végétaux, les animaux, et bien sur l'autre fut-il notre plus intime conjoint ou descendant, est "extérieur" à nous-même et donc nécessite que des règles de comportement nous soient appliquables. Notre seule souveraineté ne peut concerner que nous-même. Et cela nous laisse toutefois un très vaste horizon pour agir sans demander la permission de la société. Sans qu'il soit besoin de psychologie approfondie l'inventaire de nos libertés individuelles est immense à commencer par le choix de nos croyances, de nos adhésions aux idées des autres, de nos engagements familiaux et sociaux. Toutes ces étapes, au moment de leur choix, sont encore dans la sphère de notre "privé" qu'il nous appartient ensuite, en seule responsabilité personnelle, d'extérioriser par des participations concrètes dans une vie qui sera alors commune avec ceux ayant fait les mêmes choix
f.LA POLITIQUE §f23. VIE PUBLIQUE, VIE PRIVEE seraient simples à ne pas confondre si n'intervenaient pas les besoins de liens voulant créer du liant au-delà du pratique et nécessaire. Le lien communautaire, en tant que constat de genres de vie publique partagés, est un plus de solidité dans l'addition de nos citoyennetés déjà volontaires à l'action commune. Ce "bien-être" ensemble subit toutefois immédiatement les effets mécanique de la dynamique de groupe, créant effectivement un sur-moi collectif qui dépasse les capacités de contrôle de nos "moi" individuels. Plus forts ensemble peut-être, mais pour quoi faire ? Comme personne ne le sait, ou n'a par son moi humble personnel la possibilité de s'imposer plus qu'un autre moi, une cause externe, se voulant donneuse de sens pour l'interne, n'a pas de mal à s'immiscer et à s'imposer comme idéologie fédératrice. Les individus librement consentants deviennent sujets dépendants de cette idéologie et petit à petit lui doivent allégeance incluant de surcroît un retour en vrille sur des idées de l'ordre privé. Les appels à l'esprit de clan, ou au patriotisme exacerbé hors des besoins indispensables de mobilisation, sont des prises de possession de notre sphère privée dont un caractère bon enfant nous abuse. Car sans que nous nous en rendions compte, nous engageons par imprévoyance notre responsabilité à laisser se propager un esprit d'affrontement vis à vis d'un autre clan pour lequel nous ne voulons pourtant aucun mal.
f.LA POLITIQUE
f3. LES PREFERENCES POUR SOI
§f31. La suavité du pouvoir
§f32. Le sentiment de supériorité
§f33. Le sentiment d'opportunisme
f.LA POLITIQUE §f31. LE POUVOIR N'ARRIVE PAS A ÊTRE NEUTRE car c'est toujours le pouvoir de quelqu'un qui fait suite à un vouloir. Le vouloir est toujours individuel alors que le pouvoir s'enveloppe dans l'auréole de la nécessité commune. Incarner ce pouvoir transcende l'individu qui est en même temps une émanation de tous et une capacité d'agir seul. Ce "tous et seul" à la fois peut donner le tournis propulsant le détenteur dans une suave externalité par rapport au peuple dont il émane mais qu'il quitte à priori passagèrement. Il se créé qu'on le veuille ou non un effet d'intouchabilité sans qu'il soit encore question d'immunité, qui est tout à fait différent des formes de management, dans le domaine économique, où le plaisir de diriger a une contrepartie de résultat bien visible. Le politique plus nébuleux peut se draper dans une posture mythologie de pasteur envers qui l'on doit avoir une confiance, quelque fois proche du fatalisme, et en tous cas sur un plus long terme. Le mandat est un terme de légalité électorale par laquelle il faut passer pour continuer une mission suave. La suavité emploie pourtant des mots et des arguments troubles et subjectifs qui devraient alerter notre responsabilité lorsque nous élisons, réélisons ou laissons faire en ne corrigeant pas ces carriéristes.
f.LA POLITIQUE §f32. LE SENTIMENT DE SUPÉRIORITÉ de ceux qui exercent un pouvoir vient de la séparation physique organisée pour qu'ils soient au-dessus, à côté, mais en tous cas pas exactement dans le contact égal avec l'électorat. Nécessité d'avoir une vue panoramique sur l'ensemble des problèmes, distance minimale pour que la direction donnée puisse être vue de tous, espace tampon mettant à l'abri de la réaction trop immédiate, toutes ces raisons sont ici; tout cela est juste et fait partie de l'art du commandement si ce n'est que l'élu n'est pas le mercenaire d'une bataille précise mais le représentant permanent de ceux qui l'élisent. L'appréciation de son travail réside dans la qualité de la représentation permanente des problèmes et de ses efforts pour les résoudre. Le va-et-vient de ses démarches devrait le ramener constamment dans une simplicité de rapport humain écartant tout besoin de piédestal psychologique statufiant une supériorité. A moins que ce ne soit l'électeur, qui nostalgique d'idoles, érigent la statue. Celle-ci servant de dérivatif à une responsabilité que l'on ne veut pas prendre. Il est plus facile d'admirer sans contrôle, ou de critiquer en ayant trouvé le bouc émissaire inaccessible dans sa trop haute position.
f.LA POLITIQUE §f33. L'OPPORTUNISME est ouvertement affiché comme un trait professionnel nécessaire. Être là au bon moment fait partie des qualités que notre époque reconnaît tout en lui réservant tout de même un parfum arriviste. Mais justement puisqu'il faut arriver autant laisser faire les "opportunistes" qui n'hésitent pas à afficher leur sens malin. La politique se trompe et nous trompe en nous donnant en guise d'action ce spectacle bien ficelé où les protagonistes retombent toujours sur leurs pieds. Et pourtant les sondages ponctuels, et presque après chaque nouveau tour de jonglerie, comme des applaudissements ou des sifflets , viennent nous dire si l'artiste a été bon ou pas. Bon ou mauvais dans son numéro ! Ce ne serait que jeu du cirque, pour ceux qui aiment, si ces manières de faire n'étaient devenus monnaie courante et nécessitaient, même pour le politique intègre, de bâtir par opportunismes successifs un terreau d'indices de satisfaction qui feront office de reflet de son activité au moment de la vraie approbation ou désapprobation de son action. Agir "opportunément" ou "en temps "opportun" pour la seule cause publique, et non par opportunisme personnel pour eux-mêmes, est la vertu que nous demandons à nos représentants.
f.LA POLITIQUE
f4. LES PARTIS (DEFINITIVEMENT PRIS…)
§f41. Le tort quand çà ne vient pas de soi
§f42. L'idéologie du "contre l'autre"
§f43. La préparation de la revanche
§f44. L'institutionalisation du "parti pris" contre l'autre parti
f.LA POLITIQUE §f41. NOUS N'AVONS PAS TOUJOURS RAISON dans la vie courante. L'arbitrage du "qui a tort, qui a raison ? " entre deux personnes, dans un couple, en famille, entre collègues ne se passe pas trop mal parce que notre proximité et notre obligation de trouver des solutions, des "sorties" rapides, nous met au pied du mur de la conciliation. Et quelque fois encore mieux çà se termine ou se prolonge pr un partage de l'argument de l'autre quand ce n'est pas son adoption. D'une part le sujet de contradiction n'existe plus mais l'exercice contradictoire a aiguisé nos intelligence et sens de l'écoute de l'autre. En politique, jamais. L'autre est carrément né avec le tort en lui. Et celui qui dit cela est né avec viscéralement la raison en lui. Ce qui arrive entre-temps n'infléchit pas la posture. Même les sujets les plus évidents d'une seule vérité accouchent d'arguties tortueuses pour montrer sa différence. Ce qui ne vient pas de soi est mauvais. Nous sommes bizarrement blasés, acceptants, et supports de ces attitudes, de ces caprices. Outre la perte sèche de temps et d'argent l'exemple ainsi donné n'est pas neutre chez ceux qui ne voient pas pourquoi ils ne feraient pas pareil que les gens d'en haut, pourquoi eux aussi n'auraient-ils pas eux aussi toujours raison ?
.f.LA POLITIQUE §f42. L'ATTITUDE INDIVIDUELLE D'AVOIR TOUJOURS RAISON est la répétition individuelle de la nécessité que le parti, collectivement, ait raison contre l'autre parti. Les dispositions constitutionnelles ont installé le principe du parti pour qu'en effet l'alternance puisse se préparer tandis qu'un premier parti exerce le pouvoir. Le parti "en réserve" est là pour réfléchir à ce qu'il ferait avec les mêmes événements s'il était au pouvoir. L'exercice réflexif simulatoire est dans l'absolu aussi difficile que l'exercice réel. Et même plus difficile parce qu'il demande une appréciation, comme si on les avait entre les mains des faits qui sont dans les mains de l'autre. C'est trop demander alors qu'il est si simple de déclarer que l'on est "CONTRE". Contre ce que dit, fait, pense, prévoit....l'autre parti. L'argument de l'opposition pour le principe augmente encore plus son côté néfaste lorsque pour appuyer son NON elle va puiser dans le catalogue simpliste de toutes les revendications de tout ce qui va mal ou qui pourrait aller mieux. Tout cela fonctionne et continue parce que nous laissons faire alors que dans notre fors intérieur nos savons quand même ce qui est possible ou pas possible. Notre responsabilité est entière car nous ne pouvons pas à titre personnel toujours être CONTRE. Notre vie quotidienne ne fonctionne que si nous prenons nos responsabilités pour trouver au fur et à mesure des possibilités de cohabitation avec les êtres et les éléments fussent-ils d'idées opposées aux nôtres.
f.LA POLITIQUE §f43. L'ALTERNANCE N'EST PAS LA REVANCHE car ce qui est en jeu c'est le pot commun de nos succès et de nos échecs qui appartiennent à tous une fois qu'ils sont accomplis. Le rétablissement d'une ligne, terme plus pudique que revanche, pour signifier qu'on reviendra sur une décision est une promesse sans responsabilité. Comment dire ce que l'on fera alors que l'on est pas, dans la chronologie, en position d'apprécier les éléments qui seront ceux au moment de la décision. Promettre de réexaminer un problème est la seule attitude logique lorsque l'on est pas encore en position d'exercer. Les citoyens qui croient ou avalisent la possibilité de "revanche" se déresponsabilisent totalement de leur citoyenneté qui comprend le respect des lois, d'où qu'elles viennent, et la pérennité de ces lois au-delà de ceux qui les promulguent ou les font appliquer. Cette liberté de penser ou de prendre sa revanche paralyse l'action publique. Elle contagionne tout système devant fonctionner avec un besoin d'application de mesures, que l'on peut hésiter à respecter puisqu'elles sont susceptibles de changer.
f.LA POLITIQUE §f44. LE PARTI-PRIS EST BIEN PRIS une fois pour toutes entre les partis politiques. On imaginerait que celui qui a une bonne idée veuille la faire savoir, veuille la partager, se féliciter qu'elle soit accueillie et mise en œuvre même par le parti en charge du pouvoir quand bien même ce n'est pas le sien ! Non, les parti-pris sont la propriété privée d'un parti qui veut en avoir la jouissance exclusive pour attirer son électorat. Cette confiscation de la bonne idée n'existe que dans ce champ clos de la politique où l'on accepte de payer les gens pour qu'ils enferment leurs idées, se chamaillent et préparent des coups bas au nom d'un processus de "débat" démocratique. Quelques soient nos affinités spirituelles, idéologiques et politiques nous devrions prendre nos responsabilités pour exiger qu'une bonne idée - et certaines font consensus - soit immédiatement extirpée de leur parti pris pour devenir mesure générale adoptable par tous. Dans la sphère privée on n'imagine pas un chercheur, payé par son entreprise pour chercher et trouver parfois, faire rétention de sa trouvaille jusqu'à ce qu'il devienne directeur général. Pourtant c'est ce que nous laissons faire à nos politiques, qui nous font attendre, dans le marasme de nos problèmes, jusqu'à la prochaine échéance électorale pour que soit mise en application une idée que tout le monde s'accorde à trouver bonne et urgente à mettre en oeuvre.
f.LA POLITIQUE
f5. LE CONFORT DE LA GESTION POLITIQUE
§f51. Une pérennité revendiquée pour l'action devenant une pérennité pour soi §f52. Une hors d'atteinte à l'écume des choses devenant un bouclier personnel
§f53. Des réactions indirectes ne portant pas directement atteinte
f.LA POLITIQUE §f51. LES CYCLES DE LA VIE REFLETENT UNE RAPIDITÉ ambiante à laquelle le politique prétend échapper au nom de la pérennité de son action. Tant mieux si le même homme prouve et reprouve qu'il est le meilleur dans la bonne gestion synchronisée des problèmes, au fur et à mesure, et de plus en plus rapide, de leur déroulement ! Dans ce cas il n'y a pas d'opposition de principe. Ce qui préoccupe, c'est l'efficacité ponctuelle . Et il se peut que la pratique fréquente de la résolution des problèmes bonifie son praticien que nous aurions tort de renvoyer pour cause de déjà vu. Mais l'argument d'un temps sécuritaire, qui donne la protection de ne pas être soumis au jugement et à la critique trop souvent, est inacceptable par nos temps de changement. La pérennité doit être celle, à posteriori seulement, du bon travail accompli et non celle d'avoir du temps devant soi pour l'accomplir. La mission politique est de traiter des affaires générales de la cité et de la vie, de même que nous traitons les affaires particulières de notre cité et de notre vie, dans un rythme de temps où nous devons faire face au jour le jour, avec un responsabilité personnelle de résultat, et sans pérennité de durer demain si nous ne faisons pas bien aujourd'hui.
f.LA POLITIQUE §f52. LES MAINS LIBRES POUR AGIR ne devraient pas empêcher les politiques de revenir régulièrement nous montrer leurs mains propres. L'intérieur calendaire de leur mandat est souvent utilisée comme une période d'hors d'atteinte comme si leur train avait quitté la gare pour n'y revenir qu'à la prochaine échéance. Impression superficielle peut-être mais véritable sentiment que la qualité d'être élu est un bouclier mettant hors d'atteinte. Celui qui va au combat a besoin d'un bouclier pour se protéger, en effet, des atteintes personnelles mettant en incapacité l'exercice de son mandat. Élu pour agir il doit en avoir les moyens. Mais le bouclier ne peut lui servir dans un arbitrage personnel pour se protéger lui-même. La nuance fait appel à sa probité qui ne devrait en théorie pas lui manquer vu qu'à la base il est élu pour une communauté de gens qui ont ponctuellement voté pour mais aussi contre lui. Une communauté qu'il doit continuer à parcourir sans crainte tout au long de son mandat, sans bouclier lui permettant d'échapper à la confrontation.
f.LA POLITIQUE §f53. LA RESPONSABILITÉ DU POLITIQUE est de l'ordre de l'idée que l'on se fait de ses résultats mais pas de ses résultats quantitatifs. La perception vaut mieux que la réalité même si l'argument pour être bien perçu doit exagérer les résultats positifs que l'on s'attribue et ignorer les résultats négatifs. Au contraire on laisse raconter une version de résultats irréels teintés d'appréciation personnelle. Là est la véritable immunité de pouvoir de pas rendre compte avec vérité. Nous serions conspués par nos proches si nous usions de ces ficelles de la présentation qui nous avantage alors que le résultat de nous avantage pas. Le rendre compte vrai n'est pas un aveu sous la torture à un tribunal mais une relation exacte de ce qui se passe, à nous, pour nous rendre responsable de ce qu'il convient de faire pour résoudre les problèmes présents et à venir ; et avec qui ?
f.LA POLITIQUE
f6. UNE "CARRIERE" POLITIQUE JUSQU'AU BOUT DU "FILON"
§f61. La déconnection ne permettant pas de revenir
§f62. L'impression de savoir plus que les autres
§f63. Le dénigrement de celui qui prétendrait remplacer
§f64. La protection du système
§f65. L'avantage acquis pour des temps révolus
f.LA POLITIQUE §f61. "C'EST UN POLITIQUE" COMMME SI on parait de quelqu'un ayant fait un choix irréversible, une entrée avec vœux dans un ordre religieux. L'acceptation de l'idée d'un destin, qui correspond à la réalité, montre combien il est établi que "le politique", émanation au départ de ceux qu'il représente, se déconnecte et se satellise dans une stratosphère étanche dont il est difficile de revenir. L'expérience au jour le jour du politique est flatteuse dans un parcours social mais peu valorisante dans une perspective de retour à une réalité professionnelle de résultats économique et pratique. Le détachement de la réalité et l'habitude prise de n'avoir pas à se justifier rend le retour à une occupation normale difficile. Les ponts semblent coupés entre la représentativité "irresponsable" et la reprise en main "responsable" de son soi-même. Il faut être lucide par rapport à ce dilemme cornélien auquel se rajoute des flagorneries externes et internes se voulant bonnes raisons de rester en poste. Le renouvellement d'un mandat, au sens littéral de se (re)proposer pour d'objectives raisons de savoir faire en apportant expérience et:ou idées nouvelles, n'est pas critiquable ; si tant est qu'à la connaissance du poste, mise en avant comme argument, il faut en négatif ne jamais ignorer la gangue de l'habitude qui freine la fraîcheur de vision et la vigueur de l'action. Les politiques sincèrement surs de leur probité pourraient nous expliquer par un espèce de curriculum vitæ simple, accompagnée d'une lettre de motivation simple, pourquoi ils font acte (à nouveau) de candidature pour ce poste de responsabilité.
f.LA POLITIQUE §f62. LA POLITIQUE A PLEIN TEMPS, et rémunérée en tant que telle, donne une disponibilité large à celui qui l'exerce pour écouter, voir, représenter, apprendre. L'étude des dossiers et l'expérience des missions qui sont confiées, quelque soit le résultat, deviennent l'apanage de son pratiquant qui les thésaurise comme un bonus pour lui-même. Ce savoir n'est pas le sien mais celui de la collectivité; de même que celui d'un manager appartient à l'entreprise et non à sa personne (à qui il est d'ailleurs demandé une exclusivité ou une non concurrence). Alors que le politique se targue d'un savoir acquis sur notre compte, ou en tous cas avec notre confiance et notre argent pour justifier d'en savoir plus que les autres...qui n'ont justement pas bénéficié de cette école de la politique que nous leur avons à eux payée. Le savoir acquis pour servir notre cause devient le leur ! On ne peut vider la cervelle des politiques lorsqu'ils ont fini leur travail mais on peut on moins prendre la responsabilité de leur interdire de repartir avec les couverts après le repas que nous leur avons permis de manger !
f.LA POLITIQUE §f63. L'ARGUMENT CONTRE L'AUTRE, contre l'adversaire politique, devrait se limiter aux arguments ou aux résultats sans remonter à la personne en tant qu'être humain. C'est l'idée qu'il faut combattre ou se proposer de modifier, d'améliorer, de remplacer. Après seulement, il convient de voir qui est le meilleur acteur pour l'application de l'idée. Mettre l'adversaire politique comme cible visible c'est montrer clairement que c'est la place que l'on vise et que l'idée - le programme - est secondaire. Nous sommes abusés par cette représentation frontale des hommes. Elle nous écarte nous-mêmes, elle nous déresponsabilise de la réflexion de fond sur l'idée ou le programme que nous devrions vouloir. Elle nous case dans le rang de spectateurs de jeu où l'habileté rend le contenu dérisoire et inaudible.
f.LA POLITIQUE §f64. LA PETITE VOIX QUI S'INSURGE est étiquetée de naïve tant le système a gangrené toutes les parties prenantes. Acteurs politiques, corps administratifs ou institutionnels acceptent tous et en même temps la marche incontrôlable du système. Acceptation maugréante mais en tous pas assez forte pour inquiéter le système. D'abord parce que les parties se tiennent par des petits arrangements mutuels et en chaînes que personne n'ose le premier rompre, même si la rupture correspondrait à une sincérité ou un meilleur être désiré. Les faits les plus criants de vérité comme un déficit abyssal n'ont pas de valeur d'alerte. Que quelqu'un vienne sérieusement expliquer que le système ne peut marcher qu'ainsi, parce qu'il en est de la nature humaine et de ses faiblesses donnerait un début de réponse. Mais ce début de psychanalyse de soi n'est jamais commencé par les squatters qui préfèrent que l'exploitation du système dure puisque de toutes façons ils n'ont pas d'autres alternatives pour le remplacer ...et surtout pas de solutions de rechange pour se trouver une autre place dans un nouveau système. Les spectateurs-citoyens devraient être moins laxiste sur cette inclinaison inexorable de leur système de représentation, car la vie publique n'est pas un jeu facultatif mais une aventure obligée de responsabilité à exercer et à renouveler.
g.LA SCIENCE
g.LA SCIENCE
g1. AVANT LA SCIENCE
§g11. Le fonctionnement du monde a toujours été le même globalement
§g12. Le savoir aide-t-il à mieux être
§g13. Le fonctionnement du !onde et ses mécanismes de faire savoir
g.LA SCIENCE §g11. LE FONCTIONNEMENT DU MONDE A TOUJOURS ÉTÉ LE MÊME et la science ne nous a pas "inventé" le monde. Le rapport entre les hommes et son environnement est un face à face dans lequel les deux parties ont leur décor et leur partition depuis longtemps. Avant la science l'homme existait ; la terre existait ; mais ils se comprenaient différemment. La qualité de leur échange d'alors nous semble difficile parce que nous sommes aujourd'hui "conditionnés" par des éléments matériels qui brouillent une vision rétrospective d'un monde brut de sa première création ; tant la terre ancienne nous parait aride sans le confort qui l'adoucit, tant l'homme d'antan nous parait rude sans le savoir et l'éducation qui lui donne l'accès à la terre et aux autres hommes. Il est inutile d'aller plus loin dans la vue en arrière de ces impressions sur ce qu'était la vie de l'homme avant la science. Cette vie était bien là avec déjà un rapport de force pour que l'homme obtienne de la terre ce qui était le plus favorable et qu'il évite ce qui lui était le plus défavorable. Le dialogue sans la science mettait dans une obligation d'observance, de vigilance, voire d'explication surnaturelle. La trace de ces rapports hommes et nature témoignent d'une bravoure humaine pour se défendre, acquérir indépendance dans certaines situations ou activités, construire une dignité. Des qualités qui gardent la même valeur méthodologie pour "construire son soi" ou son sens de la responsabilité.
g.LA SCIENCE §g12. LA SCIENCE COMME MOYEN DE MIEUX ÊTRE est un constat après-coup. C'est la curiosité naturelle de l'homme qui le pousse à observer son environnement et à y faire des constats. La répétition des observations et leur mise en relation grâce notamment à la possibilité mathématique de les additionner ou soustraire donne des idées d'utilisation des éléments qui passent. C'est la compréhension de l'existant du monde à un moment donné qui est le premier acte de la transformation du monde. La science qui en résulte devient la connaissance transmissible susceptible d'ouvrir ensuite d'autres champs de compréhension. L'homme qui observe et comprend est au premier plan de ce cycle. Seul ou en groupe c'est lui et lui seul qui décide de son point et de sa qualité d'observation. Sans l'intervention de l'homme la connaissance est statique et s'arrête au dernier point du dernier observateur. Le savoir de la science informe d'un état d'avancement que seul l'homme peut prendre la responsabilité de prendre en compte et de décider quelle part de science il va mettre dans sa vie ; ou plutôt ce qu'il va demander à la science pour éclairer la gestion de sa vie.
g.LA SCIENCE §g13. LE MONDE N'EST PAS UNE MACHINE qui se met en route avec des mécanismes. L'histoire d'un monde sans science est assez réelle, par le récits anciens, pour que nous reconnaissions qu'une vie était possible dans l'ignorance de la marche des choses. Aujourd'hui cette notion "de ne pas savoir" heurte et nous fait nous demander comment nos ancêtres pouvaient-ils vivre, être normaux, avoir des enfants. Ils ne savaient pas mais ils faisaient quand même ! La clé est sans doute dans le fait qu'ils ne posaient pas la question si il y avait quelque chose à voir, à savoir. Quelque soit notre volonté de maîtriser il se produit involontairement une stabilité entre ce que l'on sait et ce que heureusement l'on ne soupçonne pas ; ignorance différente d'avec le fait de ne pas pouvoir savoir qui lui est insupportable. Par conséquent l'homme ancien cohabitait du mieux qu'il pouvait avec la machine du monde en ignorant ses mécanismes mais en observant leur répétition. L'homme d'aujourd'hui en sait plus sur les mécanismes mais ne peut prétendre tout savoir. De même que ce qu'il en sait est un point fixe par rapport à une évolution du monde, l'homme ancien avait un même point fixe par rapport à "son monde". La démarche d'observation maximale par rapport au temps respectif de chacun est indépendante de la science spécifique accumulée. Le monde fonctionne pour chacun, avec un éclairage de connaissance "suffisant" pour son époque, parce que des limites naturelles à l'observation empêchent d'aller plus loin, en même temps qu'une ambiance spirituelle de motivation intellectuelle à chercher contient dans notre moi interne ce que nous pouvons et ce que ne nous pouvons pas faire. Ce périmètre interne de motivation est maintenant sursollicité par des accès à la connaissance, survoltés technologiquement, au point que se pose la responsabilité de savoir puis de décider si nous pouvons continuer à contenir les effets de cette surexcitation.
g.LA SCIENCE
g2. LE CHERCHEUR
§g21. Propension naturelle de l'homme
§g22. Une attitude (propension) et non pas un état figé
§g23. Le chercheur a-t-il toujours raison avant les autres
g.LA SCIENCE §lg21. L'HOMME N'EST PAS ENFERME dans son état d'acceptation du monde. Et même le handicap originel de la faute commise ( ou pas ) n'altère pas cette propension de liberté pour essayer de comprendre et d'utiliser la compréhension afin d' améliorer croit-il son état. Ce grésillement interne est depuis la nuit des temps dans la tête de tous les hommes et continue dans chacune des nôtres. Le phénomène, de manière imagée, est, d'une beauté métaphysique, comme un feu d'artifice permanent que nous nous lançons au-dessus de nos simples destinées et qui nous éclaire, nous rend joyeux, illumine le ciel physique et diffuse des lueurs de l'un à l'autre. Il n'y a pas de synchronisation connue mais une continuation émulatoire pour lancer des fusées qui retombent éclairantes ou qui s'évanouissent laissant toutes la même trace d'avoir oser, d'avoir chercher. Nous ne sommes pas des "scientifiques" dans une définition de savoir spécialisés mais des êtres en recherche
g.LA SCIENCE §g22. LA SCIENCE EST UNE MÉTHODE mais pas une fin. Les savoirs existaient avant la science pour décrire, souvent avec philosophie et sagesse, l'état des connaissances telles qu'elles s'étaient amoncelées au fil des observations et des recherches pratiquées lentement par les hommes. La propension à connaître son environnement a toujours suscité des besoins d'appropriation, une envie d'analyser et de résoudre des problèmes. De connaissances en autres connaissances la sédimentation s'enrichit et provoque des questions du pourquoi, du comment qui est le début de la méthode scientifique. La science est accessible à tout esprit rationnel parce que c'est une méthode de "penser" que notre état n'est pas figé.
g.LA SCIENCE §g22. ON NE PEUT S'EMPÊCHER DE CHERCHER mais on n'est pas obliger de trouver. La recherche est une démangeaison incontrôlable de l'activité humaine qui veut pousser toujours un cran au-dessus son état actuel. Cet effervescence tous azimuts est une frénésie naturelle de l'homme qui n'indique pas pour autant qu'un but soit visible ou accessible. Lorsqu'elle est codifiée par les mathématiques et par l'expérience cet état de recherche s'appelle la science et elle est pratiquée par des chercheurs scientifiques qui par fonction et par contexte émulatoire et économique vont vouloir trouver. Il n'y a aucun doute sur la réalité de leurs découvertes mais on ne peut être sur qu'elles soient la finalité d'un besoin ou d'un désir exprimé. La découverte arrive sur nos mentalités non préparés et non demandantes . Le chercheur a cherché de bonne foi. Sa découverte n'est pas une illusion. Pour autant que devons-nous en faire ? L'intrusion de la découverte dans notre espace commun de la connaissance modifie notre perception et donc notre trajectoire. C'est un moment important de confrontation où la responsabilité scientifique doit dialoguer avec notre responsabilité personnelle pour décider de quoi faire avec la découverte.
g.LA SCIENCE
g3. LE BIEN OU LE MAL / MORALITE DE LA DECOUVERTE
§g31. Chercher et trouver ce qui existe ne peut être mal
§g32. Car tout existe. Ce n'est qaue la visibilité des assemblages qui nous manquent §g33. La bonne conscience progressiste de la science
g.LA SCIENCE §g31. TOUT EXISTE ET NOUS NE LE SAVONS PAS ou du moins nous ne savons pas tout. La présence et le fonctionnement des éléments et des mécanismes végétaux, animaux, humains nous interpellent. Leur existence génére notre coexistence avec eux dont nous pourrions - et devrions peut-être - nous contenter ; le pourquoi et comment de leur présence à nos côtés nous interrogent sur leur utilité et sur la nôtre ; et enfin une question de qui doit servir l'autre et dominer ou se laisser dominer ; autant de raisons d'avoir envie et de se donner les moyens de chercher sans préjugé du bon ou du mauvais de ce que nous trouverons. Il n'y a pas de malédiction à chercher, ni de fatalité lorsque nous avons trouvé. Tout ce qui existe vaut la peine d'être connu, notamment pour ne pas être surpris par son arrivée inattendue dans nos existences. Savoir n'est pas devoir. Ce qui existe est su pour que nous prenions la responsabilité de décider ce que nous en faisons.
g.LA SCIENCE §g32. LES DECOUVERTES SONT DES PIECES DE PUZZLE que nous démontons une par une sans que nous sachions encore qu'il s'agit d'un ensemble. Rien ne semble utile isolément. Nous les premiers. Et c'est sans doute parce que nous sommes les premiers…intéressés par cet état incomplet de notre nature que nous cherchons toujours des pièces supplémentaires capables de nous rendre une idée et un bonheur plus "solide". En élargissant le point de vue sur la globalité de ce qui nous entoure la notion d'un grand ensemble est cohérente tant en effet les choses et les êtres s'imbriquent les uns dans les autres. L'avancement des découvertes de ces pièces de puzzle est néanmoins encore incapable, et de loin, de nous donner une vision finale, ou même seulement une perspective en pointillés. C'est à se demander si la découverte n'autogénére pas une nouvelle énigme comme si tout n'existait pas encore et que le monde continuait de se constituer devant nous. Toutes générations humaines confondues nous ne serions jamais au bout de nos peines et de la découverte ; en même temps que ce serait nos découvertes qui déclencheraient ces nouvelles perspectives comme si nous étions des chercheurs-constructeurs pour le coup réellement responsables d'un monde en devenir.
g.LA SCIENCE §g33.LA SCIENCE A BONNE CONSCIENCE de faire et de vouloir notre bien parce qu'en effet l'homme a besoin d'être soulagé et qu'il est dans sa nature d'aller de l'avant et de trouver comment le monde est fait. Cette bonne foi de bien faire doit être accompagnée d'une vigilance pour rester toujours dans le domaine de l'humain. L'homme a le droit d'avancer et voire de "se laisser avancer" à son rythme. Mais nul n'a le droit d'imprimer à l'autre une cadence essoufflante. La science qui se défausse sur l'adage que "l'on n'arrête pas le progrès" manque à la responsabilité que la communauté humaine lui a confiée. Un progrès tout seul, donc non maîtrisé, qui dicte à une science est une vue de l'esprit . Un progrès ou une science ne sont que des entités abstraites animées par des hommes qui ont à référer à l'humanité. La position du chercheur ne lui permet pas, dans le cadre de ses missions pour la collectivité, d'ouvrir toutes les voies et de laisser pénétrer tous les courants sous l'alibi d'une philosophie progressiste qui aurait pris son autonomie par rapport à l'homme.
g.LA SCIENCE
g4. L'USAGE DE LA SCIENCE
§g41. Priorité de lascience : valeur humaine ou domination sectorielle
§g42. Synchronisation avec les autres états du compmortement humain
§g43. Dérive pour l'emploi
g.LA SCIENCE §g41. LA PRIORITÉ DE CE QU'IL "FAUDRAIT" DECOUVRIR ne peut être une hiérarchie programmée. Quelque soit l'organisation d'une société les recherches sont le fait du hasard quelque fois et de l'intérêt sectoriel des uns ou des autres. En d'autres termes un gouvernement ou un groupe ne peut clairement décider de ce qu'il va découvrir ; tandis qu'un ensemble de composantes de la société, formant un "air du temps" va s'agglomérer au-dessus des têtes pensantes et chercheuses pour constituer un climat inclinant dans un sens ou dans un autre. Le fourmillement de la communauté humaine est à cet égard le terreau dans lequel se fertilise l'esprit de la recherche. Nos altruismes ou nos égoïsmes se fédèrent en groupe de pression pour qu'adviennent des climats de recherches dans des directions plutôt que dans d'autres. C'est une question de magnétisme de nos pensées, et plus sérieusement de coalition de nos intérêts économiques, qui fait chercher là où il y a de la demande. Notre comportement individuel et collectif est totalement responsable de ce qu'il advient dans l'orientation de la science.
g.LA SCIENCE §g42. NOUS SOMMES TOUS INTERESSES à ce que chaque groupe humain voit une amélioration de son sort grâce à des découvertes scientifiques qui faciliteront la vie. Le problème intervient dans la priorité qu'il faudrait donner au groupe qui est le plus en souffrance. Les avis différent faisant intervenir des jugements sur le pourquoi ou la fatalité de la souffrance ; et également en interprétant la souffrance comme un retard civilisationnel par rapport à un autre mode de vie - souvent occidental - qu'il suffirait d'adopter pour mettre fin au problème. La science au service d'une gestion hiérarchisée de l'humanité perd sa fonctionnalité et sa dimension universaliste de découverte pour les hommes... Elle se restreint à imposer aux uns ce que d'autres ont trouvé bons pour eux... Le rejet est prévisible... . Les modes de vie, les sédiments de culture, de religion, de relation avec la nature ont construit l'homme que nous sommes dans un environnement donné , équilibré, qu'une science de l'extérieur aussi bonne soit elle ne peut chambouler
g.LA SCIENCE §g43. L'HOMME DOIT DÉFENDRE SA PLACE dans ses rapports avec la science. La science doit être utile et adaptée, dans un contexte d'équilibre et d'évolution permettant à l'homme d'y trouver son compte. L'éruption de la science déclenche des appréciations d'évidence, d'approbation, d'accompagnement du progrès qui creuse un sillon profond dans une société. L'homme bénéficiaire de la science ne peut pas ne pas échapper aux conséquences de la rupture : bouleversements des habitudes, disparitions de mode de vie, obsolescence de traditions ou de mode de travail débouchant sur une inutilité de l'homme remplacé par le produit ou le service amené par cette science. Le face à face doit être préparé avec un esprit de ne fuir aucune responsabilité. Les conséquences ne peuvent échoir à l'homme laissé seul, que l'on aura pas prévenu et motivé pour qu'il s'adapte.
g.LA SCIENCE
g5. L'INSTALLATION DE L'USAGE
§g51. Modernité de la science
§g52. Idéologie de la science
§g53. Valorisation économique de la science
g.LA SCIENCE §g51.L'ENGOUEMENT POUR LA SCIENCE RELÈVE DE NOTRE CURIOSITÉ naturelle de découvrir le monde avant même de rationaliser le poids des conséquences. Sans doute cet esprit d' inconscience est-il le moteur de ces avancées (science sans conscience n'est que ruine de l'âme…d'accord, mais comment savoir où s'arrête la clairvoyance). Le modernisme s'est construit sur le réalisme de la pensée en même temps que sur l'envie de l'action. La combinaison des deux motivations crée des rebondissements et de redémarrages salutaires à une humanité qui peut se targuer aujourd'hui de compter sept milliards d'hommes ayant pour la première fois la possibilité d'être et de rester "vivants". Cette modernité doit beaucoup à la science qui lui a donné les résultats concrets d'amélioration voire de réparation de la vie ; et en même temps la science a inculqué un esprit progressiste de vouloir découvrir et se découvrir. L'usage de notre modernité est entre nos mains de la même façon que chaque conquête de la science nous a soulagé, amélioré, perfectionné, personnellement. Ce mouvement de la science vers nous n'a pas de raison de s'arrêter, ni de s'inverser, si nous entretenons avec elle un rapport responsable de résultat ciblé pour l'homme, et de précaution à ses déviations hors terrain de l' homme !
g.LA SCIENCE §g52. L'IDÉOLOGIE DE LA SCIENCE EN REMPLACE UNE AUTRE et n'arrive pas à rester dans la catégorie des moyens pour comprendre le monde. La nouvelle d'une découverte est donnée avec les fastes d'une révélation bouleversante qui va tout changer. Alors que ce qui est nouveau c'est que Nous l'ayons découverte. Ce qui a été découvert existait avant que nous le découvrions. Par conséquent c'est faire trop d'honneur et surtout inverser les rôles et plus tard les responsabilités que de se laisser "bouleverser" par quelque chose que nous sommes nous mêmes aller chercher. Ce que nous amène la découverte est comme l'explication globale du monde que nous ne cessons jamais de rechercher. Avant la science nous interrogions les signes, les mythes, les dieux, un dieu ; toujours en quête de connaître La solution de ce monde. Et maintenant nos "prières" se tournent vers cette science idéalisée comme apporteuse de toutes les solutions, le plus vite possible, quitte à la laisser - par l'intermédiaire de grands prêtres chercheurs sincères mais omnibulés par leur science - nous manipuler exactement comme l'ont fait les idéologies précédentes.
g.LA SCIENCE §g53. LE NOUVEL ELDORADO DE L'ÉCONOMIE s'appelle la science parce c'est un terrain vierge où l'esprit pionnier accepte de donner sans compter. La science est à la conjonction d'un fait idéologique, par les solutions au monde qu'elle apporte, et d'un fait économique, par la dépense sans compter que les gens acceptent quand on leur promet cette solution. Les idéologies purement religieuses n'ont jamais franchi ce cap extraordinaire de réussir à faire payer donnant-donnant leurs activités, même s'il existait un recommandation de "racheter" son salut éternel par une générosité sur terre à l'égard des clercs qui vous préparaient le paradis; Avec la science c'est toute la société politique, sociale, culturelle qui se mobilise pour enrégimenter tout un chacun dans une croyance et une nécessité de financer. Il y a comme un espèce de bénévolat et de messianisme qui interpelle et commande de participer à ce grand chantier dont on attend des solutions de soulagement de notre état mais aussi des nouveaux terrains pour déployer l'activité humaine qui chancelle dans les travaux trop simples ou plus rentables. L'économie compte sur la science pour lui ouvrir une nouvelle période de grands travaux que l'Occident surtout espère pouvoir garder et exporter quelque temps. Les cycles du monde continuent et reproduisent les mêmes schémas si l'homme responsable n'intervient pas pour demander à la science des contributions à une véritable égalité de chances pour tous les habitants de la terre, en même temps. La science pourrait nous permettre de compenser ces écarts, entre dureté de vie pour les uns et douceur de la même vie pour les autres, qui sont la véritable origine de tous les affrontements.
g.LA SCIENCE
g6. LE COÛT DE LA SCIENCE
§g61. Acceptation d'un principe "besoin= moyens pour,l'atteindre"
§g62. Le mythe prévaut sur l'analyse de la valeur
§g63. Arme économique et moyen de pression
g.LA SCIENCE §g61.LES MOYENS POUR RECHERCHER doivent correspondre à de véritables possibilités financières. L'idée générale selon laquelle il faut rechercher en anticipant une politique de moyens est une démarche à l'envers du bon sens, par principe de bonne gestion financière et aussi par priorité donnée à un éventuel résultat précédant la nécessité de ce résultat. D'autre part la science est un état d'esprit en même temps qu'un état de moyens. Prévoir les moyens sans prévoir le but et l'esprit nécessaire à l'épanouissement de la recherche aboutit à une fonctionnarisation de la science qui consomme d'abord des budgets et ensuite éventuellement trouve. L'alibi de l'emploi de chercheurs ne peut être invoqué pour justifier la bonne cause dans une activité aussi spécifique qui nécessite de la motivation d'abord et des moyens ensuite. Ces problèmes nous semblent à tort trop loin de nous pour que notre réactivité puisse en changer le cours des choses. L'expression de nos attitudes individuelles envers la science est la première étape pour que l'organisation de la science prenne en compte notre détermination et se fixe des responsabilités.
g.LA SCIENCE §g62.LE MYTHE DE LA SCIENCE nous replonge dans l'obscurantisme s'il nous empêche d'analyser avant de prendre les décisions. La valeur de la science doit faire l'objet d'un débat large dans la société de façon à ce que les enjeux soient connus avant que la décision d'investir ne soit prise. L'investissement est financier mais surtout sociétal. La force de l'image scientifique bienfaitrice et inexorable ne peut pas la dispenser d'expliquer au fur et à mesure la ligne sociale qu'elle nous propose, les diverses hypothèses, les éventuelles conséquences, les coûts afférents. L'individu pour lequel in fine la science est destinée doit participer à son processus d'orientation non seulement parce que c'est son argent mais parce que le retour de l'investissement en matière de modification de l'environnement est pour lui. Aucune raison de "secret professionnel" ou d'ignorance du peuple pour la chose scientifique ne peut justifier les arbitrages partisans que les tenants d'une science élitiste voudraient s'arroger.
g.LA SCIENCE §g63. LA COMPÉTITION SCIENTIFIQUE est une course entre États pour acquérir des moyens de domination et de pression. Alors que la découverte devient très rapidement phénomène connu de tous, la propriété intellectuelle et l'exploitation restent quelques dizaines d'années l'apanage et le profit du groupe ou de la nation qui a favorisé l'éclosion. Une découverte au sens universel est une "nouvelle connaissance du monde" par, et pour, tous ses habitants; tandis qu'au sens économique elle se rétrécit au contraire dans une signification de forteresse d'une nation pour conquérir d'autres nations. Conquête pacifique mais volontariste pour exercer une domination culturelle et financière, ayant pour origine une découverte par les uns (avant les autres...) d'un bien commun de l'humanité. A l'échelon planétaire, et donc vu de très haut, c'est une course au trésor où le premier s'empare du magot. Le résultat aussi bienfaisant soit-il laisse un goût de loi du plus fort à laquelle le plus faible doit se soumettre. On en serait à souhaiter une découverte, dans les sciences "sociales" cette fois-ci, qui libère l'humanité une fois pour toutes de cette pratique ramenant à une éternelle lutte pour la vie des uns contre les autres !
g.LA SCIENCE
g7. LE RAPPORT HOMME<>SCIENCE
§g71. Le chercheur homme parmi les hommes
§g72. La science comme injonction à l'homme
§g73. Le refus de la science
g.LA SCIENCE §g71 LE CHERCHEUR EST HOMME PARMI LES HOMMES pour trouver le fonctionnement général de tout ce qui nous entoure. L'environnement du chercheur est assailli de sollicitations objectives mais aussi spéculatives qui donnent comme un goût de jeu à la recherche. Celle-ci est passée d'un stade d'activité singulière et souvent personnelle à un niveau de grandes équipes équipées, motivées, surinformées par un croisement permanent d'une information circulante et disponible en temps réel. Rester chercheur au service de l'humanité dans ces conditions qui au contraire l'en éloignent est une gageure. Et pourtant le résultat de la recherche en même temps que son éthique doivent rester à un niveau de besoin et de compréhension de l'ensemble de l'humanité ; sinon le risque de décrochage d'une partie des hommes laissés en ignorance vis à vis des autres hommes surintellectualisés est certain. Un résultat qu'il faudra une nouvelle fois réparer !
g.LA SCIENCE §g72 LE DIKTAT DE LA SCIENCE est le premier signe qu'elle dévie de son but. Aucune institution, aucun groupe d'hommes ne doit invoquer son primat pour demander aux autres hommes de suivre. Ce qui ne peut pas être expliqué et compris clairement par le plus simplet des individus porte un défaut originel et un échec prévisible en devenir. Le problème n'est pas une égalité théorique de tous les hommes devant ce qui les concerne et qui en effet peut parfois dépasser leur entendement. Il ne s'agit pas d'avoir un apitoiement pour ceux qui ne comprennent pas mais d'avoir un sens pratique pour que tout le monde se sente concerné et ait ensuite envie de participer. Ce qui est expliqué ne peut pas être ensuite rejeté en bloc. L'injonction des uns sur les autres viole le sens de soi, et la responsabilité que chacun veut, consciemment ou inconsciemment, avoir de sa vie.
g.LA SCIENCE §g73. LE REFUS DE LA SCIENCE est un refus du monde qui bloque la possibilité de vivre. La science n'est pas un hobby de passionné ou un alibi de société désoeuvrée. A des rythmes divers la science, comme une bonne ménagère de l'humanité, trouve et ne cesse de trouver, des solutions pour que notre humanité continue. Parce que le monde n'est pas fini la science ne peut pas l'être et elle doit continuer à être cette tête chercheuse, périscope au-dessus de nous, qui scrute et détecte les opportunités et les menaces. Accompagner positivement cette nature de la science est dans notre condition humaine qui ne peut se permettre une grève ou une obstruction de science. Le pragmatisme de la science présente l'avantage par rapport à toutes les autres solutions révélées d'avancer "preuves à l'appui". Ceux qui refusent la science prennent beaucoup plus qu'ils ne le pensent une position "à la marge" de l'humanité puisque ils bénéficient de l'acquis, constitué grâce à la science, sans vouloir l'entretenir et le reconstituer avec de nouvelles acquisitions. Ce droit de défendre ce que l'on est sans vouloir évoluer est une forme d'intégrisme qui réclame un droit en en refusant la responsabilité.
g.LA SCIENCE
g8. L'AUTONOMIE DE LA SCIENCE
§g81. Beauté "conceptuelle" et grandeur de la science
§g82. Le démontage du monde
§g83. La casse laissée derrière soi
§g84. La science explique, répare, mais ne crée pas
g.LA SCIENCE §g81. LA BEAUTÉ DE TROUVER DOIT DONNER LE VERTIGE aux chercheurs. Au fur et à mesure des découvertes le monde est comme un tapis de plus en plus dense qui se déroule sous nos pieds pour nous faire mieux apprécier tous ces éléments dont nous sommes semble-t-il les premiers à profiter. Cette marche triomphale dans ces horizons qui soudain nous deviennent compréhensibles est grisante au point de ne plus savoir si nous menons le cortège ou si nous en sommes les acteurs spectateurs figurants d'office. La poursuite est inévitable tant est enthousiasmante la découverte d'un décor du monde jusqu'ici planté devant nous et avec lequel nous pouvons maintenant dialoguer pour demander le pourquoi des choses. En restant dans notre rôle de spectateur responsable engagé, décidé à jouir et encore plus connaître dans un but de meilleure utilisation et conservation de ce monde ambiant qui se découvre.
g.LA SCIENCE §g82. LE DÉMONTAGE DU MONDE est l'impression que donnent les avancées successives de la science. A partir d'un phénomène global on en arrive à ses particules élémentaires, avec quelque fois une jubilation d'être arrivé - de croire être arrivé - au bout des choses. Ce constat de finalité est en même temps incertain et dangereux dans l'illusion donnée qu'une fois connu le phénomène serait comme vaincu par un vainqueur que nous serions. C'est oublié l'incertitude et la continuité de toutes choses fussent-elles minuscules éléments. La science ne doit jamais - ou plutôt les observateur de science que nous sommes ne doivent jamais - oublier que le monde est mouvant même dans ses structures apparemment les plus fixes. Poétiquement, "ce n'est jamais la même eau du fleuve que l'on voit passer" quelque soit la fiabilité du barrage d'observation et d'utilisation que nous avons dressé. Les cartes du monde dans le sens d'un "jeu de cartes" se redistribuent en permanence et nous ne connaissons jamais complètement les atouts de l'autre, du monde, et de nous même. Chaque jour est une leçon de responsabilité pour refaire le point du jeu en cours.
g.LA SCIENCE §g83. ON NE FAIT PAS DE SCIENCE SANS CASSER DES ŒUFS qu'il faut bien mettre quelque part, autant dans les regrets de nos mémoires que dans les décharges indéfinissables. La sophistication du retraitement des déchets permet d'arriver à un restant infiniment petit mais quand même toujours existant. La modification de notre espace par les progrès de la science doit être envisagé dans un rapport d'amélioration entre l'avant et l'après. Plus de déchets et de risque avant que après justifie le changement même s'il n'est pas parfait. L'obsession du déchet zéro est un but de départ qui ne doit pas paralysant pour ne plus entreprendre. La science ne doit entreprendre qu'avec une projection des risques qu'elle va faire encourir de façon à ce que l'enjeu soit connu et que à l'inverse une phobie du risque ou une démagogie de préservation ne puissent dominer le débat. Le risque existe mais le pire n'est jamais sur. Il n'appartient pas à l'homme de se retrancher derrière des idéologies conservatoires contraire aux principes d'évolution. En pesant le pour et le contre d'une évolution projetée on s'en rend responsable et vigilant qu'elle ne dévie pas de sa promesse.
g.LA SCIENCE §g84. LE RÉASSEMBLAGE DU MONDE PAR LA SCIENCE nous fait croire quelque fois que le monde se (re)créerait devant nos seuls yeux d'homme du XXIème siècle. Ce serait oublier la dernière marche assez haute sur laquelle nous sommes arrivés lors de notre naissance, c'est à dire à un point de contemplation et d'aisance pour continuer la tâche, avec des moyens exponentiels qui ne s'additionnent plus ni ne se multiplient mais passent carrément au carré l'un de l'autre. Plus facile, plus rapide la découverte en revanche complexifie le monde ; et peut-être le complique-t-elle en rapport équivalent à ses avancées. De sorte que l'homme reste toujours le même en état d'arbitrage d'un monde dont les éléments ont presque toujours le même rapport arithmétique à lui. Aux temps préhistoriques la survie physique et intellectuelle était un point d'équilibre résultant d'une équation entre l'homme et les éléments. Les éléments ont changé mais le point d'équilibre de l'homme de 2006 est toujours entre les deux. Avec toujours la même faculté unique à l'homme de modifier l'environnement et de se perfectionner lui-même pour affiner son point d'équilibre. Là est toujours sa responsabilité.
h.LE SPECTACLE
h.LE SPECTACLE
h1. LE REGARD DE L'AUTRE
§h11. Etre vu c'est exister
§h12. Les codes de reconnaissance
§h13. Ressembler à l'Autre
h.LE SPECTACLE §h11. ÊTRE VU C'EST EXISTER, mais c'est donc attendre le regard de l'autre pour être rassuré sur son existence. Parmi nos cinq sens, qui sont nos facultés d'éprouver des impressions, la vue est la seule qui ne peut nous transmettre une totale sensation de nous-même. Mis à part avec le miroir qui est une représentation. En effet nous ne nous voyons jamais complètement puisque notre oeil ne peut pas voir notre visage. C'est le regard de l'autre qui nous voit ; ce n'est pas nous : nous en avons l'impossibilité optique. Nous nous rassurons avec le regard intérieur mais qui n'est quand même qu'une "vue" - elle aussi - de l'esprit ! Nous savons psychiquement que nous existons mais l'extériorisation nous est socialement nécessaire. Un rapport physique nous lie à la terre et à ceux qui y vivent par un lien qui est le regard que l'autre porte à notre petit spectacle involontaire. Spectacle humble de démonstration extérieure de ce que nous sommes corps et âme. Nous ne pouvons nous soustraire à ce spectacle et nous avons à y gagner d'y avoir un jeu responsable bien en phase avec ce que nous voulons manifester ; au lieu de laisser aller des effets non contrôlés d'attitudes que nous ne voulons pas et qui ne nous desservent pas.
h.LE SPECTACLE §h12. LA FUGACITÉ DE NOS ECHANGES VISUELS nous fait voir l'autre, en un clin d'œil, qui va "accrocher" quelques détails clés de sa personne, réelle physiquement et imaginaire dans notre subconscient. La rapidité de notre perception enclenche aussi rapidement une grille de reconnaissance de l'autre avec des codes que nous réutilisons dans toutes nos perceptions d'autrui, des choses, des événements. Au delà du constat de ce mécanisme plus ou moins développé chez chacun de nous il est très important, pour notre vision la plus réelle des choses, que nous prenions la responsabilité de nos codes de reconnaissance de l'autre. Afin de d'empêcher que des codes fantaisistes nous déclenchent des perceptions fausses de l'autre - ou de la chose - puis des sentiments conséquents forcément inadéquats. D'aucuns préconisent de se méfier de ses impressions mais c'est une précaution inutile car elles arrivent et font leur chemin toutes seules. Ou carrément de ne pas s'y fier, ce qui est impossible car quelles seraient alors nos instruments d'appréciation ? Ne pouvant les empêcher d'être là autant prendre les devants pour leur indiquer un cheminement dont nous prenons la responsabilité, fait de point et contre point de notre code de reconnaissance bien affûté, permettant au bout de leur parcours de nous dresser un profil équitable de la situation et de notre relation avec elle.
h.LE SPECTACLE §h13. LE SPECTACLE DU MONDE s'est élargi pour nous offrir de multiples scènes, situations, personnages que nous aimons ou détestons. Mais en tous cas le nombre d'"autres" se présentant à notre regard n'a jamais été aussi grand. Cette multitude de croisements, dans laquelle nous sommes aussi, transforme notre édification personnelle par les comparaisons qu'elle nous suggère. Se comparer à l'autre et vouloir être l'autre est tentant lorsque le spectacle de l"autre, bien fait, reluit d'un bonheur ou de richesses que nous voudrions avoir, ou auxquelles nous voudrions approcher, ressembler. Mais ce n'est qu'un spectacle et nous n'en sommes qu'un spectateur. Les trucs de l'autre aussi visuellement éloquents soient-ils ne peuvent nous servir à l'état brut ; mais un décodage efficace de la méthode, sans affectivité mais avec un regard "technique", de ce qu'il y a pour faire tenir ensemble qualités et défauts est très intéressant voire instructif, à titre d'adaptation ou en tous connaissance de l'humain.
h.LE SPECTACLE
h2. L'ART EXPRESSION DE SOI
§h21. Forcer le trait pour être remarqué
§h22. La liberté de soi
§h23. L'hédonisme comme art de soi
h.LE SPECTACLE §h21. L'EXPRESSION DE SOI considérée naguère comme une attitude naturelle pour laquelle nous ne pouvions rien est ressentie de manière différente maintenant. Plus nombreux, dans des vies plus rapides, avec des besoins quasi vitaux d'être vus pour exister. Autant de conditions qui ont changé et obligent à ne pas négliger l'image que l'on donne de soi. Puisqu'il faut se montrer, au moins que l'image soit la bonne ! L'attitude peut être considérée obséquieuse, contre notre culture, contre notre modestie, contraire à notre humilité ; mais la considération n'arrange rien si le résultat fait que n'étant pas remarqué nous sommes écartés de la société. Il faut même parfois "forcer le trait" de ce que nous voulons faire remarquer. Notre mise en avant, notre mise en valeur est de notre seule responsabilité afin d'avoir une attitude d'ouverture et de visibilité vers l'autre absolument nécessaire dans la vie en société.
h.LE SPECTACLE §h22. LA LIBERTÉ DE SOI N'EST PAS L'EXCÈS DE SOI qui surcharge l'autre par notre comportement. La véritable jouissance de la liberté c'est celle du choix de nos options de vie avant que nous n'en commencions la réalisation. Toute décision d'agir, fusse la plus farfelue, nécessite au cours de son exécution une cohérence. La liberté c'est avant de faire et non pas pendant ou après. La liberté est un moyen pour sortir d'une obligation. Ce n'est pas un état d'être où nous pouvons perdre le contrôle de nos actes extérieurs. Il n'y a que dans notre moi intérieur que la liberté peut s'amuser avec nos options d'aller ici ou là, de faire comme çi ou comme çà. Mais sitôt sortie la réaction a sa trajectoire. La liberté est physiquement un chaos pour tout le monde lorsque les êtres justement décalent hors d'eux leur processus de réflexion et l'étalent sans pudeur en extérieur pour laisser faire "ce qui leur passe par la tête", puis assistent impuissants à ce qui se passe, qui n'est peut-être même pas ce que leur tête imaginait ; le tout étant spontané et sans contrôle ! Ce qui sort de nous doit être responsable. Nous ne pouvons, ni pour nous, ni pour les autres au nom d'une liberté, prétendre ne rien vouloir contrôler de nous-même. L'Homme-Artiste donne une image de liberté totale parce qu'en effet sa capacité d'interpeller nos sensations vient du plus profond de son moi. Nous sommes impressionnés par l'espèce de circuit direct qui se passe de "coeur à coeur" comme si nous étions les receveurs unique de ses sentiments et donc de sa liberté originelle. Mais c'est parce l'émotion libertaire de coeur est d'abord voulue qu'il trouve ensuite par son art les moyens, déjà appris, de nous la communiquer. La liberté est son coeur et l'art est son expression.
h.LE SPECTACLE §h23. LA CONSTRUCTION EXARCERBEE DE SON SOI est une forme d'art pour soi, dont on est le premier spectateur. Pourquoi en effet attendre des autres une distraction que l'on peut s'organiser. L'hédoniste se construit un monde de plaisirs en rapport justement avec ses propres critères de plaisirs. Dans cet exercice pour soi, d'abord et uniquement, la spécificité des plaisirs de chacun commence et s'arrête là où commence et s'arrête la spécificité de l'autre. La conséquence est que la vie en société se cloisonne si l'art de soi ne se soucie pas du plaisir ou du déplaisir qu'il procure. Faire le choix de son seul moi est périlleux car il mésestime notre besoin d'échanges tant pour pouvoir communiquer ou donner vers l'autre que pour entendre ou recevoir de l'autre. Grave responsabilité que de prendre la décision de s'isoler fusse pour la construction du plus merveilleux de son moi. Il faut être très sur de soi et pour longtemps !
h.LE SPECTACLE
h3. LE BESOIN DE RENOUVELLEMENT
§h31. Art sans repère cherche nouveaux repères
§h32. Inculture des arts anciens
§h33. Valorsiation du fonctionnel
h.LE SPECTACLE §h31. LA REPRÉSENTATION ARTISTIQUE de mythes, de scènes religieuses, de récits historiques pouvaient se référer à une histoire commune connue ou inconnue de tous, réelle ou imaginaire, mais en tous cas partagée. Les repères étaient bien là pour que puissent exceller l'expression personnelle et le talent dans le maniement des techniques de représentation. Cette représentation du spectacle du monde égrenait inlassablement, de manière toujours aussi académique, une vue classique de la société que l'on visualisait ou entendait ainsi. La lassitude bien compréhensible débouche sur le besoin psychologique de rupture quasi provocatrice et salutaire au moment où elle arrive. Plus de repères mais des projections abstraites ayant seule signification de venir de l'artiste qui n'a pas besoin d'expliquer. Sur le moment l'effet de nouveauté, de rupture, et de provocation est garanti .Mais la répétition d'un effet de rupture requiert quand même que l'oeuvre de la rupture puisse séduire pour ce qu'elle est. La difficulté de plaire par le plaisir des sens trouve la parade en se contorsionnant pour prendre des arguments au-delà des sens incommunicables. Reste donc à employer l'effet de mode, l'idéologie de liberté de l'art, le défoulement, qui sont assénés pour créer des engouements passionnels dans lesquels l'émotion individuelle et la responsabilité des vrais goûts personnels sont complètement submergés.
h.LE SPECTACLE §h32. LE BESOIN D'ART, DE CULTURE ET DE DISTRACTION en général n'a pas de rationalité pour pouvoir être quantifié ou mesuré. L'art est fugace et vient nous interpeller sans méthode. Ce n'est pas une fonction nutritive qui vient régulièrement nous rappeler à l'ordre d'un équilibre physique ou psychologique indispensable pour survivre. L'appel de l'art est une interpellation libre de nos sens qui adoptent ce qui leur plait le mieux parce qu'il est le plus séduisant. Ce plaisir pour l'art et par l'art est une donnée nouvelle parce qu'il enlève à l'art sa fonction guide de société qui était autrefois la sienne. Il faut le savoir et prendre ses responsabilités lorsque l'on change de méthode et d'appréciation de manière et d'art de vivre. L'art, la culture et même les jeux accompagnaient la société dans l'évocation de son histoire, le culte de ses héros, l'entretien de ses mythes, la sacralisation de ses chefs. Cet art qui se construisait lentement glorifiait une époque plus lente aussi avec un souci de pérennité dans ses thèmes, ses matériaux. La lente stratification consolidait un ensemble de "valeurs" faisant référence pour le présent et les générations futures. C'est notre choix de changer de méthode à condition que le besoin soit satisfait par une autre manière et que le savoir et son interprétation artistique se transmettent quand même.
h.LE SPECTACLE §h33. LE FONCTIONNEL dans sa nudité de pure exécution et utilité arrive aujourd'hui à être art ou du moins à vouloir l'être. Le désencombrement de l'inutile pour retrouver le geste pur nous ramène à l'essentiel premier. L'appréciation artistique de l'épuré fonctionnel peut être sincère pour les sens qui savent intérioriser ces objets vides de décor que l'on peut de la sorte réhabiller avec tout notre imaginaire et nos références. Si cela est possible le résultat est fantastique puisque capable de personnaliser notre intériorité. Ce "sur mesure" de la vie intérieure n'est pas à la portée d'une majorité emportée par une rapidité les obligeant à utiliser les objets dans leur seule fonction. Objets fonctionnels nus qui plantent un décor de nudité où nul sentiment ne peut s'accrocher. Une fonctionnalité de l'objet qui renvoie son utilisateur à une séquence unique de maillon final d'une chaîne matérielle. En donnant cette faveur et cette priorité au fonctionnel le genre humain accepte de rentrer dans un reprofilage de sa personnalité. Le discours ambiant de l'art est écouté sans assez de sens de prise de responsabilité de ce qu'il risque de faire de nous. L'art et les objets de vivre permettent encore le choix de notre environnement proche, si nous prenons la responsabilité d'établir les valeurs qui nous font plaisir et rejetons celles que l'on nous imposent.
h.LE SPECTACLE
h4. LA DEMANDE DE SPECTACLE
§h41. Réceptivité des temps de loisir
§h42. Attente d'une sortie du monotone
§h43. Encouragement et support de la société
h.LE SPECTACLE §h41. LA DEMANDE DE SPECTACLE ou de loisir est très forte depuis que se conjuguent un temps de travail libéré et une culture de loisirs liberté. Une même étymologie qui s'écartèle pourtant dans des significations différentes et des modes de vie pour y arriver. La libération du temps de travail correspond à une hygiène mentale découverte et arrachée trop tard mais dont le corps et l'esprit avait réellement besoin pour faire le vide de leurs contraintes Tandis que la liberté dans les loisirs consiste à remplir l'espace libéré avec des activités qui s'enchaînent. L'oisiveté ou le farniente ont mauvaise presse dans une société pressée ; et ils ne rapportent économiquement rien puisqu'ils s'organisent tout seul ! Le stakhanovisme du temps de travail a contagionné le temps de loisirs. L'organisation des moments de liberté est devenue une activité économique vitale. Les permutations des notions de travail et de loisirs ne doivent pas échapper à ceux qui les concernent ; parce que chaque moment de la vie doit être voulu ou accepté-subi mais en connaissance de cause, sans changement astucieux d'étiquette qui à la longue permute l'homme lui-même.
h.LE SPECTACLE §h42. LA VOLONTÉ DE SORTIR DU MONOTONE suffit à justifier ce qui arrive. Le nouveau est un habit suffisant pour déclencher l'attention… et aboutir à ce qu'une enfilade de "nouveau pour le nouveau" puisse faire spectacle avant que d'avoir à dévoiler le contenu de ce qui serait nouveau. En soi le spectacle n'a pas de dogmatisme pour s'auto-définir de ce qui est bien ou mal. Dès lors qu'il divertit il a rempli sa mission et il nous laisse ainsi une mémoire de plaisir jusqu'au prochain divertissement au moins . S'il ne peut laisser aucune trace de fond mais simplement qu'un choc très court de forme, par le "nouveau"seulement, nous ne sommes jamais rassasié. Il nous faut alors du spectacle tout le temps et avec du nouveau tout le temps. La boulimie conduit à l'indigestion alors que nos rythmes ont besoin de chercher, de trouver, d'apprécier, de comprendre (prendre ou ne pas prendre AVEC soi). Le comportement du spectateur a beaucoup plus de responsabilité qu'on ne le croit dans l'offre de spectacle parce qu'il est dans un contexte de demande et d'offre de divertissements quantifiables et contrôlables qui permettent dans l'absolu que l'on puisse commander le spectacle de son choix.
h.LE SPECTACLE §h43.LE SPECTACULAIRE DANS LE SPECTACLE est le gage que cela intéressera à coup sur, du moins dans un premier coup d'œil. La chaîne de responsabilité met de haut en bas, de l'artiste au spectateur, une contrainte d'étonnement. L'image positive de ce qui va étonner encourage à donner un support économique et institutionnel à l'opération. Alors que l'éphémère du spectacle permet l'expression de tentatives non paramétrées à l'avance. Dans une certaine mesure le spectacle-spectaculaire est en retard sur la libération de nos esprits qui pourraient accueillir moins de standardisation et plus de diversité. Le spectateur responsable et exigeant peut privilégier le spectacle de proximité, véritablement "proche" de lui, qui tout en restant de l'art volontaire de plaire prend le risque de séduire un peu, longtemps ou pas du tout.
h.LE SPECTACLE
h5. SPECTACLE SUBSITUT DE SOI-MEME
§h51. J'ose me montrer
§h52. Egalité des êtres = égalité de leur art
§h53. Emprunter la destinée de l'autre en imitant son art
h.LE SPECTACLE §h51. LE TEMPS LIBERE EST UN TEMPS qui permet de se montrer, à soi-même et aux autres, comme un espèce de petit spectacle artistique avec nos goûts, nos préférences, nos hobbies... C'est un hédonisme social qui à partir ce que l'on sait faire aime bien toutefois passer par les autres qui vous reconnaissent ainsi une particularité, une personnalité. La fierté de soi est une sûreté psychologique et sociale qu'il faut cultiver avec pudeur et sélectivité de ce que nous pouvons montrer, de vrai bien sur. Le "n'importe quoi" de nous même n'est pas montrable parce qu'il mettrait en spectacle de l'incompréhensible. Se façonner n'est pas habituel dans une culture qui réduit le regard sur soi à de l'égocentrisme. Alors que se donner une bonne condition d'être, pour soi et pour les autres, est un acte de responsabilité pour faire en sorte que la société se sente bien avec nous comme nous essayons de nous sentir bien avec elle, puisque de toutes façons nous ne pouvons pas vivre sans elle, ni elle sans nous.
h.LE SPECTACLE §h52. L'ART EXPRESSION DE SOI atteint la limite de la compréhension quand au nom de la liberté de l'art l'individu se qualifie artiste et prétend à l'égalité avec tous les autres artistes. L'égalité dans la possibilité de s'exprimer est acquise mais ne garantit pas que les résultats de l'expression soient égaux. Depuis que l'académisme n'a plus de signification codifiante de ce qui est art ou de ce qui ne l'est pas les productions artistiques peuvent toutes se prétendent égales. Le partage en trop d'égalités, dans l'univers artistique, gâche l'art en général et ceux qui en sont les acteurs ou prétendent y accéder. Le défoulement récréatif n'est pas art parce qu'il emprunte les outils et la renommée des artistes. Nous sommes tous responsables de cette acceptation libertaire de pouvoir s'exprimer en se déclarant artiste ; mais au demeurant on ne sert personne et on dessert tout le monde : l'artiste qui n'en est pas mais que l'on entretient dans l'illusion, l'artiste qui est artiste mais dont la perfection est assimilée à une expression récréative comme une autre.
h.LE SPECTACLE §h54. EMPRUNTER L'ART DE L'AUTRE peut être le chemin pour trouver un jour son propre art, à condition de savoir écouter ses propres talents pour aller dans sa voie lorsque l'appel nous fait signe. L'apprentissage n'est pas une voie humiliante si l'on sait qu'elle mène à la maîtrise .Les outils et manière de faire de ce que l'on admire - personnes, objets ou événement - sont toujours à mettre en contre point avec notre doigté personnel parce que c'est nous qui les manions. L'éducation, étymologiquement, doit vouloir dire accompagner le postulant par des connaissances qu'il assimilera, qu'il admirera, comparera, imitera mais dont il ne fera jamais la même chose que le modèle qui sert de base éducative. Nous devons choisir des formes d'apprendre le monde qui acceptent de n'être que des aides pour nous construire et renonce à être des recherches terminées.
h.LE SPECTACLE
h6. LES ARROGANCES ACCEPTEES
§h61. La bien séante flagornerie pour le nouveau
§h62. Le plus choquent mieux disant
§h63. La honte - impossible aveu - de ne pas comprendre
h.LE SPECTACLE §h61. LES COMPLIMENTS QUE L'ON SE FAIT MUTUELLEMENT peuvent suffire à créer un marché - presque une bourse d'échange - d'offres et de demandes de félicitations mutuelles que l'on se fait sans se soucier de ce que l'on félicite .Le contenu est secondaire par rapport à la personne que l'on congratule parce qu'elle fait partie d'un air du temps et dont on fait - ou espérons - faire partie. Les vases communicants ne fonctionnant que tant que les deux parties sont égales et suffisantes il suffit d'agrandir le cercle pour qu'il continue sans lasser les donneurs et receveurs de bons mots. Les échanges mutuels de compliments ridiculisent leurs auteurs et leurs bénéficiaires. Qu'à un certain niveau les gens se connaissent et s'apprécient est inévitable. Mais leur qualité d'analyse, et qui fait que nous les apprécions et les responsabilisons dans leur mission, restent quand même leur propriété et leur promesse à notre égard. Nous nous retrouvons souvent seuls, à l'écart de ces échanges mouchetés, à voir noir sur blanc la perfidie, à nous demander si notre esprit n'est pas dérangé ou jaloux. Mais non , il voit simplement clair là où les clercs de l'intellect et du spectacle portent des lunettes permettant de se reconnaître entre eux et nous raconter une réalité convenue.
h.LE SPECTACLE §h62. LE DISCOURS CONVENU devient lassant alors que le spectacle a toujours besoin de "nouveau". Faute de contenu qui serait lui réellement nouveau une astuce de présentation des faits ou des personnes peut donner le coup de fouet de choc qui fera parler de vous. L'inventaire de nos tabous ou plus simplement nos pensées consensuelles est le magasin d'accessoires dans lesquels il suffit de puiser pour choquer en prenant le tabou ou l'idée à l'envers. Quelque soit l'énormité de l'écart dans sa contre vérité, sa vulgarité, son mensonge l'effet du choc est acquis pour devenir le nouvel événement...qui peut devenir fait de société...issu au départ d'un simple effet de clownerie bien acceptable...en pays de liberté. L'instrumentalisation sérieuse d'un acte anodin ou mineur pollue notre vision du monde qui n'arrive plus à hiérarchiser le vrai du faux, ou le dérisoire de l'important. Cette fuite en avant de la société spectacle vers le plus choquant n'est pas gênante en tant que moralité dite bafouée mais elle est destructrice de repères dont nous avons tout simplement besoin pour marcher de manière responsable.
h.LE SPECTACLE §h63. LE SPECTACLE EST VENDU COMME UN OBJET DE CONSOMMATION dont on ne pourrait se passer. Pourquoi passer du temps à proposer poliment le pour et le contre alors qu'en prenant les devants on peut tout simplement imposer dans un temps calibré empêchant la réplique. Les promotions et promoteurs de spectacle viennent aux médias avec un kit standardisé de bout de film, de pièce, de tableau, de bons mots qui remplit l'espace à sens unique et nous plaque un produit à prendre absolument ; à moins que vigilant quand même (très vigilant !) nous soyons écoeurés de la méthode et essayons d'autres rares voies d'investigation. La plupart d'entre nous reste avec la promotion qui devient un must et dont on parle "en extrait" comme si on l'avait réellement vu, lu, entendu ...puisque le phénomène crée une spirale de fait de société incontournable... suscitant presque la honte à qui ose lui échapper, ,ou pire ose n'avoir pas compris le même sens que celui qui était pourtant clairement mis en avant dans la promotion. La frivolité et les excès du spectacle font partie d'un jeu contenu dès lors que nous savons que nous allons au spectacle, dans une démarche responsable. Mais lorsque que le spectacle s'insinue dans nos consciences, et souvent dans nos bonnes consciences, il dépasse ses bornes et se donne lui-même les armes pour nous faire préférer un jour des spectacles non imposés.
h.LE SPECTACLE
h7.LA FUITE EN AVANT ACQUISE
§h71. Le néant description du néant
§h72. Le vieillissement de ce que l'on ne voit plus
§h73. La peur du décrire vrai
§h74. Le dénigrement de la beauté
h.LE SPECTACLE §h71. LE NÉANT EST PASSIONNANT quand il nous invite intellectuellement à l'accompagner dans la recherche fut-elle vaine.. LE NÉANT DE JEAN PAUL SARTRE est passionnant parce que s'il ne trouve pas il a commencé par chercher, en nous invitant à l'accompagner dans la recherche La vulgarisation de la tentative dans d'autres formes artistiques se contente de décrire tout de suite le néant et d'y rester. Le vide pour le vide n'engendre que le vide à moins de l'accompagner en "post-scriptum" ou en raccrochage philosophique de quelques bribes de réflexions décontextualisés, expliquant elles aussi le vide par le vide. Vide invisible mais que la société du spectacle n'ose pas trop dénoncer la première qu'elle n'y voit rien. Le doute et la difficulté de voir ou d'avoir peut-être vu deviennent exégèse et prolongation - enfin concrète - du spectacle . Personne n'ose prendre la responsabilité de dire "qu'il n'y a vraiment rien" car au delà du jugement de valeur ce serait la société du spectacle, en tant que compagnie économique à vocation de créer, en tant que droit culturel et libre d'un auteur à s'exprimer, qui serait outragée.
h.LE SPECTACLE §h72.CE QUE L'ON NE VOIT PLUS N’EXISTE PLUS et ce qui est vieux n'existe presque plus. L'instant, le nouveau, le choquant boostent la société du spectacle. Le jeunisme a ses chances car il peut être instantané, nouveau ou provocateur de choc. Mais le vieux a "déjà dit" et par nature "ne peut plus dire" alors pourquoi l'écouter ? La vieille idée ne retrouve carrière que si un hasard du présent ou un court-circuit / rattrapage de génération lui donne l'opportunité de la faire ressortir. Réapparition plus condescendante que respectueuse où c'est le nouvel art qui donne l'occasion à l'ancien de se dépoussiérer. Il faut être Mozart - ou quelques autres - pour être encore exhumé en version intégrale ; et encore s'agit-il souvent d'opérations de marketing événementiel surfant sur un anniversaire pour relancer un "produit" souvent sans droits d'auteur ! Le vieux n'arrive pas à tenir une place de savoir ou de plaisir acquis qui n'aurait pas à rougir d'encore oser se montrer. Le propos n'est pas nostalgique car à tout prendre l'époque doit vivre avec son présent et faire tourner ses talents dans un véritable échange où ce qui est vrai art puisse s'afficher et en vivre. Pourvu que la préférence n'évacue pas un fondement artistique nécessaire et plaisant pour un présent se passant d'artistiques critères pourvu qu'il soit une fuite en avant.
h.LE SPECTACLE §h73. DIRE CE QUE L'ON PENSE d'un spectacle ou d'une œuvre artistique est un exercice pluridimensionnel parce que le commentaire manipule des faits et des sentiments venant et allant en toutes directions, à l'intention de lecteur, auditeur, amis etc.… eux même dotés d'une écoute dans tous les sens. Le tortueux parcours de dire ce que l'on pense, en faisant des haltes pour référencer le propos, risque de lasser pour qu'on lui préfère la critique allant droit au but du pour ou du contre, ou le compte-rendu descriptif sans sentiments pour ne pas se tromper. Le parler vrai est périlleux. Alors qu'il est tellement rassurant pour son humanité d'entendre ou de lire quelqu'un qui parle comme nous sincèrement, quelque soit son avis. Trop de commentaires sentent le convenu et l'attente d'être bien perçu par le public ciblé pour lequel le critique fait sa prestation. Le commentaire devient une cure d'entretien pour cas convenus, avec les ingrédients et les effets attendus. On nous crétinise, et on nous prend pour des irresponsables intellectuels à ne pas nous parler vrai.
h.LE SPECTACLE §h74. LA BEAUTÉ QUI DEVRAIT ÊTRE LE CŒUR DE L'ART est suspectée de masquer la réalité. La priorité donnée à l'étonnement, au choquant, au non ordinaire, évacue la beauté en tant que sujet de fond. Et le traitement artistique des sujets se méfie d'artifices qui ramèneraient une idée de beauté parce qu'elle serait trop distractive sur le réalisme que l'on veut à tout prix. La beauté devient un jardin secret qu'il faut se composer tout seul parce que tout simplement l'art collectif n'ose plus parler de la beauté de la vie. La vie n'est certainement pas belle pour certains mais sont-ce ceux-là qui font commerce de la décrire ? Ou ne s'agit-il pas de prendre le dédain de la beauté comme le vecteur artistique qui permet de faire rupture avec ce qui existe. En tous cas mettre en berne la beauté comme décor du spectacle et de l'art c'est infliger une vision pessimiste à partir d'une analyse douteuse et partisane de la société, en prenant la responsabilité que ce pessimiste projeté à titre d'art n'éclaire réellement une époque qui rentrera pour de bon dans le sombre.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA
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h1. MODERNISME DE LA COMMUNICATION
§i11. Étymologie positive du "COM"avec vous
§i12. Innovation historique de parler des envies , des plaisirs
§i13. Capacité et nécessité ontologique de changer tout le temps
§i14. Financement assuré par le phénomène de boucle de la consommation
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i11. LA RÉCLAME, LA PUBLICITE, LA COMMUNICATION, ET MAINTENANT LA COM. Quel parcours sémantique pour réinventer les mots du savoir plaire qui sans doute auraient épuisé leur magie s'ils s'étaient accrochés comme des institutions fixes à une idée de clamer seulement (réclame) le meilleur d'un objet ! Alors que le métier même de la communication c'est de susciter des nouvelles envies en faveur d' objets, d'événements, de personnes.. De la communication à la "com" il y a plus qu'une abréviation mais une référence au "com", "avec", accompagnant chaleureusement la démarche du consommateur. Un "com" sympathique qui a complètement explosé de sa sphère pour devenir le suffixe mondial de la modernité derrière toutes les adresses com-merciales du réseau internet. Ce "com" avec vous, ce ".com" du réseau est le label positif de la démarche commerciale qui ne vous clame plus ce qu'elle vend mais vous susurre, dans l'intimité psycho-sociologiques de vos décisions d'achat, des atmosphères positives où vous serez bien, grâce à l'objet qui vous dit "viens avec moi ". C'est tant mieux qu'une démarche économique ait une approche empathique alors que ses ancêtres "réclames" matraquaient les sens avec peu de douceur ; à condition que la subtilité ne nous fasse pas prendre la com comme un cours forcé. de comportement sociétal voire philosophique.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i12. LES PLAISIRS ET LES ENVIES sont les arguments la communication. Nulle civilisation n'avait eu jusqu'ici de mouvements d'idées aussi forts et surtout autant généralisés à tous les individus. Les notions d'égalité du "liberté-égalité-fraternité- étaient des devises souhaitables mais lointaines ; alors qu'aujourd'hui un discours vient dire partout que vous devez satisfaire vos plaisirs et vos envies, tout de suite. Quitte quelque fois à devoir expliquer la nature de ce qu'est un plaisir ou une envie à des gens ayant rangés ces notions dans un inaccessible inutile d'être envisagé, car ils ont des vies de labeur ou de mortification, par choix spirituel ou conservateur. La communication réussit ce tour de vrille dans les subconscients pour aller trouver la veine d'appétit qui sommeille en nous sans que nous le sachions. Peut-être y-a-t-il une découverte de nous même grâce à la pub / communication et, sans plaisanter, nous devrions le savoir, pour être pleinement responsable de ce qui entre dans nos mécanismes de réflexion et de décision. Savoir quelles influences entrent, ou vouloir quelles influences nous ne voulons pas laisser entrer ; comme si nous pouvions afficher le "pas de publicité svp" des boîtes aux lettres sur notre tête. Nous pouvons très bien ne pas nous laisser envahir par la pub .Elle saura alors être d'autant plus intelligente pour nous parler subtilement et avec plus de sens de sa responsabilité dans l'évolution de comportement qu'elle veut nous provoquer.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i13. SE VANTER DE POUVOIR CHANGER tout le temps est le paradoxe de cette communication dont la meilleure est celle qui justement fait bouger. Ce métier de faire bouger les choses est une révolution pour notre comportement humain. Nous étions habitués à la recherche, à la connaissance, à la curiosité mais pas à la versatilité considérée plutôt comme une instabilité. Le discours de la communication pour faire bouger nos habitudes prend justement le contre-pied de l'habitude en culpabilisant et ridiculisant les attitudes où nous resterions pareils. Sans doute y-avait-il un immense réservoir de choses, de manière de faire, de manière de penser que nous laissions tel que sans réfléchir alors qu'elles avaient besoin que l'on réactualise leur utilité. Le mouvement inverse pour s'en débarrasser est déployé par la communication qui ne s'embarrasse pas de subtilités pour faire le tri de l'utile ou de l'inutile. Le but de la communication c'est de placer de nouveaux produits, services, comportements qui emmèneront dans leur passage ce à quoi il se substituent, avec en plus l'environnement qui l'accompagne. L'organisation de nos vies quelque soit l'époque a un justification qui met a sa juste place les responsabilités de chacun. Le changement d'organisation suppose que tout le monde en prenne conscience et pas seulement les manipulateurs d'opinion. Le sens du slogan "partez sans payer" de la carte bleue veut dire que l'on part sans payer en argent liquide mais ne dit pas que l'on reporte sur un crédit, moralement moins accepté, la dépense non immédiatement payée ?
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i14. LA COMMUNICATION N'EST PAS PHILOSOPHIE MAIS VECTEUR ÉCONOMIQUE qui, contre rémunération fait par extrapolation d'idées ce qu'on lui demande de faire. C'est une boucle où la communication fait vendre un produit et le produit fait exister la communication. Les creux des cycles économiques montrent d'ailleurs qu'en période de crise ce sont les budgets de communication qui sont les premiers supprimés ; comme si une diète du cycle digestif "pub > produit > pub" s'avérait nécessaire pour que producteurs et consommateurs et intermédiaires reprennent leurs esprits. Pour autant la cure de désintoxication ne peut durer longtemps car très vite on s'aperçoit que le passage primaire sans pub du produit au consommateur suscite des quantités bien moindre que lorsque la communication se remet à aiguiser les performances des deux acteurs. La communication est complètement partie prenante de l'environnement économique où le consommateur doit acheter et le producteur doit vendre. Pour marchande et même capitaliste cette notion soit-elle il n'est pas connu d'autres moyens de mobiliser les deux parties qui dépendent l'une de l'autre pour qu'elles aient chacune une capacité d'acheter des objets, acte de consommation, grâce à un pouvoir d'achat acquis en fabriquant l'objet, acte de production. C'est irresponsable d'envisager une transformation radicale du monde sans garder en tête la nécessité d'un fonctionnement par l'échange entre les deux parties, qu'il faut bien sur rendre le plus équitable
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i2. BESOIN D'ETRE "COMME"
§i21. Scénario d'identification aux m:ythes, aux héros
§i22. Rassurement "d'être comme l'autre"
§i23. Minimisation et même valorisation des défauts communs à tous
§i24. L'individualisation est un autre "COMME" à venir
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i21. L'ENVIE D'ACHETER ne se contente pas d'attiser le sens possessif de l'objet. Le concept de possession par l'objet a très rapidement des limites physiques. On ne peut par exemple faire plus manger que ce que la personne peut quantitativement absorber. Les appétits des autres sens ont les mêmes limites sur le plan du "quantitatif physique" . Tandis que les envies par la création de besoins sont sans limites. Il suffit de créer du rêve capable de se rattacher à la réalité. Les mythes, héros, divinités qui symbolisent des idéaux de toutes les civilisations humaines prolongent leur carrière dans les subconscients des êtres. Les idéaux sont désacralisés pour ne garder qu'une essence de signification vulgarisée à l'extrême. Aussi ténue soit l'idée restante, la communication peut rebâtir une histoire des temps modernes dont le consommateur sera le petit héros grâce à l'objet qu'il va acquérir. Potion magique qui permettra de parcourir la terre, de communiquer comme l'éclair, de s'identifier aux héros qu'ils soient rois, dieux,guerriers, sportifs, cow-boy célèbres. La communication amène une histoire sortant de l'ordinaire à des vies ordinaires grâce à un objet utilitaire d'abord mais transformateur de notre vue sur le monde.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i22. LE PRODUIT DE MASSE ne peut pas se vendre comme un costume sur mesure. La communication vend à chacun le produit de tous et faisant l'acrobatie intellectuelle de vous persuader que ceci est pour vous justement parce que tout le monde l'a adopté. Il ne s'agit surtout pas d'être "uniforme" à ce tout le monde mais d'être "à la mode" comme tout le monde. L'autre a une importance considérable dans notre comportement d'achat. D'abord parce que c'est sur l'autre que nous le voyons, puis parce que nous voyons quelle "puissance", voire confiance il semble lui donner, et enfin parce que l'expérience réelle de l'autre montre des avantages que nous pouvons nous aussi acquérir. Le rassurement d'être comme l'autre n'est pas nouveau mais c'est la démonstration de l'autre qui devient plus matérielle .Les grands du monde étaient autrefois inaccessibles ; alors qu'aujourd'hui la voiture, le costume ou les vacances de l'autre ne sont qu'une question de moyens. La possibilité d'être comme l'autre, par l'objet, n'est plus un inaccessible social même si chaque classe sociale une fois imitée s'évertue à se recréer de nouveaux codes de reconnaissance par le comportement et par les objets. Course sans fin et par là dite immorale par ceux qui préfèrent porter un jugement plutôt que participer avec responsabilité à une organisation meilleure de la course et des chances équitables de ses participants.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i23. TOUT LE MONDE EST BEAU, TOUT LE MONDE EST GENTIL dans l'univers ouaté des objets de nos désirs. Rares sont les discours qui culpabilisent nos défauts. La communication parle d'un être humain qui est bien et en tous cas sans honte d'être ce qu'il est. Les petits défauts de tous sont mis en commun pour en faire une cause nationale d'adoption du produit qui va donner la solution. Peut-être parce que la communication advient au moment de l'histoire où les religions ne peuvent justement plus avoir le discours punitif qui leur permettait de tenir en ordre leurs fidèles. Le contre discours suscite au contraire l'aveu pudique des petites faiblesses et la jouissance immédiate des solutions pour les minimiser. Le desserrement de l'étau que les idéologies avaient mis sur les consciences est une libération à condition que le carcan une fois sauté permette un prise de responsabilité pour savoir comment gérer nos petites affaires. Confier l'ensemble de nos petits problèmes, à une communication qui vous dit que tout le monde est pareil et qu'il ne faut pas s'en faire parce qu'il y a le produit miracle, est un report de responsabilité qui nous retombera dessus si nous nous habituons trop ou arrêtons notre addiction au produit.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i24.LA COMMUNICATION PREND DES MOYENS DE MASSE pour nous parler individuellement. Elle vient nous dire dans un discours personnel les avantages, pour nous, que nous aurons en adoptant un comportement comme celui des autres. Non pas pour lui ressembler mais pour se sentir grégairement comme dans un espèce de même troupeau, dans une même mouvance, dont le berger "communicateur" expert rassemble et ne perd jamais les brebis sans qu'elles aient besoin d'être enchaînées. Libres dans un espace de communication bien paramétré qui a identifié nos appétits, notre disponibilité psychique, nos ambitions sociales ; afin que les produits futurs puissent s'enfoncer sans problèmes dans ces ouvertures naturelles que nous leur laissons. La place de l'homme dans ce champ des produits et de la communication est mal vécue parce que l'on transpose ces concepts, de simple volonté marchande, comme s'ils étaient déjà d'idéologiques barrières ou des portillons pour bétail humain qui ne nous conduiraient que dans une seule voie, non choisie par nous. Or il n'y a de passage obligé que si nous ne prenons pas le temps ou la responsabilité de définir ce que nous voulons de nos vies, en général, et des objets qui n'existent primairement que pour satisfaire des véritables besoins, dont nous seuls pouvons évaluer la quantité et la qualité que nous désirons.
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i3. MANIPULATION DE LA COMMUNICATION
§i31. Marketing de l'offre (prod. existants) # marketing de la demande (prod.suscités)
§i32. Anticipation des comportement voire leur création ex nihilo
§i33. Utilisation de l'irréel pour vendre du réel
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i31. DU PRODUIT MANQUANT AU PRODUIT SURABONDANT en quelques décennies notre rapport à ce que nous achetons a diamétralement changé. La rareté imposait une attente , en file d'attente, pour un produit rationné dont il nous fallait un ticket attestant l'authenticité du besoin. La production s'est organisée pour satisfaire la demande qu'elle a pu pourvoir et même au-delà puisque sur sa lancée elle a produit plus, provoquant désormais un surplus à écouler. A ce point-là est réellement intervenue la communication pour nous lancer des arguments d'acheter ce qui devenait disponible, alors qu'auparavant c'est la demande qui faisait la communication, à l'envers pour attendre patiemment. Le surplus de produit lorsqu'il est quantitatif a du mal à trouver preneur lorsque celui-ci est déjà rassasié ; mais s'il s'agit d'un produit nouveau on peut créer un nouvel appétit en expliquant les bénéfices primaires (besoin réel) et secondaire (style de vie). C'est ce qu'a fait la communication en faisant du surplus un sur-plus pour chacun de nous.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i32. LES GRANDES REVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES, après apportées les grandes structures d'électricité et d'énergie, entraient elles aussi en surcapacité et devaient aller de l'équipement collectif à la satisfaction des individus. Elles pouvaient des tas de choses à notre place pour nous éviter les longs temps de transports, les cuissons hasardeuses au feu de bois et éclairées à la chandelle. Ces fonctions de la vie courante n'avaient pas attendu la communication pour exister et servir l'individu dans une relation d'utilité. La révolution technologique des instruments va les transformer en objets d'intimité au réel service des individus. Malgré des facilités d'utilisation extraordinaires le nouvel objet d'intimité, tout seul, n'aurait pas su nous convaincre de l'adopter. Des réticences au changement, des méfiances à la machine, des scrupules pour le trop facile auraient pour un temps formé une cloison psychologique entre l'objet et nous. La communication a fait la jonction du produit vers nous en empruntant le chemin de nos désirs et de nos inhibitions . A-t-elle bien fait ? Notre ventre plein peut répondre non mais sans prendre totale responsabilité de s'imaginer réellement sans ces objets. Ventre vide ne chercherait-il pas tout simplement le nécessaire et le petit peu de sur-plus s'il en reste ?
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i33. LES IDEES POUR CONVAINCRE n'ont que la seule limite de ne pas convaincre auquel cas il faut les abandonner. Les mots et les idées ne coûtent pas cher à inventer, de même qu'ils ne représentent aucun risque physique à être essayés, et leur message enfin ne s'arroge officiellement aucune responsabilité dans ce qui peut advenir tant des objets que des ses utilisateurs ou de se fabricants. La communication est une rampe de lancement pour tout ce qui a envie d'être promu, sans sélection sectaire. Tous les moyens sont utilisés y compris le maniement de l'imaginaire et de l'irréel pour vendre des produits qui sont bien réels. Cette égalité des chances par la communication ne peut exister que si les individus sont socialement égaux pour acquérir ou refuser l'objet promu. C'est concrètement une question de crédibilité mais peut devenir très vite une question de responsabilité dans la société. L'irréalité de la promotion d'un objet de luxe dans un environnement qui financièrement ne pourra jamais l'acheter crée un problème de détournement des désirs des individus et des fonctions d'un objet. La casse sociale des désirs inassouvis est lourde pour tout le monde et en premier pour l'aspirant consommateur trompé.
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i4. COMMUNICATION ELECTRON LIBRE
§i41. Art revendiqué pour lui-même
§i42. Revendication d'un ton hors limite citoyenne
§i43. Franchissement de limite non sanctionné puisque s'affranchissant du réel
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i41. L'IDÉE QUI FAIT VENDRE utilise toutes les voies d'expressions existantes en collant au plus près avec la sensibilité ambiante. L'air du temps fait vendre puisqu'il s'agit de faire comprendre aux gens que leur bonne emprise avec le temps dépend des objets qui les connectent à ce temps. Pour parler ce langage du temps la communication doit le pressentir car de nos jours avant la pub il n'y a rien. Il n'existe pas en amont une académie de ce qui est tendance, de ce qui ne l'est pas, de ce qui ne l'est plus, de ce qui le sera. La communication remplit ce vide en inventant un langage léger et assez hésitant pour pouvoir revenir en arrière en cas de fausse route. L'art de la pub est une forme artistique ambivalente parce qu'elle est à la fois économique et manipulatrice, en même temps qu'elle est véritable création ou du moins apport de nouveauté. Cette ambivalence est un trouble dans la société parce que cette manière de lancer des pavés dans la marre de nos esprits, à priori pour nous faire acheter, laisse des traces sociétales ineffaçables. L'art n'a pas plus de responsabilités dans la manipulation de nos esprits qui peuvent le refuser en n'allant pas là où il s'expose. Alors que la pub existe partout, même pour ceux qui n'ont pas envie d'acheter, et véhicule un art sans responsabilité déontologique mais avec une fonction indéniable de transformation de la société.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i42. LA SEDUISANTE LEGERETE DE LA COMMUNICATION la profile comme un pouvoir à part . Elle emprunte à la presse, dont elle est souvent le moyen économique d'existence, une liberté de ton et une audace qui peuvent semer la confusion. Veut-on nous faire acheter quelque chose ou nous faire passer une idée ? Y-a-t-il une pub d'opinion comme il y a une presse d'opinion mais qui est celle-ci du libre choix de ceux qui en font leur source de réflexion ? La communication passe au-dessus des règles qu'ont entre eux les citoyens et elle s'arroge une vocation intellectuelle trompeuse sur les individus. Le fait de pouvoir dire ce que l'on veut est acquis dès lors que l'on sait qui le dit et qu'il le dit librement en opinion. Une opinion financée dont la finalité est l'acquisition, contre paiement, d'un objet nous prend en otage dans un environnement que nous n'avons pas choisi.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i43. LE RÊVE CREE N'EST PAS COMPLÈTEMENT irréel puisque la finalité c'est que nous nous réveillons en pensant à l'objet. Nos cinq sens sont secoués et emmenés dans des rêves où nous nous retrouvons beaux, puissants, surdoués, riches, sexappeal etc.… Bien sur ce n'est qu'un conte mais il nous est livré sans que notre imaginaire prenne sa part et fasse le reste comme ce que laisse faire l'oralité d'un récit. Les images des superbes filles lascives et qui nous attendent, des vitesses fendant l'espace qui veulent nous propulser, n'ont rien d'irréels et sont bien là pour provoquer une convulsion de nos sens La manipulation est clairement manifeste pour créer en nous un état d'irrationnel nous faisant absorber le nom et le produit qui s'attachent à cette provocation de nos sens. A priori l'esprit de liberté n'a rien à redire dans ce contexte où l'expression ne viole pas la loi au sens d'interdits outrepassés. Mais le viol des consciences lui existe bien sans qu'il soit du tout question de morale. Prendre d'assaut la conscience pour vendre un simple objet, en ouvrant d'abord la porte de votre sexualité ou de votre sensibilité aux tragédies par exemple, fausse votre responsabilité à choisir où et quand vous voulez faire tel acte ou tel autre. Le "contournement des consciences" s'il se généralisait risquerait véritablement de créer artificiellement des automatismes de choix de produits échappant totalement à notre responsabilité.
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i5. SUBSTITUT PHILOSOPHIQUE?,RELIGIEUX, EXISTENCIEL
§i51. Lediscours désormais le seul accessible
§i52. Installation de personnages et de modes de vie "bon sens commun"
§i53. Va-et-vient comportemental plus rapide et plus séduisant que la philosophie, la religion, la politique, l'éducation
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i51. AVANT LE DISCOURS COMMUNIQUANT il n'y a plus rien ; et après non plus. L'Histoire n'ose plus se montrer parce que vieillotte et ressasseuse de souvenirs discutables. Les religions se taisent pour ne pas être à contre courant d'un présent qui les dépasse. Les philosophes dissèquent sociologiquement ce présent qui ne leur va pas. Frilosité ambiante que seule la communication a le moyen économique de secouer ; et la nécessité d'y motiver ou créer des consommateurs. Premièrement elle va vendre ses produits, deuxièmement et involontairement elle va donner un arrière plan aux produits en décrivant la société en flash instantanés. Cette seconde vocation ne semble pas lui déplaire et elle y est d'ailleurs assez bonne observatrice de son temps. Il est vrai d'ailleurs qu'elle a financièrement des moyens statistiques très fins pour observer ,comparer, essayer, dans des couches socio-économiques diverses et éparpillées dans le monde entier. Elle a à sa disposition une panoplie d'outils qu'aucun sociologue n'a jamais dont elle se sert pour parler un langage très pragmatique lui permettant d'être compris de tous, avec des idées simples pour faire réagir rapidement en faveur de ce dont elle parle. Le succès est garanti pour atteindre le grand nombre qui ne voit plus souvent leur société qu'à travers ce qu'en présente la pub.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i52. DE LA RÉALITÉ A LA RÉALITÉ EN PASSANT PAR LA FICTION. La communication se base sur des produits réels qu'elle a à vendre à des consommateurs réels qu'elle a à bien percevoir pour pouvoir bien les toucher. Ces deux réalités resteraient étrangères l'une à l'autre si des personnages ou des modes de vie séduisants ne venaient pas faire la passerelle entre elles. Le choix des héros et des bons sens de modes de vie est laissé, sans aucune restriction spirituelle ni contrainte, à des stratégies dont le critère sera la capacité de faire vendre. Les valeurs des héros ou des bons sens doivent bien sur coller au public que l'on vise. Mais l'oeuvre édificatrice est modeste et n'a pas de vocation pédagogique. Cette créativité, laissé à des modèles construit au final pour des besoins économiques, ne peut suffire à la construction de nos imaginaires qui doivent pouvoir trouver de la créativité vierge de toute intention mercantile. Le procès n'est celui de la communication qui n'a qu'une responsabilité économique, mais celui de la créativité qui ne pourrait exister sans un support marchand forcément restrictif.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i53. LES PERSONNAGES ET SITUATIONS DE LA PUBLICITE sont des identifications décalées mais restant faciles à rapprocher avec nous. A la différence de la démonstration rationnelle des produits, les mises en scène d' acteurs ou de comportements nous emmènent dans des vies de substitutions qui remplacent nos mythes d'autrefois. Les situations autour de l'objet nous donnent l'impression d'y participer dans les lieux et avec les personnages . Tant que le transfert est purement imaginaire sa vertu divertissante est intéressante ; mais sa répétitivité et son monopole en tant que passage de sentiments ou d'émotions déresponsabilise de la vraie vie qui n'est pas celle-là, parce qu'elle est d'abord la nôtre et non celle de celui qui nous est présenté.
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i6. MOTEUR DES MOTIVATIONS
§i61. Créateur de "genre de vie"
§i62. Créateur de culte , d'"objet culte"
§i63. Destructeur de fonctions/usages trop simples pour les remplacer par des fonctions/usages à valeur ajoutée
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i61. LA DEMANDE DE MODÈLE DE GENRE DE VIE n'est plus assumée par personne et ce serait bien si ainsi on arrivait à une véritable responsabilité de chacun de savoir et de choisir qui il veut être dans la société. Quitte à se faire aider, si besoin, de conseils. C'est ce qu'a bien compris la communication qui n'hésite pas à profiler des genres de vie faite de look, de comportement, d'idées sociales...et bien sur d'objets de consommations qui permettront de repérer l'adepte. Ce mouvement responsable pour ce qui vous plait est-il toujours une volonté ? Ou n'est-ce pas parfois un prêt-à-vivre qui permet de n'avoir pas à choisir ou peut-être de pas avoir à penser et ainsi exister quand même, puisque la "com" le dit.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i62. LES CULTES CHANGENT DE NATURE pour devenir des entités de célébrations qui s'autoproclament. L'événement ou le phénomène de société est détectée par la communication qui en avalise l'éventuelle valeur marchande. Sera-t-il digne - ou plutôt capable - de susciter un avant, pendant, après qui est un véritable "modèle économique" générant au bout du compte un profit important. Cette création ou reconstruction des cultes et des objets "cultes" est une manipulation de nos attentes psychologiques, que l'on préfère provoquer en avance afin d'être sur de les combler avec des produits préparés pour rapporter beaucoup d'argent. L'inversion de nos mécanismes biologiques et psychologiques bien sur nous déresponsabilise mais surtout répond mal aux véritables attentes que nous avons ; attentes qui ne peuvent plus être satisfaites, parce que notre temps et notre argent ont déjà été pris par l'événement ou l'objet culte organisé.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i63. L'ACTE OU L'OBJET TROP SIMPLE est remis en question voir humoristiquement ridiculisé ; pour cause apparente de comportement vieillot, mais surtout pour cause réelle de nécessité de revendre un nouveau produit. L'usure des objets ne suffit plus depuis longtemps à créer la demande. Ce qui était jusqu'ici le seul apanage de la mode vestimentaire, qui virevoltait avec nos humeurs et l'air du temps, devient un phénomène généralisé de mise au rencart. La convocation esthétique n'est pas le seul axe pour déboulonner un produit allant toujours bien mais qui peut soudainement se retrouver technologiquement obsolète, écologiquement suspect, moralement douteux, idéologiquement incorrect. Certes il n'est jamais trop tôt pour changer de comportement ou d'objet dont on découvre un défaut ; à condition que cette prise de conscience soit un acte individuel responsable et non le fruit amer d'une culpabilité insidieusement inculquée par les stratégies d'une communication outrageusement faiseuse de mentalités.
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i7.NECESSITE DE L'ECONOMIE
§i71. Nécessité d'être vu, promu pur être acheté
§i72. Un théâtre incontournable pour les produits
§i73. Créateur, développeur qauntitatif de besoin.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i71 LA COMMUNICATION CONCERNE TOUT LE MONDE et pas seulement ceux qui s'y intéressent ou la suivent. La permissivité de présence dont elle jouit, dans tout l'environnement de notre vie, en fait un véritable réseau d'indications pour les comportements vis à vis des objets et des modes d'existence. Ne pas vouloir être vu dans cette omniprésence c'est un choix vertueux si tel est le choix moral, mais c'est un suicide économique dans un monde où les acteurs producteurs et consommateurs ne peuvent ignorer la convergence théorique de leurs intérêts. La nécessité d'être vu pour être acheté, qui est justement le rôle de la communication, pourrait prendre en compte et considérer comme une responsabilité de promouvoir tous les produits sans restriction drastique de moyens. La loi du plus fort pour le produit le plus puissant épuise les forces de chacun qui doit pouvoir exister et s'exprimer.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i72. LE THEATRE DU MONDE QUI S'ÉCHANGE produits et services est bousculé et revitalisé par les idées que la communication et le marketing ont apportées. Le passage de l'objet utile à l'objet sympathique a été réellement le résultat d'une très grande mise en scène convoquant la technologie, le progrès, le confort, les envies. Ces produits de notre vie seront d'autant plus apporteur de bien-être que nous y consacrerons une part responsable et choisie de notre temps, de notre argent. La maturité et l'installation des échanges économiques rend la promotion des produits indispensable dans le circuit y compris celui du comportement humain. De la phase réticente à l'égard de la "com" la mutation se fait vers un bien aller de communication qui parlera correctement des produits à des consommateurs qui les achètera sans dédaigner.
i.COMMUNICATION & MASS MEDIA §i73. LA VALEUR AJOUTEE par la promotion de la "com" a créé notre société moderne . L'envie d'acheter est bien le résultat d' avoir été informé puis de s'être laissé séduire par les arguments. La différence entre ce que serait une société sans la communication et avec la communication révélerait des quantités vertigineuses de produits que l'on achèterait pas et qui n'aurait pas à être fabriqués. La différence bouleverse toute la vision de ce qu'est devenue notre société actuelle avec la communication. Ce n'est pas dire que le monde se serait arrêté mais il se serait rétréci et resserré sur des acteurs privilégiés, ayant droit d'office par leur culture, leurs origines, leurs privilèges à un accès aux produits. Beaucoup beaucoup moins de consommateurs. Encore beaucoup beaucoup moins de producteurs. Une situation sociale sans jugement de valeur mais quantitativement très restrictive dont on ne pas prendre la responsabilité.
j.LES MEDIAS
j.LES MEDIAS
j1. LE MEDIA EST OCCIDENTAL
§j11. Préjugé, conception, selon une arbitrage d'un bien ou d'un mal
§j12. Obligation à la mise en valeur d'un héritage philosophique
§j13. Un ancrage dans une évolution partielle et partiale du monde
j.LES MEDIAS §j11. LE COMMUNIQUANT EST AUSSI UN HOMME qui ne peut empêcher que se voient ses inclinaisons. Ce que l'on appelle l'objectivité est humainement inconcevable parce que le cerveau n'est pas une machine débitant un savoir. La "part" de l'homme est impossible à masquer. Pour autant la subjectivité n'est acceptable que de la part de celui que l'on sollicite de s'exprimer librement, selon son jugement, son opinion. Au contraire le média qui nous informe doit être capable d'animer son propos pour le rendre vivant et nous intéresser sans préjuger de ce que nous devrions en penser. Le sujet traité qui commence en qualifiant l'événement, par le titre ou le ton, est comme un roman ou un film ou l'auteur montre bien où il veut nous emmener. Le journaliste d'information n'a pas à gratifier d'une note professorale "bien" ou "mal" les sujets. Les faits doivent au contraire être renseignés par des descriptions, des relations de témoins différents, des synthèses résumantes sans commentaire moral ou d'humeur. L'exposé peut être vivant sans subir l'éclairage éblouissant de celui qui vous dit au départ ce que vous devez en penser. La tendance s'apaise difficilement tant les séquences journalistiques sont encore des grands messes avec des officiants pontifes, en presse radio-télé comme en presse écrite. Le rapport sur l'auditeur-téléspectateur-lecteur est une condescendance à faire partager une compréhension de l'information ; alors que si nous étions pris pour des gens responsables l'exposé "strictement" vivant aurait plus de force pour nous laisser libre de construire notre opinion.
j.LES MEDIAS §j12. LA POSTURE DU JOURNALISTE le cadre dans une attitude de celui qui sait et qui a toujours su comme si un bagage philosophique s'habillant de "bon sens" populaire l'accompagnait partout. Le journaliste n'arrive pas à être ce relais efficace et seulement neutre qui construirait et animerait une information pour ce qu'elle est uniquement. Les faits des hommes et des éléments ne sont pas si importants tous les jours pour que soient nécessaires d'en faire des exégèses morales ou philosophiques. Le fait de société s'accumule et se sédimente dans un espace temps assez long pour que ce soit le vrai sociologue qui s'en saisisse et qu'il ne soit pas besoin de jugement forcément superficiel au jour le jour. L'autodéfense civilisationnelle à laquelle se livrent souvent les communicants est désagréable et inefficace parce qu'elle constate des faits, justes mais très parcellaires, dont la leçon philosophique au premier degré ne permet pas d'en savoir plus, ni de dégager des pistes de compréhension. Le déballage de faits dans leur arrivage quotidien n'est qu'une information et pas encore une expérience compréhensible. Les flashs s'arrêtant sur l'image choc, les invités "expert" pressés de répondre très succinctement, les opinions de micro-trottoirs, et le commentaire du journaliste donnant l'onction finale de ce qu'il faut penser - car en effet tout est trop rapide pour se faire une pensée soi-même - ne peuvent constituer une manière d'informer responsable . C'est un spectacle comme un autre qui prend l'argument du fait pour en faire une digression.
j.LES MEDIAS §j13. LA PARTIALITÉ DES INFORMATIONS EST UN FAIT NORMAL lorsqu'il s'agit du premier cercle géographique autour du lecteur-téléspectateur-auditeur. Mais les cercles suivants doivent s'agrandir en courbes concentriques pour que le récepteur reste toujours dans une position équilibrée. S'agissant de grands médias nationaux la priorité voir le recentrage quasi total donné à une catégorie d'information désinforme de ce qui se passe ailleurs dans le reste du monde. Nous sommes au centre d'un cercle dont tous les points, dans un monde globalisé ne sont pas si éloignés de nous pour que nous puissions prendre la responsabilité de les ignorer. C'est souvent ce que nous laissons faire à nos médias, avec notre complicité, puisque ils reconstituent la somme de nos aspirations. En retard ou en avance ils sont assez réactifs pour savoir ce que leur auditoire désire et ils seraient prompts à changer de sujet si nous le manifestions.
j.LES MEDIAS ?
j2. LE MEDIA EST MODE
§j21. Une manière de vouloir toujours se porter en pointe de ce qui se passe
§j22. Le passage très rapide d'un sujet à l'autre
§j23. Le vouloir être d'un forum de gens et de faits qui bougent, quelque soit leur importance
j.LES MEDIAS §j21 QUOIQU'IL SE PASSE DANS LE MONDE le média veut être là, obsessionnellement, à scanner tous les frissonnements. Cette volonté de reporter de partout crée une convergence énorme de faits; La qualification d'un fait pour qu'il devienne une information à transmettre est une appréciation que personne ne peut faire de la même façon. Mais ce que l'on appelle le fait "marquant" est quand même décelable dans ce qu'il amène comme trace de transformation immédiate ou future. D'une manière vivante et surtout pas professorale moraliste la presse a les moyens visuels de décocher, de "démarquer", le fait marquant de l'ensemble des autres informations dont l'existence n'est pas contestable mais dont la trace est incertaine. Il ne s'agit pas de ne garder que le sérieux au détriment du frivole, mais, d'être en position de pouvoir bien distinguer l'importance respective de façon à ne pas être pris dans un flot de faits indistinctibles. Le courant de trop d'infos qui passent submergent, dégoûtent, et finit par déresponsabiliser de ce qui arrive dans un monde dont nous devenons des corps flottants encore mais ne sachant pas où ils vont.
j.LES MEDIAS §j22. LE PASSAGE TRÈS RAPIDE D'UN SUJET A UN AUTRE fait partie de la loi du genre journalistique mais ce n'est pas pour autant une raison de l'accepter sans y réfléchir ! La presse n'est pas responsable du mélange ou du brouhaha du monde dont le tri des leçons à en tirer doit se passer en chacun de nous. Un espèce de classement virtuel qui croiserait les faits dans une hypothèse de compréhension du monde est un rêve qui tomberait immanquablement dans des schémas fatalistes..Et par ailleurs la presse quotidienne n'a pas le recul du temps pour analyser avec rétrospective et projection. Pour autant les faits bruts qui se bousculent donnent une idée chaotique et parcellaire d'un monde qui ne l'est pas autant . Sans être un long fleuve tranquille la marche du monde, dans ses faits "marquants", a une logique comme un cadre dans lequel les informations entrent et forment à la longue avec nous, être humains, une cohérence responsable.
j.LES MEDIAS §j23. L'INFORMATION SAUTE SUR TOUT CE QUI BOUGE sans distinguer parfois ceux qui simplement s'agitent. La surexcitation de la presse pour des sujets ou des êtres surprend l'auditeur le plus en pointe. Il semble quelque fois se produire des créations totales d'événements journalistiques dont la finalité n'est même pas le spectateur, qui n'est qu'après coup interpellé par le côté spectaculaire. On assiste à une mise en scène en huis clos médiatique qui se congratule de son auto-agitation. Il arrive même que le "spectacle" obtenu ne soit pas déplaisant au sens de la comédie humaine. Mais ce n'est pas sans laisser de nombreuses traces déviantes. L'information spectacle va par exemple exiger de bons "acteurs" télégéniques, va inculquer des échelles d'attente dramatique dans les rebondissements, va créer une aimantation importante de spectateurs associés à un écran publicitaire quantitativement intéressé. Cette information montée en spectacle aura indéniablement et définitivement plus d'attractivité qu'un traitement naturel qui en sera dévalorisé. Ne deviendront visibles que des professionnels et de la communication dont le véritable rôle dans la société n'est pas représentatif de l'ensemble.
j.LES MEDIAS
j3. LE MEDIA HORS DE LA LOI
§j31. Le pouvoir moral d'invectiver
§j32. Un éphémère qui permet de ne pas avoir à prouver
§j33. Des sources contestables, invérifiables
j.LES MEDIAS §j31. LA VOLONTÉ DE FAIRE SAVOIR, donc de communiquer, prend des formes arrogantes d'un "droit" proclamé à l'information. La recherche de l'information est un travail besogneux d'analyse, d'investigation, de recoupements sur l'actualité des personnes et des faits. Les "sujets" qui font, volontairement ou non, l'événement agissent comme ils veulent et sans inclure un devoir et même pas disponibilité pour que l'information les voient. Si le journalisme estime un sujet digne d'être travaillé comme une information éventuelle pour son public c'est à lui d'aller solliciter les intervenants en gardant en esprit que ceux-ci n'ont aucune obligation de répondre. La presse n'a pas un mandat officiel de perquisition des faits et des consciences. La prétention arrogante, qui adosse des quasi interrogatoires à un soi-disant droit du public de savoir, est un raccourci de journalistes manquant de la psychologie minimale nécessaire à tout rapport humain. L'information, aussi vraie soit-elle, "arrachée" sous la contrainte d'une prétendue pression de l'opinion relayée avec plaisir par la presse, laisse un arrière goût de société duale dans laquelle nous spectateurs sommes, passagèrement, du côté des juges alors que de l'autre côté il y a un accusé qui peut être nous demain. Cette propension du journalisme à invectiver, les personnes ou l'événement, crée un emballement où l'on ne sait plus si c'est le fait, ou l'embarras de répondre par rapport au fait, qui est important. Cette confusion des genres où l'information se fait procureur n'a pas de véritable demande de la part du public mais elle semble venir d'une facilité à se démarquer entre médias pour démontrer une agressivité incisive qui signifierait une meilleure information. L'information quand elle tombe dans le pugilat nous réduit à un rôle de spectateur-voyeur au lieu d'être un éclairage faisant de nous des êtres responsables de ce qui se passe.
j.LES MEDIAS §j32. TOUT CE QUI SE PASSE a l'importance primaire d'être advenu, d'avoir existé. Aussi rapide soit le défilé des événements le passage devant l'œil ou l'oreille de public doit être précédé par un constat incontestable de la réalité de l'événement, par tous les moyens disponibles; afin que l'on puisse à la fin affirmer "cet événement s'est effectivement bien passé". La frénésie informative nous fait voir ou entendre des annonces, des suppositions, des pressentiments voire des prémonitions de faits qui dans leur réalité ne se sont pas (encore) déroulés. La précaution ou la réserve sémantique est hypocrite car elle ne peut rien - et ne veut rien - pour que l'effet d'annonce ne s'inscrive pas comme un entendement de fait réel. Il est de de même pour l'information traitée au conditionnel qui devient un base informative sur laquelle se bâtît ensuite des stratagèmes prenant eux une véritable réalité de présent, de fait advenu. L'information du "qu'est que vous faites si je vous dis cela ?" crée des échafaudages intellectuels instables qui deviennent des visions réelles pour le public. De même aussi l'illustration d'une catastrophe, dont on n'a pas encore d'images par une autre catastrophe passée bien marquante dans les esprits - avec en tout tout petit "images d'archives" -, préconditionne les sentiments pour l'arrivée des images réelles, si elles arrivent ! L'acrobatie des mots ou des images est sans limite pour illustrer ce que l'on a envie de dire. Ce n'est pas responsable de semer ainsi de l'information non prouvée. Ce n'est pas sérieux à notre égard.
j.LES MEDIAS §j33. LA SOURCE DE L'INFORMATION est le savoir faire d'un métier qui n'a pas à étaler ses méthodes. Le droit du public à l'information est un résultat global qui doit être vrai dans son existence et correctement obtenu dans les méthodes pour venir jusqu'à nous. Entre les deux, le journaliste doit faire son métier d'"inter-médiaire" entre l'événement et nous sans avoir à nous expliquer comment il a fait ni quelques sont ses sources. Cela suppose un préalable de responsabilité réciproque : de la part du public pour se satisfaire sans curiosité au-delà du respect du fait ou de la personne, de la part du journalisme pour que la consistance de son reportage soit témoignage de la vérité et de la sûreté de ses sources. Le fait n'existe que s'il a été largement constaté par des observateurs dignes de foi. Le sujet insuffisamment corroboré par des arguments fiables ne présente qu'un intérêt de supposition, pas d'information. Et plus encore le sujet annoncé sous réserve, et même avec l'annonce simpliste qu'il n'a pas été vérifié, n'est plus de l'information. C'est de l'ordre "mon voisin m'a dit", "il parait que" qui n'a rien à faire dans un journal d'information. De même que l'utilisation des voix ou des visages floutés, ou des témoignages anonymes qui nous donnent des arguments amputés, puisque notre entendement humain a besoin que nous puissions identifier notre interlocuteur pour apprécier la qualité de son témoignage
j.LES MEDIAS
j4. LE MEDIA EST ECONOMIQUE
§j41. La coexistence information publicité compromet l'information
§j42. La nécessité de dire quand on a rien à dire
§j43. Une place obligée à l'économie même quand on est contre
j.LES MEDIAS §j41. LA PUBLICITÉ EST UNE PARTIE DU PAYSAGE MÉDIATIQUE envahissante souvent, distrayante parfois, mais économiquement nécessaire au financement des journaux. Les manières de voir différent selon qu'il s'agisse de la télévision, de la radio ou de la presse écrite ; et aussi selon que l'on est en culture latine ou anglo-saxonne. Plus ou moins et partout, la présence de messages publicitaires et d'informations factuelles sur le même support est un exercice difficile en fonction d'une actualité de faits imprévisibles et de messages publicitaires assez subtils pour se coller là où l'attention visuelle ou auditive est la plus forte. La télé ou la radio nous imposent un séquençage qui sépare encore l'information de la publicité ; alors que la presse et ses pages nous laissent une totale liberté de "feuilletage" distrayant notre attention du plus sérieux au plus frivole, du plus social et crucial sujet de pauvreté en page de droite à la langueur vaporeuse d'une superbe créature milliardaire en page de gauche. Le cas est fréquent et se retrouve aussi avec les photos ou les sujets contradictoires. Pour le coup nous sommes en véritable choc de civilisation, visuellement d'abord, mais aussi psychiquement. Une seule tête ne peut capter deux messages à la fois. L'économie dominante qui se faufile dans nos moments d'analyse de la société qu'est ce temps de l'information, sème une confusion. Le média que nous regardons est plus qu'il n'y parait un support que nous choisissons, que nous achetons...dans un acte de prise de possession responsable nous donnant le droit à une clarté de messages informatifs et publicitaires mieux distingués.
j.LES MEDIAS §j42. IL EST DIFFICILE D'ÊTRE GÉNIAL LORSQUE L'ON EST QUOTIDIEN et pourtant tous les jours les journaux doivent paraître et toutes les heures les bulletins radio ou télé doivent se suivre. Et que dire de l'info "continue" ! On ne peut pas reprocher aux journaux d'être là même quand ils n'ont rien à dire, mais nous pourrions avoir de leur part un éclairage plus "responsable" pour annoncer en préalable d'un jour creux que l'information sera, comment dire, pas exactement de l'information à retenir; mais du fait "anodin" étant survenu dans le monde. Ce regard relativisé sur une information sans importance nous mettrait à l'aise. Le montage en épingle d'événements qui n'en sont pas laisse un goût de s'amuser avec un fait qui pour autant existe, une impression que l'on nous donne un sujet joujou que l'on laissera dans notre champ de vision récréatif aussi longtemps que l'on en aura pas trouvé un autre. Par ailleurs c'est également notre responsabilité "d'être aux lecteurs ou auditeurs-téléspectateurs absents" en période de telle vacance d'intérêt informatif.
j.LES MEDIAS §j43. UN JOURNAL EST UN TOUT qui ne peut s'empêcher de dégager un sentiment, une opinion. Le traitement des diverses rubriques a insensiblement une continuité de lecture et de compréhension…jusqu'à ce qu'arrivent les pages de l'économie. Comme si un sursaut de "choses sérieuses" intervenait pour montrer qu'ici on ne plaisante plus. Des tableaux immenses avec des caractères en tout petit contiennent les cours de bourses, de prix de matières premières ; des entrefilets, des brèves, des communiqués annoncent les défaillances, les préparatifs ou fourbissements de stratégie. Autant de bulletins de santé individuels de toutes les compagnies et institutions du monde qui sont là figés, au milieu de notre journal, nous rappelant la base sur laquelle notre société fonctionne. A priori ces cours, indices et autres infos n'intéressent que ceux qui en possèdent des actions mais l'incidence sur l'ensemble de la marche du monde est chaque jour plus grande. De sorte que ces bulletins austères sont des tenants ou aboutissants de ce que nous lisons dans les autres pages où nous trouvons comment les uns et les autres font de la politique, de la culture, du sport, de la musique en étant de plus en plus conditionnés par une économie qui impose son rythme . L'opinion d'un journal est ici infirmée par une économie plus puissante que lui. Il faut le savoir et ne pas se sentir nous même impuissant et irresponsable dans cette effet de pieuvre d'une économie sur des médias qui ne font pas assez la distinction.
j.LES MEDIAS
j5. LE PROFIL DE L'HOMME DE MEDIA
§j51. Une égalité ou supériorité recherchée par rapport aux personnes, aux événements.
§j52. L'affichage du nom, de la signature
§j53. Proximité avec les gens de pouvoir.
j.LES MEDIAS §j51. LA COHABITATION AVEC LES GRANDS DE CE MONDE est grisante pour les gens de média. Les personnages médiatiques que l'on cotoie, que l'on interviewe, dégagent une aura indéniable sans laquelle ils ne seraient pas au cœur de l'événement. Leur séduction produit un effet agréable sur le public qui apprécie le charme, le panache, l'éventuel exemple à suivre. Le journaliste qui intervient entre le public et ces personnages est un intercesseur qui met en scène l'expression de l'un - le personnage médiatique - et la réceptivité du public. C'est du grand art qui requiert savoir faire et abnégation de ne s'immiscer ni d'un côté ni de l'autre. L'impression courante est d'assister à une relation ambiguë qui a du mal à avoir une distance vis à vis de l'interviewé. Pour ne pas montrer de complaisance ou au contraire d'apriorisme négatif le journaliste se contorsionne souvent comme si il s'affichait soudain devant nous avec un homme ou une femme alors qu'il - ou elle - est déjà bien connu(e) de lui. Cela nous laisse un sentiment de ne pas tout comprendre et d'être condescendamment écarté d'un jeu de puissants dans lequel le journaliste aime malgré tout se complaire.
j.LES MEDIAS §j52. LA RESPONSABILITÉ DE L'ACTE JOURNALISTIQUE par la signature semble être le moyen le plus simple de savoir qui a dit ou a écrit. D'autres domaines de l'activité humaine ont des système de traçabilité des actes beaucoup moins visibles et tout aussi efficaces pour rechercher les auteurs. La signature du journaliste se veut semble-t-il être beaucoup plus qu'une marque de fabrique car elle veut créer un effet d'engouement magnétique autour d'un présupposé de renommée qualitative. Le signataire, la signature comme on l'entend d'un journal où il y a "de grandes signatures", apporte subjectivement une valeur avant même la première ligne de son écrit. Le procédé peut être indicatif pour nous faire préférer de lire tel auteur dont les écrits précédents nous ont plus. Mais il est trop souvent manié comme une valeur d'oracle dénaturant par avance notre lecture ou écoute qui ne devrait s'exercer qu'avec notre seule intelligence et notre seule responsabilité. L'opinion doit indiquer d'où elle vient et la signature s'y impose ; alors que le fait bien traité doit nous parvenir documenté comme un bon produit dont il n'est besoin de savoir qui l'a fait.
j.LES MEDIAS §j53. LA PROXIMITÉ DU POUVOIR n'est pas un élément de facilité lorsqu'on a charge de rendre compte. Les hommes politiques et de pouvoir en général sont des hommes courants dans leur démarche quotidienne, comme sont courants dans les mêmes démarches les journalistes qui suivent leurs activités. Mangent-ils ensemble ? Que font-ils d'autres ? L'un n'aimerait-il pas être à la place de l'autre, avoir la femme de l'autre ? Une cohabitation qui ne doit pas être facile à gérer car le but n'est pas comme dans une société de "travailler" ensemble. Le but de journalisme n'est pas de concourir aux buts des personnages ni de faire "leur communication". La distance critique pour garder l'oeil correctement sur l'ensemble de la personne exige un sens énorme de la responsabilité ; pour être en même temps un être courtois dans son environnement humain, et un professionnel de l'investigation ne voyant que les faits et l'intention réelle des faits dans l'environnement du pouvoir. C'est un très beau métier qui nous fait comprendre le monde.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k.LES ETAPES DE LA VIE
k1. SEXUALITE
§k11; (In)Egalité Hommes<>Femmes ?
§k12. Complémentarité & actes de plaisir
§k13. Etendard de cobnquête de liberté
§k14.Fait acquis inacessible au changement
k.LES ETAPES DE LA VIE §k11.L'EGALITE DES ETRES HUMAINS est le principe de notre société depuis quelques siècles seulement. Le simple mot "égalité" contient une beauté physique, mathématique, esthétique lui donnant un pouvoir sur tout ce qu'il rencontre. Hommes et femmes sont bien les premiers bénéficiaires de cette égalité. Hommes et femmes de toutes conditions et de toutes origines compliquent la mise en oeuvre de cette égalité qui a besoin de rattraper les décalages civilisationnels des uns ou des autres. Toutefois étant toujours dans le domaine des êtres humains le principe d'égalité reste entièrement valide. Par contre lorsque l'on en vient aux actes et aux manières des êtres humains peut-on affirmer un principe d'égalité pour des fonctions totalement différentes. L'égalité des sexes est une affirmation vide de continu puisque les sexes masculin et féminin ne ressemblent pas. Toutes les femmes ont , entre elles, des attributs sexuels identiques de même que tous les hommes ont, entre eux, d'autres attributs sexuels identiques. Cette explication va de soi et chaque individu la comprend ; si ce n'est que le discours proclame sans nuances l'égalité des sexes avec un cortège de notions masculines que l'on rattache aux notions féminines et vice versa. La confusion s'empare des êtres n'arrivant plus à se responsabiliser sur leur vraie nature qui est soit homme soit femme.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k12. LA BASE DES DIFFRENCES DE SEXE c'est le processus technique de reproduction qui a besoin d'acteurs se donnant la réplique. Ce que fait l'acteur mâle ne peut être accompli que par lui puisqu'il a le contenu et l'outil d'ensemencement ; alors que l'actrice femelle a le contenu et l'outil de fécondation. Cette répartition des rôles est la raison d'être des présences respectives et égales d'hommes et femmes. La complémentarité peut fonctionner et remplir toutes les fonctions de reproduction. Mais il n'y fonctions remplies que parce qu'il y a eu en amont rôles distincts dont les résultats se sont complémentarisés, et parce que les acteurs étaient sexuellement différents. L'insistance sur cette séparation se veut une mise au point par rapport aux tendances égalitaires de rapprocher les sexes et d'une manière générale les genres dans tous les domaines de la vie. Le plaisir qui attise notre désir de l'autre sexe n'échappe pas plus à la différence. La femme peut avoir sa jouissance de même que l'homme peut avoir la sienne, tandis qu'ensemble leurs jouissances peuvent se conjuguer et constituer un plaisir unique véritable émanation de leur union, qu'ils ressentiront chacun selon leur psychisme et leur sexualité. Pas plus que les sexes dont ils sont le résultat fusionnel les plaisirs ne sont ni les mêmes ni égaux. La recherche de résultat de reproduction ou de plaisir est un acte responsable et individuel demandant la mise en oeuvre de toute notre personnalité, sans considération qu'elle soit égale à celle de notre conjoint.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k13.LA CONQUETE DE LA LIBERTE PAR LA SEXUALITE a trouvé un champ immense à parcourir tant étaient accumulés les retards sur les places respectives des hommes et des femmes. Plutôt que de rétablir une véritable répartition basée sur une analyse fine des rôles respectifs des deux sexes, il a été préféré une proclamation globalisante et choc pouvant immédiatement être comprise de tous : l'égalité homme - femme. Ce drapeau fédérateur d'une révolution des moeurs a déclenchée une multitude de changements dans tous les domaines de la vie : philosophie, psychologie, vie religieuse, vie matérielle, modernité de la vie quotidienne, vie politique ; tous ont été obligés de respecter la femme. La révision s'est généralisée à toute l'espèce humaine qui a bénéficié d'une relecture de ce pouvait être des droits pour les femmes mais aussi pour les hommes, pour les enfants, pour des populations inconnues, lointaines, pour la vie végétale, animale. L'étendard de la sexualité et de l'existence réévaluée de la femme a été le ferment d'une modernité dont nous sommes tous redevables
k.LES ETAPES DE LA VIE §k14. LA MARCHE TRIOMPHALE DE LA SEXUALITE vers son droit de cité ne s'arrête pas. L'existence de la sexualité et de sa participation active au stimuli de la société pourrait être un fait entériné au-delà duquel il n'est plus nécessaire de se hasarder. Mais la présence spécifique du plaisir dans la sexualité lui donne une autonomie et une envie de s'occuper de beaucoup de domaines de la vie. Jusque dans le vocabulaire qui donne très sérieusement des qualités d'être "sexy" à des objets, comportements, voire des idées qui ne peuvent jamais avoir aucune sexualité. Le sexy définitivement positif emporte dans sa capacité fédératrice des attitudes qui devraient rester simplement au niveau de la responsabilité de chacun. Le sexy ne doit pas envahir contre notre gré notre univers au point de nous faire réagir positivement ou négativement selon un stimuli plaisir passant au-dessus de notre libre arbitre et de notre choix responsable de vie.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k2. PROCREATION
§k21. Du bourgeonnement naturel à la fabrication sur mesure . Du "multipliez-vous" au "sélectionnez-vous"
§k22. Acte délibéré d'acquisition peronnel (plus "l'enfant du monde
§k23. L'éclairage scientifique
k.LES ETAPES DE LA VIE §k21. L'HISTOIRE DE LA PROCRÉATION n'est pas l'histoire de la sexualité, comme si celle-ci n'était apparue qu'en cours de route de notre évolution. La reconnaissance soudaine d'un fait n'atteste pas sa création subite mais simplement peut-être qu'avant nous le la voyions pas. La légende du fruit défendu qu'Adam et Ève aurait cueilli prouverait même qu'il y avait désir sexuel avant devoir de faire des enfants. Mais comme l'histoire nous est racontée par ceux qui font les religions le conflit idéologique privilégie celui qui tient la clé du récit. Et le résultat est une acceptation culturelle du rôle reproducteur de l'espèce vécu positivement en termes de race, de nombre dans la race, de capacité à être par rapport aux autres races. Il se dégage un sentiment de possession par l'espèce. La sexualité et la parole donnée aux femmes de ne pas être obligée de subir ce rôle unique de réceptacle à la reproduction ont profondément modifié le bourgeonnement naturel. La capacité de la femme à dire oui ou non a introduit la notion fondamentale de naissance désirée. La responsabilité prise par la femme - responsabilité petit à petit partagée par l'homme - est une étape majeure dans l'évolution de l'humanité; étape qui est encore minimisée par les théories de reproduction bourgeonnement de volonté divine et par les conservatismes masculins vouant à la femme un rôle d'acceptation sans nuance de leur seule volonté.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k22. LA PROCRÉATION SÉLECTIVE change la nature de ce que l'on crée puisque une motivation personnelle prend la place d'une fonction naturelle. Les peuples ne se reproduisent aujourd'hui que si les individus qui la composent le veuille bien. Ces critères de départ tracent toute une vie où l'individu sera toujours en participation "conditionnelle" à la société. Alors que la reproduction "aveugle" d'une idéologie du "multipliez-vous" procurait à la société des générations d'êtres qui lui étaient dévoués. Le changement de posture dans la procréation crée avant même la naissance une exigence de critères de ce que l'on va engendrer. Les géniteurs seront exigeants du nouveau né et de la société qui doit l'environner. Le nouveau né va être très vite exigeant pour que l'on lui prouve la justesse de sa présence. D'une attitude naturelle d'arrivée au monde on est passé, sans prendre garde, à un réseau complexe de recherches de satisfaction et de gratifications. Au nom d'une liberté de ses actes et d'une réflexion avant ces actes, qui est tout à fait responsable, n'est-on pas en train de canaliser à la limite du contenable une expansion naturelle qui s'est jusqu'ici équilibrée sans notre raison ?
k.LES ETAPES DE LA VIE §k23. LES INCONNUES DE LA CRÉATION sont petit à petit débusquées, expliquées, prévenues, réparées. Ce que nous appelions loi de la nature est de moins en moins acceptée comme une fatalité définitive. Que fait la science ? Sérieusement on lui demande d'explorer en amont de notre humanité pour explorer les dernières anomalies des "lois de la nature". Ce n'est pas seulement une outrecuidante exigence de l'homme pour procréer à l'avenir ce qu'il désire ; car c'est aussi la contrepartie d'une science et d'un progrès autonomes qui se sont donnés une représentation de faiseurs de miracles permanents et sans limite. Il se peut que la science ait ses limites et que ses docteurs les pressentent. Mais un air du temps qui ouvre au progrès l'avenue immense de nos attentes, ajouté à un serment médical d'une obligation de moyens pour guérir ou améliorer, donne à la procréation une dimension très large. Une importance dont le procréateur sera de plus en plus sélectionneur de critères mais de moins en moins responsable de l'acte et de ses conséquences.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k3. NAISSANCE
§k31. Plus de douleur; le moins de dérangement
§k32. Dispersion parentale
§k33. Identification hâtive de la trajectoire
§k34. Critères de normalisation
k.LES ETAPES DE LA VIE §k31. LA NAISSANCE CHOISIE s'accompagne de moyens, de lieu, de temps pour que ce moment soit "physiquement" agréable ; et en tous cas en rupture avec l'idéologie de l"'enfantement dans la douleur". Les événements de la naissance ne doivent plus concourir qu'à une exaltation de ses acteurs conscients dont l'achèvement par le bébé devient comme un cadeau supplémentaire. Le dérangement de la naissance est évacué à tous prix, tant sur le plan physique que psychologique et même sur le plan des responsabilités de la vie courante qui va être assistée par une batterie de mesures pour faire en sorte que la vie des parents ne soit pas perturbée. L'assistance ne doit pas devenir prise en charge déresponsabilisante des conséquences de ce que l'on a soit même décidé. L'enfant et la relation père-mère enfant ne peuvent dépendre que de ce trio. L'accompagnement dans les détails de la vie pratique ne peut se substituer à la véritable responsabilité d'accueil dans notre vie de ce que nous seuls avons choisi.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k32. L'ENFANT COMME ÉLÉMENT DE BONHEUR pour les parents ne doit pas être un substitut à une entente défaillante. Ce bonheur procuré par l'acte de l'arrivée du nouvel être peut consolider les protagonistes si la conscience de la responsabilité sur le nouvel être est immédiate. Comme un projet sur lequel les qualités de l'un complètent les qualités de l'autre tandis que les défauts se relativisent. La vie commence dès le premier jour, et même avant dans la vie utérine moins accessible néanmoins à l'attitude volontariste des parents. L'enfant que l'on a voulu a besoin d'accompagnement mais pas de possessivité. Le passage, de la phase vouloir l'enfant à celle de l'enfant qui est maintenant là, marque une rupture psychologique énorme puisque l'on part d'une volonté qui nous appartient pour arriver à un résultat qui ne nous appartient plus. Il y a véritable création responsable de "liberté ajoutée" à la nôtre, qui cohabitera, qui nous aimera, mais sera toujours intrinsèquement une autre liberté que la nôtre.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k33. LA MAÎTRISE DE FAIRE NAÎTRE un enfant quand on le veut ne s'arrête pas au résultat de la naissance. Une véritable programmation est décidée avant que l'enfant ne paraisse. Sexe si possible, grâce à des techniques de plus en plus fiables, mais surtout projection de la vie sociale. La psychologie de l'enfant est devenue une science faisant autorité et valeur d'expériences reproductibles. L'idée que tout se joue "avant six ans" et même avant engage les parents à ne perdre aucune minute pour commencer la conduite des opérations. Le temps d'observation de la nouvelle nature qui survient est compressé dans une vue assez préétablie de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas. L'inné est respecté mais comme un folklore qui devra se plier à la réalité d'un acquis que l'on considère dans sa responsabilité d'inculquer. La précipitation de la vie vécue par les parents est transposée d'office sur leurs enfants comme si chaque génération n'était pas l'occasion d'un véritable choix responsable et raisonné, à faire bien sur à la place de l'enfant qui est trop petit, mais dans une perspective de liberté de vie qu'à ce moment on peut espérer pour lui.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k34. LES CRITERES POUR LA RÉUSSITE sont déterminées par l'ambiance de l'époque dans laquelle advient la naissance. Le bonheur reste le leitmotiv général que l'on souhaite au nouveau né mais il est immédiatement accompagné de critères précis correspondant à la manière dont l'air du temps mesure le bonheur. L'enfant a du mal à naître dans un univers dégagé de préjugés. Il rentre immédiatement dans un labyrinthe dont la sortie idéalisée est le bonheur mais à travers un dédale de passages normalisés. Peu de clairières de liberté pour se reposer, pour envisager d'aller ici ou là. Le paradoxe de notre époque est de tout faire, d'un côté, pour rendre suave et doux le parcours, tandis que, de l'autre côté, la voie dans ce parcours est à sens unique sans possibilité d'arrêt, de retour ou d'hésitation. L'espace ouvert dans lequel l'enfant déciderait en nous demandant ponctuellement de l'aide appartient sans doute à l'utopie ; mais la construction du bonheur, puisque tel est quand même le but, passe par la mise à disposition, à ceux dont nous avons charge, de moyens pour qu'ils puissent choisir en seule responsabilité les voies qui correspondent à leurs aspirations profondes et non à notre besoin d'être rassurés.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k4. EDUCATION
§k41. Généralisation obligatoire des expériences précédentes
§k42. Ecoute et éveil normalisés à fin d'actions correctives
§k43. Evaluation "économique" d'un acteur pour le moment "ludique"
k.LES ETAPES DE LA VIE §k41.L'EDUCATION POUR TOUS voudrait pouvoir dire aussi que chacun ait le droit à son éducation, et pas forcément à l'éducation pareille pour tout le monde. L'accompagnement à la connaissance - l'éducation - d'une une masse d'individus requiert bien sur des méthodes "collectives" . Mais sur le fond, le savoir c'est ce que l'individu peut personnellement retenir, assimiler et prendre comme outils personnels pour sa vie. Les connaissances qui précédent une classe d'âge n'ont pas de valeur définitives pour l'éternité et doivent au contraire s'aérer et se vivifier à chaque passage générationnel. Le problème est de laisser libre un espace physique à chaque nouvel accédant à la connaissance, afin qu'il puisse avoir la possibilité de l'assimiler, de la "réfléchir" avec lui-même, et de voir quelle place il lui fait dans sa vie. Notre richesse est plus dans ce que nous assimilons par décision responsable et volontaire que dans ce qui nous est imposé.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k42. POPULAIRE ET ÉGALITAIRE l'éducation normalise les savoirs et les méthodes de faire-savoir. Une idéologie de "l'égalité" par le bas semble prendre un plaisir à vouloir que tout le monde soit pareil non seulement dans le traitement que l'on lui fait mais dans le résultat que l'on va obtenir. Élever la masse est une idée généreuse si elle concerne une addition d'individus traités séparément mais un concept irréalisable si elle veut prétendre à ce que la masse atteigne un même niveau, fut-il minimal. L'obsession du grand nombre est effectivement plus porteuse de résultats d'ensemble que la qualité de réussite analysée au cas par cas. L'éveil personnalisé à la connaissance et l'action corrective en cas de décalage ne pourraient-ils pas faire partie intégrante d'un parcours qui dure quand même pour chacun plus de dix abs, sollicitant le premier budget de la collectivité c'est à dire de nous tous. Réaliser une éducation véritable éveil de l'enfant à un monde tel qu'il est est la seule solution responsable pour que nos enfants aient les outils et les connaissances pour à la fois aimer ce monde et y être compétitifs, sans bagage inutiles et prétentieux.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k43. L'EFFORT POUR APPRENDRE n'arrive pas à être une aventure ludique d'accès à la connaissance. Figés dans des critères de masse, les méthodes d'apprentissage imposent quelque soient les réceptivités différentes d'un enfant à l'autre. On enfonce même la procédure en établissant un concours permanent - classement émulatoire entre les élèves - de qui réceptionne le mieux, porté par une idéologie selon laquelle seuls les premiers auront plus de chances de continuer de participer à ce jeu qui se veut école de la vie. D'une part les résultats démontrent que les derniers ont des qualités aussi et d'autre part la mesure ne concerne que les connaissances réceptionnées et non les raisonnements pour se construire homme ou femme mature. Les critères normalisant les parcours des individus sont des procédés archaïques et irresponsables. Ils font perdre temps et l'espoir à ceux dont l'expression et la bonne volonté d'action piétinent pendant le premier quart de leur vie avec en plus pour les trois autres quarts des traces infamantes sur leurs curriculum vitae.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k5. ADOLESCENCE
§k51. Eclairage "liberté de faire" venant rompre l'éducation morale
§k52. Elévation naturelle vers la contestation érigée en mythe d'admiration
§k53. L'emprise des objets d'identification devenus objets de consommation
§k54. La dictature "mass-média" du "jeunisme"
k.LES ETAPES DE LA VIE §k51. LA LIBERTÉ DE FAIRE avant même de savoir ce que l'on veut faire perturbe la période entre l'enfant soumis et l'adulte autonome que l'on appelle "adolescence". Tant que des règles mettaient des étapes aux périodes de la vie, à l'intérieur de celles-ci, chacun se débrouillait, respectait ou pas, mais avait en tous cas une conscience de la transgression lorsqu'il franchissait la limite. La liberté de la franchir est maintenant "donnée" avant même que naisse l'envie éventuelle de l'utiliser. Cet affranchissement est même, plus encore, auréolé d'une modernité bien vue par toute la société. Bien vue ...sauf peut-être par les principaux concernés qui sont précipités dans un parcours dont ils sont déresponsabilisés. La transgression est le premier acte jouissif mais aussi responsable que l'individu décide de faire...contre quelque chose ou quelqu'un. L'empêcher de prendre cette décision c'est intervenir dans son parcours en prenant les devants de sa révolte. La liberté de l'adolescent comme celles de tous les autres moments de la vie s'acquiert par un acte conscient et responsable des conséquences de cette liberté. Une liberté donnée, avec le parachute pour en amortir les effets, est un confort qui installe mais qui ne peut pas élever.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k52. L'INTERDIT DEVENANT LE MYTHE à absolument transgresser est un jeu de dupes auquel toute la société se prête. L'institution se plait à conserver de "gentils" interdits , voire en ériger ou en actualiser de nouveaux, pour qu'interdits il y ait toujours mais en les assortissant d'une permissivité de les braver. L'adolescent est ainsi "assisté" - état providence oblige, dans sa course de plus en plus difficile pour débusquer l'interdit inédit qui le défoulera. La société ne comprend pas que l'adolescent, comme tous les hommes à quelque étape de leur vie, recherche les moyens de se construire par un "non" à la société, mais ne veut pas qu'on le fasse à sa place, qu'on lui amène les pavés de "sa" contestation. Sa progression passe par ses expériences qu'il veut assumer avec la part de risque qu'elles comportent. L'encadrement sociétal à tous prix qui organise ou tolère sans résistance la révolte démontre un laxisme de ne plus croire en soi. Cette lâcheté désarçonne ceux dont nous avons charge puisque nous leur disons par avance que nous ne croyons plus dans le monde que nous allons leur laisser.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k53. L'OBJET EST LE DERNIER REFUGE de l'identification adolescente. Il y a dans la période adolescente un passage de réelle indépendance permettant d'afficher des identités et appartenances spécifiques qui ne sont ni enfants dépendant des parents, ni adultes dépendant de l'économie. L'indépendance ne peut pas beaucoup se manifester par des idées sans pouvoir, mais elle peut s'exhiber par des objets, vêtements, style apparent de vie. La possibilité de se montrer ni enfant ni adulte atteste d'une véritable prise de possession de sa personnalité sociale . L'engouement quasi général d'une classe d'âge pour être ce qu'elle choisit de paraître est accompagné maintenant par une organisation marketing de grande envergure pour fournir tout l'environnement. Malgré cette emprise à but uniquement commercial il est salutaire qu'une étape de la vie puisse avoir sa parenthèse bien à elle. Puisse le monde des adultes ne pas trop vouloir y mettre un rationalisme qui est le contraire de ce que le jeune recherche.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k54. L'OBSESSION DE TOUT CE QUI EST NOUVEAU trouve chez l'adolescent des idées et objets inédits que la société emprunte sans vergogne. Ce qui oblige d'ailleurs les jeunes a toujours réinventé des trucs nouveaux puisque les adultes s'empressent de lui "piquer" ses affaires. L'idée selon laquelle ce qui est jeune est vendeur quelque soit le produit est un "fondamental" du marketing, donc de l'économie, donc de la bonne santé de la société. Tout cela à partir d'un jeune et d'une période de la vie, l'adolescence, qui n'en demande peut-être pas tant ; et qui aimerait que l'on la laisse tranquille avec ses modes à elle. Le jeunisme est un emprunt sans autorisation dont seuls les adultes sont responsables. Ce ne se sont pas les jeunes qui veulent envahir la société mais au contraire une société déroutée sur elle-même qui demande aux jeunes de les conduire ; alors que ce n'est ni leur responsabilité, ni leur préoccupation.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k6. ETUDES
§k61. Le résultat des outils avant les outils
§k62. Pas d'outil pour un résultat ou un sujet non identifié
§k63. Des savoirs non sélectionnés
§k64. Un savoir pour les autres prédominants
k.LES ETAPES DE LA VIE §k61. LE TEMPS DES ETUDES fixe les résultats qu'il faut atteindre. Le résultat atteste seulement que l'on est bien passé par tel chemin, qui n'est à ce moment qu'un cas à la fois d'école et collectif. La vie n'a pas toujours de chemin balisé et répétitif pour pouvoir garantir l'utilisation d'études focalisées sur un résultat ponctuel ; mais elle a un champ mouvant d'opportunités qui requiert des savoirs et des volontés de faire capable de s'adapter très vite. Les outils de la connaissance ne peuvent s'arrêter à un résultat et doivent au contraire être prêts pour fonctionner dans des situations inattendues. Le refus académique de voir la finalité professionnelle modifier le contenu des études est juste pour que les acquisitions de savoir et de savoir faire soient polyvalentes et globalisantes d'une vie qui n'est pas seulement économique. Mais l'idéologie de considérer les études comme une valeur suffisante et indépendante de leur utilisation est totalement irresponsable et aux antipodes de l'humanisme dont elle ose se réclamer
k.LES ETAPES DE LA VIE §k62. DES QUALITES PASSE PARTOUT comme la débrouillardise paradoxalement ne s'apprennent pas par les études. Cas extrême peut-être que seule l'école de la vie peut donner, mais révélateur quand même que l'école et l'université ne préparent pas aux carrières non identifiées. D'une manière générale d'ailleurs écoles et universités dispensent des savoirs pour des activités actuelles parce que souvent il s'agit, en temps réel, du "stock de connaissances disponibles" par le corps enseignant dont c'est le métier de le dispenser. En termes de marketing le "produit" enseignement est une capacité de l'offre mais non une volonté de la demande. En théorie aucun modèle de fonctionnement, économique ou social, n'a de pertinence si les deux parties ne se rendent pas des services mutuels. La fonction de l'enseignement est de préparer à un monde d'adultes par nature nouveau à chaque génération . Aucune idéologie n'a pouvoir d'arrêter le temps pour dispenser un savoir intemporel alors que le champ d'application est en totale mutation ; aucune idéologie ne peut s'arroger le rôle de sanctuaire d'un monde qui irait trop vite pour elle.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k63. LES ETUDES PEUVENT PRÉPARER LES HOMMES à toutes les éventualités de la vie en leur enseignant un maniement personnel de la connaissance. Tout le monde n'a pas les mêmes envies et par là le même appétit ou les mêmes capacité de recevoir. La qualité finale d'un homme c'est la possibilité et la confiance de faire avec ce qu'il est. Il fallait certes fixer un seuil minimal de connaissances pour tous mais dans une perspective que ce seuil soit effectivement accessible et de confiance permettant de s'en servir. Une connaissance fut-elle minimale sans savoir s'en servir est un gâchis de temps perdu et de confiance en soi sérieusement meurtrie. L'exclusion d'une société qui doute de vous est démobilisante. Ces faits se constatent et se répètent sans aucune attitude de responsabilité ni que soit remises en question les causes. L'idéologie d'un savoir égal pour tous passe encore bien. Tandis que la prise en compte pragmatique et individuelle des seules aptitudes réelles est considérée comme une mesure minimaliste peu valorisante et socialement réductrice.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k7. UNION
§k71. Jonction de deux sexes
§k72. Complémentarité de deux comportements
§k73. Evaluation de paramètres de succès
§k74. Une base de garanties acquises avant la possibilité de l'Amour
§k75. La protection des extrêmes devenues hypothèse habituelle
§k76. L'exeptionnalité de l'entente exemple d'intérêts partisans
k.LES ETAPES DE LA VIE §k71. DEUX VIES S'UNISSENT ET FORMENT UN COUPLE devient la formulation prudente de l'union puisque s'installent maintenant des complémentarités de personnes n'ayant pas forcément des sexualités opposées. Ce n'est que la dernière évolution du principe d'union de deux êtres qui décident de vivre ensemble. La donnée fondamentale reste ce fait qui aurait pu être différent consistant à ce que les êtres ont une attirance psychologique, physiologique, physique à être à deux plutôt que tout seul. Et très précisément à deux formant un véritable couple car il y aurait là aussi pu y avoir une autre forme d'union à trois, quatre ou cinq. La position duo d'un même projet de vivre ensemble dégage une idée architecturale de stabilité pour l'union et pour ses deux parties, et conséquemment une répartition des forces et des faiblesses de maintien de l'ensemble construit. Libres de construire ou de détruire nous sommes responsables individuellement de la solidité ou de la fragilité de l'ensemble.
k.LES ETAPES DE LA VIE §ik2. LES DEUX PERSONNES FORMANT COUPLE s'attirent d'abord par séduction mais voient très vite ensuite que les renvois mutuels de plaisir deviennent une possibilité de faire plus à deux que un et un individuellement. La première des complémentarités réside dans le regard aimant que l'un a pour l'autre et qui donne envie à l'aimé d'être réellement ce que l'autre aime. Cette émulation par le soutien affectif de l'autre est spontanée. Elle ne peut se vouloir ou se réparer ; mais elle se prépare en se mettant dans une distante suffisante de regard pour que nous le voyons bien. De trop près nous sommes possessifs, de trop loin nous sommes superficiels. On ne peut pas, et surtout on de doit pas rationaliser nos rapports affectifs avec notre partenaire de couple ; mais on est irresponsable de laisser libre cours à notre envahissement même le plus sincère quand il ne considère pas l'autre avec respect et conscience qu'il est différent de nous et que son attente lui est spécifique.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k73. LE SUCCÈS OU L'ÉCHEC D'UN COUPLE n'est pas le résultat arithmétique d'une somme de qualités ou de défauts ; même si la complémentarité de ce que l'un a par rapport a ce qui manque à l'autre permet de traverser ensemble des expériences. Deux qualités identiques chez chacun peuvent finir par se jalouser stérilement ; et de la même façon deux défauts similaires chez chacun peuvent aboutir à un constat lucide et tonique pour contourner ensemble un obstacle. La responsabilité de chacun est de ne pas considérer l'autre comme une accumulation de qualités ou de défauts identifiés mais de l'apprécier comme une oeuvre d'art accomplie avec laquelle on décide de vivre. Les avancées des sciences cognitives peuvent donner à penser que tout serait identifiable dans nos personnalités et nos comportements. Et qu'il suffirait de bien connaître l'état des lieux de l'autre pour être assuré du bon fonctionnement du couple. Tout inventaire ou bilan, et surtout celui d'un être humain, est une information ponctuelle statique qui ne peut pas donner l'image réelle de l'homme en mouvement. Or c'est bien un être remuant dans une vraie vie dont nous devons prendre la responsabilité de faire notre partenaire.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k74. LE COUPLE ÉTAIT LA PREMIÈRE PROTECTION de l'un vis à vis de l'autre avant que l'État n'introduise dans l'union des deux êtres une considération individuelle pour chacun. Les deux membres d'un couple ont maintenant une citoyenneté incluant des droits et des devoirs respectifs qui prévalent sur ceux du couple désormais union ponctuelle. L'égalité des individus par la loi renforce la citoyenneté respective mais enlève une partie la responsabilité du coupe et de celui ou celle qui autrefois "prenait charge" "prenait époux ou femme". Le même glissement d'égalité érasant la responsabilité se constate dans la vie conjugale où les acquis mis dans la constitution du couple peuvent se remettent en question lorsque les sentiments de l'union sont moins forts. Les garanties de protection mutuelle qui s'échangeaient avant l'amour, dont par exemple le contrat de mariage, assurait une fondation capable de résister aux secousses des sentiments vacillants. La sincérité des sentiments au jour le jour y a gagné puisque l'intérêt et le souci de conservation ne les affectent plus. Mais la solidité d'un couple a aussi une valeur de sûreté et de responsabilité pour ce que le couple engendre, à commencer par les enfants, puis pour l'ensemble de la société y compris les deux concernés qui se sont unis un jour.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k75. L'UNION DE DEUX ETRES gagne en sincérité de leur volonté d'être ensemble mais réclame en même temps une reconnaissance de la société. Les possibilités d'accouplement n'ont de limites que celles de concerner deux êtres humains dès lors qu'ils se disent attirés l'un pour l'autre. Mais la permissivité donnée semble presque comme un tabou trop vite franchi par une société laxiste à laquelle est réclamée non seulement sa tolérance mais son approbation. Les avantages du statut de couple, lorsqu'il n'est pas question d'enfants, ne sont pas si attractifs pour justifier cet engouement à vouloir, à exiger, la reconnaissance des unions extrêmes et inattendues. Leurs attentes sont peut-être dans une volonté que la société admette mais aussi encourage leur souhait de bonheur sincère. Le rôle social de l'Etat y répond de plus en plus favorablement et ce n'est pas en soi dérangeant. Ce qui est perturbant c'est d'appeler couple et de sacraliser - même - laïquement une union qui a un autre but que celui de la procréation pour lequel l'idée et les institutions du mariage, à tort ou à raison, sont faites. Un grand malentendu irresponsable s'installe sur l'institution qui veut donner à chacun ce qu'il veut en gardant les mêmes vocables et fastes. Incompréhension, qui plus est, manipulée par des avant-gardistes d'une égalité à tous prix dans tous les domaines qui se saississent de la visibilité d'une cérémonie de marriage pour se poser en héros de l'avancée de la société.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k76. LE BIEN ETRE ENSEMBLE BALAIE TOUS LES INCONVENIENTS que l'on pourra trouver. Quelques soient l'évolution des technologies pour vivre tout seul et les avancées des sciences psychologiques et cognitives pour nous prouver les qualités d'un chacun pur soi, l'échange est le plaisir de la vie parce qu'il permet de donner et de recevoir. Cette exceptionnelle capacité a secreter le plaisir n'est pas assez mise en valeur, pourtant aucun substitut n'existe pouvant prétendre exercer cette magie. Peut-être justement la magie est mal vue dans un monde qui se précipite dans le rationalisme sous toutes ses formes. Que les objets, l'économie, l'organisation logistique et même sociale suivent les voies d'une régulation est nécessaire par souci que six milliards d'hommes sur une même terre puissent avoir des accès égalitaires. Mais l'union volontaire de deux êtres est d'abord de l'ordre du plaisir affectif qui n'est pas menacé par l'organisation de la société, dès lors que l'homme et la femme dans ce domaine sachent bien assumer leur responsabilité , individuellement et ensemble dans le couple, plutôt que d'appeler à l'aide l'état pour régler les aléas de leur vie personnelle.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k8. LE TEMPS QUI PASSE
§k81. Une "valorisation" économique du temps
§k82. La honte de ne rien faire
§k83. Le temps capté hors de sa volonté
§k84. Le décalage par rapport aux éléments naturels
k.LES ETAPES DE LA VIE §k81. LA VALORISATION ÉCONOMIQUE DU TEMPS dépasse la triviale expression que le "temps c'est de l'argent". L'observation du temps permet de nous situer à partir des successions de saisons, de nuits et de jours afin que notre métabolisme trouve des repères sans lesquels il s'essoufflerait. Mais cette vie biologique interne ne suffit pas à notre psychisme qui veut faire quelque chose à l'intérieur de ce temps. Lorsque les hommes ne disposaient que de leurs seuls corps et esprit pour circuler dans le temps l'idée même de la limite ou de la longueur ne devaient pas les effleurer puisqu'il n'existait pas d'autres moyens. L'utilisation du cheval a créé une nouvelle dimension de vitesse mais c'était encore un emprunt à un ordre naturel existant. Alors que la motricité, autonome par rapport à l'homme, a fait exploser la notion de temps. Ce coup de gong dans le rythme de l'humain est encore en cours d'exploration mais a déjà réussi à introduire une notion d'obligation de l'homme pour utiliser le temps au maximum. Cette valorisation de deux entités différentes est dangereuse parce qu'elle place l'homme, qui est être fluctuant, dans une responsabilité de course avec un temps qui lui est immuablement toujours au même rythme.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k82. COMME SI LE TEMPS QUI PASSE "travaillait" alors que nous serions inactif dégage le sentiment courant "de ne rien faire". Cette culpabilité trouve son origine dans les mythes qui stigmatisent l'inaction et l'oisiveté lui opposant une dureté punitive des temps. Le concept intellectuel de ne rien faire a du mal à se trouver une place respectable tant le "faire" est positif alors que le "ne rien" faire est négatif voir infamant ! La manipulation de l'expression est encore en chemin dans une société où les tâches pénibles ont été soulagées et dégagent des espaces de temps que l'on n'ose pas encore destiner à "ne rien faire". Cette réticence du temps montre que certaines libertés sont encore à conquérir comme celle de prendre la responsabilité de faire de son temps ce que l'on veut.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k83. NOTRE PERSONNE EST UNE ENTITÉ qui a une conscience totale de sa marche dans les événements qui surviennent . Une journée se compose de quelques étapes rapides pour le corps qui s'entretient et laissent théoriquement le reste du temps sinon disponible, du moins à notre "disposition". Pourtant nous sommes le plus souvent "pris par le temps" comme si sa main invisible mais ferme nous kidnappait. Pour faire face à cet arraisonnement une démarche consiste à interpeller, comme si nous parlions à quelqu'un, chaque événement qui se précipite sur nous pour lui demander ce qu'il vient faire, quelle est l'urgence de notre intervention. Le mécanisme intellectuel de se poser ce genre de question ne retarde pas ce qui doit être fait mais nous met en situation de responsabilité et de jouissance de savoir et de hiérarchiser ce que nous faisons.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k84. QUELQUE SOIT L'URGENCE il est utile de se référer au temps qui passe inexorablement, ni plus vite, ni pour moins vite, et ne se souciant pas que nous soyons en avance ou en retard par rapport à lui qui est toujours constant. Nos décalages sont des montages artificiels de notre perception ou des perceptions que nous permettons aux autres d'avoir sur nous. La placidité par rapport au temps et l'insouciance du jugement d'autrui sont socialement caricaturé comme des attitudes irresponsables sans essayer d'y voir l'apport positif de décontraction. Une personne ou un groupe de personnes non pressées dégagent un bien aller pour vouloir faire, et, une réceptivité pour écouter qui ne sont pas de la chimère. Le rythme du temps nous appartient beaucoup plus qu'il n'y parait. Notre déconnection de l'artificialité de l'organisation temps par les autres n'est pas un dédain mais une appropriation responsable, qui n'oublie pas ses engagements, et veut au contraire les rendre plus efficaces et sereins ; moins (op)pressés.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k9. TRAVAIL
§k91.Travail comme échange naturel avec les forces de la Terre
§k92. La transcendance homme>matière porteuse de valeur
§k93. La transcendance machine>matière porteuse de progrès
§k94. Le progrès peut travailler tout seul
k.LES ETAPES DE LA VIE §k91. LA TERRE NOURRICIÈRE met à la disposition de l'homme des matières brutes ou transformables . L'intelligence humaine transcende l'état inerte des matières pour les imaginer comme des éléments que l'homme pourra utiliser. Cette imagination d'un échange entre l'homme et les matières est l'origine de ce travail qui n'a jamais cessé pour que la terre se rende au service de l'homme. La découverte progressive a pris une évolution naturelle tant que la terre et l'homme étaient dans un affrontement d'exploitation de l'une par l'autre "égal à égal". Sitôt que l'homme s'est découvert des appétits plus importants que sa faim, et que son intelligence a trouvé le moyen d'augmenter sa part dans l"échange avec la terre, un emballement s'est déclenché pour ne jamais s'arrêter, du moins pas encore. L'équilibre terre - homme est un sujet vital parce que quel que soit le progrès le pied de l'homme sera toujours sur une terre qui n'a pas d'intelligence pour se défendre alors que l'homme a la malignité pour l'exploiter. Grave responsabilité de savoir jusqu'où peut-on aller, quel est le point et le moment de rupture de l'équilibre.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k92.LE TRAVAIL VALORISE L'HOMME au sens économique mais surtout au sens symbolique . La valeur ajoutée par l'homme pour transformer une matière ou une idée est une réelle création car, sans la main ou l'esprit de l'homme, la matière ou l'idée serait restée inerte. L'humanité en reçoit un objet utile ou une rémunération relative à cet objet mais en amont le premier apport appartient au transformateur, à l'homme travailleur. De nos jours une fuite réelle vers une production par les machines, ou une fabrication par des hommes délocalisés donc pas tout à fait comme nous socialement, insinue que l'homme n'est plus cet apporteur de valeur. Les convulsions techno et socio économistes sont en effet alarmantes sur cette place qui resterait à l'homme occidental. Mais c'est oublier que les produits ont pour but une satisfaction de besoin humains qui ne peut être définie que par l'homme, premier concerné et dès lors premier responsable de décider qui va faire le travail.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k93. LA MACHINE TOUTE SEULE NE CREE RIEN mais son infatigabilité fait reculer les limites de l'impossible. Lorsque l'on peut effectivement mesurer que la capacité d'un ordinateur double (x 2 ) tous les dix huit mois il y en effet de quoi avoir le vertige car aucune performance humaine n'a de loin cette progression exponentielle. Ce constat étant fait on peut soit demander à ces machines de s'arrêter de progresser soit accompagner leur progression en leur donnant un but à notre service. Arrêter le progrès est impossible car il n'y a pas un progrès identifié que l'on pourrait capturer voir tuer. Le progrès est la partie chercheuse de chacun de nous dans des structures plus ou moins coalisées, pour le plaisir de la découverte, pour l'appât du gain, et surtout, pour la satisfaction primaire de milliards d'hommes dont la majorité n'a pas encore les problèmes existentiels de la civilisation occidentale qui se demande égocentriquement que faire avec son progrès. Une conscience responsable au niveau global de l'humanité, désormais accessible et même indispensable si l'on veut être cohérent, doit positionner le progrès par rapport à l'homme que nous sommes en particulier, mais aussi tous les hommes cette fois-ci puisque égalité de droits entre nous tous est reconnue.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k94 L'AUTONOMIE COMPLÈTE DU PROGRES occupe la science fiction parce que l'homme désemparé ouvre de grandes béances quand il démissionne de ses responsabilités. Ce n'est pas le progrès tout seul qui avance contre l'homme. Le progrès fait ce que l'homme lui laisse faire, et même, sur le plan de l'idée, ce que l'homme lui demande de faire ; parce qu'il a de nouvelles envies, ou parce qu'il est plus commode de faire faire à sa place. Le fatalisme ambiant de cette impossibilité de maîtriser le progrès est un discours de défaitisme de ceux qui subissent et d'intérêt idéologique et mercantile de ceux qui l'organisent, à juste raison pour eux, puisque un marché béant d'attente consommatrice existe.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k10. RAPPORT HOMME<>TRAVAIL
§k101. L'idéologie anti-travail "à la sueur de notre front"
§k102. Le travail comme complaisance à l'idéologie capitaliste
§k103. La fausse idée de son indépendance (de notre)
§k104. Place ou non mplace dans la construction
k.LES ETAPES DE LA VIE §k01. LE TRAVAIL VIENT D'UN TEMPS DE DURETÉ qu'il nous est difficile d'imaginer aujourd'hui. A la fois physique, par la résistance qu'opposaient les matières quand aucune énergie motrice n'existait, et psychologique par l'abaissement esclave dans lequel était la condition du travail de force réduit au musculaire. Pour autant ces travailleurs de la terre étaient déjà des hommes qui pensaient, réfléchissaient mais si surtout ils souffraient. Le contentement de cette effroyable condition n'était possible que si était construite et entretenue par les tenants des institutions politiques et religieuses associées une idéologie de fatalisme, l'impossibilité qu'il en soit autrement, le déterminisme de devoir travailler "à la sueur de son front". L'image est restée pour caractériser sans nuance toute forme de travail. C'est assez irresponsable parce que l'amalgame de "tous les travailleurs" recouvre des inégalités flagrantes de manière de travailler dont certains acteurs suent réellement encore et beaucoup "à la sueur de leur front" ; quand d'autres, en occident où ce discours est tenu, sont pour leur plus grand bien installé dans des conditions de travail confortables.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k102. LE PLAISIR DE TRAVAILLER devient suspect dès lors qu'il est fait pour un autre qui en tire le profit. Pour contrer cette suspicion le concept idéal pour le respect de chacun serait une société de travailleurs indépendants produisant et vendant eux-mêmes le fruit de leur travail. Réduit à un eux-mêmes très restrictif de temps, de distance, de nombre, ce système de troc permet de subsister mais pas de créer de la valeurs ajoutées ni économique, ni symbolique. Malgré cette impasse le passage par des structures de production, de vente, de promotion collectives est quand même, toujours, sur le plan de l'idée, considérée comme une complaisance à celui qui investit et se rémunère sur la structure. Le travail "pour un patron", pour une société laisse toujours un goût amer de rapports inégaux. Juste ou injuste ce sentiment traîne de génération en génération sans qu'il semble possible de l'extirper, ou de faire une fois pour toutes la place du vrai et du faux. Comme si une martyrologie irresponsable mais accommodante devait à jamais demeurer pour faire supporter l'étiquette de travailleur salarié quelque soit l'évolution de la condition. La lutte des classes est le combat d'un temps mais qui ne peut s'instituer en refuge existentiel.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k103. S'AFFRANCHIR DU TRAVAIL est un leitmotiv non sérieux mais qui est pourtant repris sans nuance par tout un chacun ; et sans opposition par une société tellement démocratique qu'elle n'aime et n'ose pas contredire ses électeurs. Sans parler de connotations précises que l'histoire a malheureusement données à des" travaux forcés qui rendraient libres" ou d'un "travail, famille, patrie" malvenu de par ses auteurs et son contexte. Pour autant il est irresponsable de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain. Le travail est nécessaire et oser le dire ne doit être étiqueté comme une complaisance à l'économie, à une autorité, à une idéologie. Au contraire la déconsidération du travail porte atteinte à la fois à l'effort qui n'est pas fait, mais surtout, à la place de l'homme qui ferait toujours son travail à contre coeur. La nécessité du travail ne justifie pas le lynchage que l'on lui fait. D'autres fonctions de la vie comme boire, manger, dormir, encore plus obligatoires ont toute notre faveur. Gloire au travail ? Peut-être pas autant, mais en tous cas bonne place responsable dans nos préoccupations à ce travail qui nous donne notre valeur d'échange économique et notre gratification de participation à une société.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k104. LA CONSTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ, qui continue, ne peut se passer ni des des hommes ni de leur travail. En remettant l'homme dans la priorité qui est la sienne au sein de l'organisation, il ne s'est pas encore trouvé d'autres réponses que le travail pour valoriser l'intelligence de l'homme et la rémunération qui en découle. Des idées de distribution des richesses de la terre, se voulant meilleures, se sont exprimées et ont eu l'occasion de tenter leur expérience qui ont laissé des aspects constructifs en marge de leur échec global. Sur ces constats il faut passer d'autant que le travail ne peut maintenant échapper à la nouvelle dimension des échanges et de la communication qui effacent les distances et les avantages civilisationnels. L'égalité mondiale des chances devant le travail est un défi qui peut être l'occasion de reprendre notre responsabilité pour focaliser l'effort sur le travail que nous aimons, que nous savons ou pouvons savoir faire, qui est utile donc rémunérateur. Un vaste chantier .
k.LES ETAPES DE LA VIE
k11. RETRAITE
§k111. Système conçu pour un temps court et qui dure longtemps (avantage acquis)
§k112. Déviation étymologique : se retirer et non pas "profiter"
§k113. Institutionalisation morale d'une étanchéité économique
§k114. Cohabitation de trop de générations différentes
k.LES ETAPES DE LA VIE §k111. LA RETRAITE ÉTAIT CE TEMPS DU RETRAIT de la vie active où la société reconnaissante venait vous dire de vous reposer en attendant l'issue normale de la vie c'est à dire la mort. Ce temps pouvait être prévu statistiquement pour mettre en regard le coût d'entretenir une population en lui donnant une allocation sans contrepartie de travail productif. Allocation prélevée sur la génération suivant celle qui prend sa retraite. Le système est purement arithmétique et suppose donc une égalité de l'apport et de la dépense. Or les temps de travail (années x nombre de travailleurs) restent le même ou diminuent alors que le temps de vie, donc de retraite, au contraire augmente, inexorablement, en toute connaissance puisque la courbe statistique existe. Rien n'y fait pourtant pour que l'on prenne la responsabilité de dire que le compte n'y est plus. L'explication est comprise au niveau de chaque individu qui ne peut pour autant refuser son allocation, ni ne veut dénoncer officiellement ce qui présente l'avantage. Alors que la responsabilité toute simple est de reconsidérer en permanence le montant des recettes de cotisations , donnée incontournable, et de le diviser par le nombre de retraités au prorata de leur qualification et de leur temps de vie active respectif. Cela donnera des retraites variables en fonction des variations des recettes . Inacceptable peut-être, mais réaliste ; car tout forme de maintien d'une promesse non tenable de retraite est obligée de recourir aux subterfuges ponctuels qui sont des mensonges irresponsables aujourd'hui, et des dettes réelles que quelqu'un devra payer demain.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k112. LA DISPONIBILITÉ DU MOMENT DE LA RETRAITE constitue un vivier très actif d'occasions d'activité, par le temps, et de dépenses, par l'argent. Le retirement de la vie active devient une promotion de la vie inactive, qui est envisagée comme un projet, un nouveau départ. Voyages, hobby, rencontres impossibles dans la vie de travail deviennent possible dans cette nouvelle vie qui n'a plus aucune obligation et en revanche des moyens. La rupture crée une véritable situation de "profit" comme si ce qui avait précédé n'avait été que la phase "construction" de la vie pour faire place maintenant à un usage jouissif de la même vie. Le processus est séduisant mais laisse perplexe quant à son financement qui n'est pas assuré par ses utilisateurs mais par des suivants actifs à leur tour. L'équation est-elle régulièrement vérifiée que les "actifs" soient égaux aux "passifs". Les deux parties devraient être assez responsables pour s'en assurer autrement qu'en croyant les explications politiques qui peuvent ajuster les comptes en empruntant sur l'avenir, et les explications économiques qui spéculent sur l'argent que les retraités réinjectent dans le système. On ne demande qu'à croire mais de toutes façons la ponction trop forte sur les actifs pour financer les passifs est irresponsable et malsaine.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k113. L'ATTITUDE COMMODE D'Y AVOIR DOIT ne tient pas l'analyse du raisonnement mais personne n'ose affronter le bon sens primaire de la vox populi. Avoir droit voudrait dire avoir un droit par rapport à sa contribution personnelle. Le cumul des cotisations pour la retraite indique un chiffre bien concret, fixe et définitif ; alors que le cumul des pensions qui sont versées est variable. Si le réclamant parce que "ayant droit" ne touchait que ce qu'il a versé ses pensions s'arrêteraient souvent avant qu'il ne meurt. Pourtant l'idéologie de "l'avoir droit" persiste sans subir de remise en question. Cet " avoir droit" idéologique s'opposant à une réalité de chiffre économique est un blocage structurel de notre société. Deux mondes étanches se côtoient et s'ignorent irresponsablement alors qu'ils dépendent étroitement l'un de l'autre par le flux financier
k.LES ETAPES DE LA VIE §k114. UNE TRAVAILLE, QUATRE DEPENSENT est à peu près le rapport de la génération en activité par rapport aux quatre autres qui naisse, s'éduque, cherche du travail... puis après se retire en retraite. Une équation 1 contre 4 n'est pas impossible si l'on donne au paramètre 1 de véritables possibilités de démultiplier ses forces par 4. Mais il faut organiser cette émulation sérieusement afin qu'elle ne reste pas une utopie inaccessible. La charge trop lourde laissée aux actifs de cotiser pour les autres crée d'une part une impasse financière mais surtout une désespérance d'avoir à travailler pour les autres. La cohabitation de quatre ou cinq générations doit être comprise comme une complémentarité responsable entre des temps nécessaires d'investissements (naissance, éducation, recherche de travail) puis des temps éventuels de repos si on a les moyens. La solidarité entre les classes d'âges ne peut pas être un diktat vide de sens mais une attitude réelle de partage d'une même situation.
k.LES ETAPES DE LA VIE
k12. VIEILLESSE
§k121. Limite des capacités de réparation physiques, physiologiques
§k122. Utilisation de l'outil humain
§k123. Moralité du prolongement de la vie
k.LES ETAPES DE LA VIE §k121. L'ÉTAT DE L'HOMME DOIT-IL RESTER NATUREL ou peut-il envisager toutes les aventures de transformations pour se maintenir en vie. Le destin était autrefois un guide naturel qui amenait les existences de la naissance à la mort. Bien commode si le parcours se passait bien, il donnait un cours libre à l'évolution du corps qui acceptait de lui-même son flétrissement. La connaissance de possibilités de retarder cette évolution créé des envies de tenter la prolongation. Question de curiosité, de retard d'une échéance inconnue, d'expérimenter une science médicale qui ne demande qu'à avancer. Toutes ces bonnes raisons sont en effet séduisantes mais se substituent à la responsabilité de l'homme pour conduire sa vie en harmonie avec le cours du temps. Le constat d'avoir bien parcouru une existence, avec la chance de la santé jusqu'ici, avec la reconnaissance des générations qui doivent avoir de la place pour exister, donne une disponibilité spirituelle pour que ce cours de la vie continue sans lui imposer un point de vue personnel qui n'est de toutes façons qu'un report.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k122. LA VIEILLESSE EST UN MOMENT BIOLOGIQUE d'épuisement du corps alors que l'esprit a lui accumulé expériences et souvenirs. Les deux ont été d'excellents outils qu'il faut manier avec précaution et nouvelle conscience que les tâches à accomplir ne sont plus les mêmes. Notre époque n'aime pas parler de la vieillesse et fait semblant de croire que la vie pleine et entière continue jusqu'au dernier jour, sans admettre la progressivité de la descente. Peut-être d'ailleurs parce que la descente est trop longue, trop étirée artificiellement. Les vieux n'y peuvent rien parce que en effet leur intellect ne réagit plus de la même façon. Mais les biens vivants portent la responsabilité de ne pas aider les vieux à regarder la réalité de leur mutation irréversible vers la mort; mutation qu'il convient d'entourer d'affection et non de substitut matériel réparant ou retardant sans d'ailleurs demander l'avis des intéressés.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k122. LA VIEILLESSE EST UN MOMENT BIOLOGIQUE d'épuisement du corps alors que l'esprit a lui accumulé expériences et souvenirs. Les deux ont été d'excellents outils qu'il faut manier avec précaution et nouvelle conscience que les tâches à accomplir ne sont plus les mêmes. Notre époque n'aime pas parler de la vieillesse et fait semblant de croire que la vie pleine et entière continue jusqu'au dernier jour, sans admettre la progressivité de la descente. Peut-être d'ailleurs parce que la descente est trop longue, trop étirée artificiellement. Les vieux n'y peuvent rien parce que en effet leur intellect ne réagit plus de la même façon. Mais les biens vivants portent la responsabilité de ne pas aider les vieux à regarder la réalité de leur mutation irréversible vers la mort; mutation qu'il convient d'entourer d'affection et non de substitut matériel réparant ou retardant sans d'ailleurs demander l'avis des intéressés.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k123. LA RESPONSABILITE DE LA PROLONGATION DE LA VIE ne dépend que de l'être humain que cela concerne. Toute réponse à la place de l'autre est fausse. Les raisons scientifiques se référant d'une obligation de moyens (serment d'Hippocrate) sont généreuses mais se permettent dans leur missionarisme de parler à la place du concerné. L'entourage familial est divisé entre plusieurs membres dont le consensus le plus simple est de ne prendre aucun risque, physique et psychologique, en essayant tout. Le seul concerné n'est plus conscient pour pouvoir se prononcer. Dans cette incapacité décisionnelle c'est la prolongation de la vie qui prévaut, dans ce qui apparaît comme un dépassement de la raison car la vie dépend-elle d'autre chose que d'elle même, peut-on la "prolonger ? Une mise en perspective responsable de la mort , dont chacun sait malgré tout qu'elle arrive, permettrait en en parlant avant que la conscience disparaisse, de consigner les sentiments, voire les décisions qui rendraient la tâche des accompagnants plus claire, respectueuse et aimante des "dernières volontés".
k.LES ETAPES DE LA VIE
k13. RETRAIT DE LA VIE
§i131. Etat de conscience - idéologie - pour envie de survie
§i132. Inaceptation sincère ou hypocrisie de l'extérieur
§i133. Inutilisation de l'expérience de celui qui part
§i134. Lassitude extérieur, dégradation du vivant et devenir du 1/2 mort
k.LES ETAPES DE LA VIE §k131. LA CONSCIENCE DE VOULOIR VIVRE est entre les seules mains de celui ou celle qui sent la défaillance de ses forces mais qui peut encore trouver en lui des impulsions pour résister. Le départ des ressources physiques et psychiques n'étant pas synchronisé, c'est le psychisme qui devrait pouvoir garder la maîtrise y compris sur le physique et sur ceux qui veulent s'en occuper. La société dans son ensemble laisse libre l'individu dans le cours normal de sa vie jusqu'à sa soudaine mainmise sur les derniers jours. Ce qui semble être un dépassement de ses responsabilités qui est de soigner dans un évolution normale de la santé, sans acharnement.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k132. LES PROCHES DU VIEILLARD n'arrivent pas à avoir une attitude responsable de partenaire de celui dont la vie s'en va. Une culpabilité de le voir partir suscite des sentiments compassionnels alors qu'un accompagnement chaleureux et digne serait plus à la mesure du départ imminent. Le regard du partant appelle pourtant, même si les paroles sont absentes, à une décence pour ne pas exagérer les sentiments. Ce sont les actes qui comptent : la présence, l'aide dans les déambulations ou les gestes. Le soutien doit être concret et ne pas se substituer par un début de regret.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k133.CELUI QUI PART SAIT BEAUCOUP DE CHOSES qu'il est encore temps de lui faire raconter, même si les paroles sont laborieuses. Ne pas écouter celui qui part c'est se priver à jamais d'une confidence qui ne reviendra jamais, d'une expérience unique que lui seul peut narrer, d'une sagesse émanant d'une vie qui sait qu'il est temps d'en faire la synthèse, d'une intimité avec quelqu'un qui a vu la construction lente de ce que vous êtes devenu. L'évitement de cette confidence est une fuite de la réalité de la mort dont on préfère s'écarter, ne pas parler, comme si elle pouvait un jour ne pas nous arriver.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k134. LES VIELLESSES TROP LONGUES lassent ceux qui doivent vivre. La prolongation du jours de fin de vie prend effectivement le temps d'action des encore bien portants. L'affection ne peut rester motivée sur une trop longue période d'autant que le dialogue affectif requiert plus d'efforts qu'avec un partenaire capable de répondre et de renvoyer concrètement cette affection. Cette longévité incite à prendre des mesures d'éloignement dans des instituts spécialisés qui augmente encore plus la séparation physique et sentimentale.
k.LES ETAPES DE LA VIE
i14. ACCEPTATION DE LA MORT
§i141. Vide explicatif seulement comblé par des religions moribondes
§i142. Sortie du système de "valeur économique" unique
k.LES ETAPES DE LA VIE §k141. LE VIDE AFFECTIF DE LA MORT ne trouve plus de réconfort que dans ce qui reste des idéologies religieuses qui ont toujours gardé une place importante pour le passage dans l'au-delà. C'est le moment où les religions se rappellent à la détresse de l'inexplicable vide. Les mots incroyables sur l'imaginaire bonheur du défunt donne non seulement bonne conscience qu'il soit malheureusement parti mais aussi rassurent passagèrement sur le propre destin des vivants. Tout cela semble faire du bien ; aussi faut-il être prudent et assez responsable dans la remise en cause de ces institutions que l'on ne sait pas par quoi remplacer.
k.LES ETAPES DE LA VIE §k142. LE FAIT TANGIBLE EST QUE LE MORT N'EST PLUS et qu'il disparaît physiquement, psychiquement, économiquement, intellectuellement. La disparition économique et intellectuelle du défunt semble anodine et évidente mais ce que représente la valeur ajoutée qu'a pu amener un individu est plus qu'une simple trace qui soudain disparaît. Une vie représente la construction de projets, d'idées ; la transformation de matières, la conception de services, de l'argent gagné, perdu, distribué, payé à l'état. Cette masse palpable et encore visible au moment de la mort est pudiquement ignorée parce que ce n'est pas le moment ; mais elle représente une partie de la valeur d'un homme. C'est une réalité transmissible expliquant que naissance vie et mort se suivent et transmettent des valeurs non possessives qu'il convient de vivifier en toute responsabilité le temps de nos vies.
l.LA VIE SOCIALE
l.LA VIE SOCIALE
l1 HABITAT
§l11. L'habitat "contre nature" (rivière etc…)
§l12. L'habitat dangeureux
§l13. L'habitat ghetto
l.LA VIE SOCIALE §l11. LE LIEU ET LA FORME DE L'HABITATION ont un lien étroit avec la terre et la nature. L'homme cherche dans cet environnement naturel le cadre qui va lui être accueillant, sécurisant, esthétique. Les lieux de la terre sont modifiables dans certaines dimensions comme un déboisement, un assèchement, un endiguement ; mais dans ses grandes masses la terre ne peut pas être changée et l'homme y place l'habitat qui peut l'accueillir. Un agrément tacite semble avoir toujours existé et au-delà des idéologies coercitives pour accepter ce déterminisme de la terre. Toutefois des possibilités de modifier physiquement la terre arrivent grâce à l'énergie de machines et une rupture progressive avec l'idée d'une soumission définitive à la nature. Des soubresauts d'actes "contre la nature" sont de plus en plus fréquemment essayés, expérimentés et projetés comme des futurs possibles. Il n'y a pas à craindre de "résistance" morale d'une nature qui n'est que matière même si elle est vivante. Mais il faut prendre ses responsabilités avant d'entamer un changement fondamental dans un système ayant jusqu'ici donné satisfaction. L'impératif de découvrir d'autres formes d'habitat pour une population plus nombreuse justifie les tentatives et les avancées ; mais celles-ci doivent se faire en raisonnement technique prenant en compte les masses en présence, leur équilibre actuel, leur risque de déséquilibre futur. La posture morale à défendre la terre - l'écologie - s'arroge une responsabilité qu'elle assume mal lorsque elle ne prend pas en compte la réalité des besoins de tous les hommes et lui préfère des leçons d'humanisme .
l.LA VIE SOCIALE §l12. LA DOMINATION DE LA NATURE est une nouvelle possibilité que donnent les moyens techniques et la libération idéologique d'une crainte des éléments de la terre. Comme tout acte humain il y dans cette domination un effet de nécessité et une posture de bravade. L'une et l'autre ne doivent pas sous-estimer le pourquoi des choses existantes qui équilibrent des forces : le cours d'une rivière, le contournement d'une faille sismique. La modification envisagée doit être conçue dans tous ses aspects comme un équilibre équivalent. La difficulté commence de conceptualiser à l'avance la force de phénomènes très rares. Néanmoins l'imprévision ou le doute ne peuvent pas faire partie du processus de la conceptualisation. L'avancée humaine se doit, à ce moment, de raisonner sur l'existant sur et non sur l'espoir purement subjectif que cela n'arrivera pas. Ce sens de la responsabilité des actes humains est souvent opposé à ce goût du risque nécessaire pour entreprendre et découvrir ce qui n'est pas encore visible au début de l'action. L'acte qui n'engage que soi peut et même doit outrepasser le raisonnement sécuritaire. Mais la projection d'un risque, dans lequel on emmène les autres, doit obtenir l'acquiescement de ces autres pour passer dans la phase de réalisation de l'aventure risquée.
l.LA VIE SOCIALE §l13. L'ÊTRE HUMAIN DOIT HABITER dans des conditions d'hygiène qui respectent la spécificité de ce qu'est une personne physique et pensante. Manger suffit à l'animal, de même que la vie en groupe ne lui semble pas désagréable. Alors que l'homme a des critères et une évolution de ces critères qui rendent nécessaires des conditions d'habitat. L'accès à la satisfaction de ces exigences dépend des contextes économiques et civilisationnels. Il ne peut y avoir une égalité d'un même habitat pour tous déclaré idéologiquement . D'une part parce que les moyens techniques et économiques ne le permettent pas immédiatement ; d'autre part parce que l'habitat correspond à des styles de vie et de pensée que l'on ne peut autoritairement uniformisés. A cet égard le déplacement massif de populations d'un espace climatique ou civilisationnel à un autre devrait être traité sur un plan technique d'aide à un minimum vital plutôt que d'être une volonté hâtive d'assimilation. Le logement donné à celui qui n'en a pas est un acte d'aide qui ne peut après coup être suspecté d'intentions sectaires. Il est de la responsabilité de chacun de faire et d'améliorer sa vie à partir de son inné, puis de son acquis et de l'éventuelle assistance qu'il doit recevoir pour encourager sa volonté de se positionner. L'habitat reçu qui se découvre insatisfaisant ne peut revenir en boomerang comme une explication à une insatisfaction plus vaste. La focalisation de l'attention sur l'habitat ghetto masque le vrai problème de la responsabilité à prendre en mains, un par un, les problèmes qui entravent son accession à une vie lus agréable.
l.LA VIE SOCIALE
l2. SANTE
§l21. Le devoir de se mainbtenir en forme de manière autonome
§l22. Le mythe de l'égalité santé
§l23. L'industrie de la santé
§l24. Limite des moyens et limites des ambitions
l.LA VIE SOCIALE §l21. LA SANTÉ EST LA DISPOSITION MÉCANIQUE de notre possibilité à vivre sur terre. L'entretien de notre corps est un espèce de regard déférent que nous devons porter à cette merveilleuse mécanique qui nous est confiée sur terre. Merveille de conception, de sa petitesse pour sortir du ventre de la mère à son extinction naturelle, elle requiert une considération objective de ses capacités, une connaissance globale de ses mécanismes et de son fonctionnement, une vigilance à l'écoute de ses dysfonctionnements. Il est difficile de parler du corps sans tomber dans regard sur soi jugé nombrilistique et pourtant, c'est un bien non seulement précieux mais le point central sans lequel nous ne sommes rien. Cette vision de l'importance du corps, qui nous permet d'être, est négligée au profit - ou peut-être parce que - un système de santé réparateur permet d'effectuer après-coup les corrections qu'une bonne appréciation du corps permet de prévenir. La prise en charge économique de la santé dérive sur une insouciance à ne pas se prévenir soi-même de ce qui est mauvais ou ne pas encourager ce qui est bien. Le défaut de responsabilité de sa santé est une erreur de notre trajectoire et un emprunt à la collectivité pour qu'elle finance notre imprévoyance.
l.LA VIE SOCIALE §l22. L'IDÉOLOGIE GALVAUDEE DE L'ÉGALITÉ répète inlassablement que nous serions égaux devant la santé alors que dès la naissance nous sommes déjà et définitivement non seulement pas pareils mais véritablement inégalement dotés. Ce qui doit être égal c'est la mise en oeuvre de moyens pour que chaque état de santé puisse de quelque manière acquérir un état de stabilité et de bien être. Certaines caractéristiques de la nature sont des faits incontournables que la médecine peut s'efforcer d'effacer mais sans que le résultat puisse être attendu comme un droit égalitaire. Le premier état de bonne santé est un bien aller avec soi-même dans l'ensemble de ses éléments. La projection d'un bien être dans une vue idéalistique décale constamment la joie de vivre le présent. La santé égalitaire est présentée comme un kit accessible à tous permettant la correction et la mise à niveau vers un espèce d'état standard de santé. Techniquement difficile et éthiquement réducteur de ce qu'est réellement une santé c'est à dire l'assemblage unique et particulier à chaque être humain.
l.LA VIE SOCIALE §l23. LES ACTIVITES ECONOMIQUES AUTOUR DE LA SANTÉ s'appellent de manière incongrue "industrie de la santé". Car le terme "industrie" se place dans une logique de productivité et de profit alors que l'activité de la santé est une fourniture de soins, de médicaments, de prestations devant être disponibles et non pas promotionnés. La nature du produit "santé" lui donne une identité incertaine, mi sociale, mi économique, laissée au bon usage espéré de ces praticiens. La pudeur fait toujours appeler patient ce qui est quelquefois un véritable consommateur de médicaments et de soins. L'incertitude des traitements et l'incapacité de garantie de résultats, le tout dans une latitude de secret professionnel, créent autour de la santé une atmosphère ouatée de dévotion et de déférence acquise reportant les véritables responsabilités de chacun. Les malades pour se soigner en tant et en quantité mesurée, les dispensateurs de soins pour considérer le seul possible et l'utile.
l.LA VIE SOCIALE §l24. LES MOYENS DE SES AMBITIONS EN MATIÈRE DE SANTÉ n'est pas contradictoire avec l'atteinte de résultats. Des adages comme "la santé n'a pas de prix" venue peut être de cette réplique théâtrale où un père déclare au médecin "docteur sauvez ma fille et ma fortune est à vous" sont justes lorsqu'il s'agit d'une intention personnelle de faire le maximum pour sa santé. Mais elles sont irresponsables lorsqu'elles clament une revendication de dépenses sans limites par la collectivité. Le souci de tous est la raison d'être de l'État qui doit considérer la situation globale des santés individuelles de chacun, pour que prévention et réparation courantes puissent être toujours disponibles. L'assurance que l'autre sera toujours secouru est le premier acte concret d'un humanisme responsable.
l.LA VIE SOCIALE
l3. TRANSPORT
§l31. Le transport qui tue (mort, pllutionb)
§l32. Le transport qui embête l'autre (bruit)
§l33. Le transport qui prend en otage (grève, éloignement)
§l34. Le transport service (sncf) et le transport profit (camion)
l.LA VIE SOCIALE §l31. LA SOCIÉTÉ EST MODERNE PARCE QU'ELLE BOUGE et échange. La création de valeur intellectuelle et économique n'est possible que si les biens et les idées peuvent se transporter d'un point à un autre. Tant que la terre imposait ses contraintes de terre, de mer, de vent, les transports ne pouvaient que composer au mieux pour tirer le meilleur parti de ces forces naturelles. L'énergie a décuplé les possibilités pour s'affranchir des vitesses, des pesanteurs, des réactions thermiques. Les nouvelles technologies qui repoussent les limites sont des nouveaux défis que se fixent l'homme mais aussi un nouvel équilibre qu'il faut trouver avec l'élément que l'on transforme. Plus vite n'a pas pour seul effet de raccourcir le temps physique pour aller d'un point à un autre car il change la perception psychique du voyageur dans son rapport espace-temps. De même que l'utilisation de carburants remplace la force musculaire mais secrète des déchets. Les conséquences connues des transformations ne peuvent pas être évacuées comme si elles n'existaient pas, comme si on ne pouvait pas faire autrement. Les moyens de communications n'ont de sens que s'ils transportent sans risque connu. Une constante de pensée doit présider de façon responsable à envisager les moyens de transport comme un meilleur déplacement pour l'homme sans contrepartie négative pour son environnement.
l.LA VIE SOCIALE §l32. LA VITESSE EST UNE IDÉE POSITIVE qui lui permet souvent de s'affranchir de ses contraintes. Bruits , pollution, augmentation physique des chocs de collision sont souvent évacués comme des indispensables d'une vitesse prioritaire à tous prix. Cette attitude primaire est officiellement condamnée mais la conception que chacun garde de la vitesse reste tolérante et bon enfant, parce que proche d'une idée de liberté de se déplacer au rythme que l'on veut. La vitesse sans risques ne s'inscrit pas encore au niveau individuel dans la vie de société dont elle est pourtant une composante Les effets inévitables de la vitesse sont ignorées de même que la capacité personnelle à la maîtriser. La vie en société n'a pas encore acquis la maturité d'être comprise par tous comme un véritable réseau d'interférences qui doivent aller, venir, se croiser dans un espace et un temps qui ne permet pas les appropriations personnelles.
l.LA VIE SOCIALE §l33. LE TRANSPORT ASSOCIEE A LA LIBERTÉ de se déplacer et même à la liberté trop court est la proie facile pour manifester le mécontentement. La dissémination des lieux, gare, autoroute, aéroports, métro empêche que soit protégé l'accès à ces moyens collectifs et permet des actions de chocs bien visibles pour manifester une cause. Comme la publicité qui s'appose aux endroits où les gens passent, la vindicte sociale pourtant catégorielle n'hésite pas à kidnapper l'attention collective là où il y le plus de flux humain ; alors que la collectivité touchée et paralysée est sans rapport très souvent avec le message qui ne concerne que l'employeur en cause dans la revendication. L'inadéquation évidente des causes et des effets n'empêche pas la tendance qui pousse même le paradoxe jusqu'à vouloir créer un syndrome de compassion favorable à la cause chez les victimes mêmes, et quelque part, à délivrer un message de lutter pour elles dans une grève par procuration La thèse de défendre, sectoriellement, la cause ouvrière globale ou le genre humain, donc les victimes elles aussi, est un détournement autoritaire de la pensée dans laquelle une société, abusée et fuyant ses responsabilités, baisse les bras.
l.LA VIE SOCIALE §l34. LE SERVICE PUBLIC AUX PERSONNES QUE CONSTITUE LE TRANSPORT a été trop vite laissé à la disposition de l'économie privée qui y a vu une gigantesque possibilité de profit. Le début du transport a souvent été une initiative publique tant étaient lourds les investissements, les procédures, les accords entre toutes les parties. Mais la progression et la diversité des besoins n'a pas donné au service public l'esprit compétitif d'y réagir, laissant des initiatives privées émerger partout où il y avait des possibilités de marchés. Le transport des marchandises, volumineuses et fréquentes n'aurait jamais du sortir de la voie ferrée, dont l'emprise sur l'environnement est circonscrite une fois por toutes, et avec un usage déjà amorti par le trafic des voyageurs. Aujourd'hui l'Europe du nord au sud est un convoi ininterrompu de camions allant de part et d'autres aux mêmes endroits et dispersant la nuisance globale en autant de véhicules et de rotations qu'un marché de flux tendu provoque. Par caprice d'une souplesse d'approvisionnement, au jour le jour et en porte à porte, on sature l'espace physique, atmosphérique, et humain. L'inversion de ce mode de fonctionnement se heurte à la particularité de ces milliers de protestataires potentiels qui peuvent tout bloquer si on veut changer le système. La pression catégorielle prévaut sur l'intérêt général dont les autorités et les administrés n'osent pas prendre la responsabilité de remettre les équilibres humains à leur place.
l.LA VIE SOCIALE
l4. VACANCES
§l41. Industrie des vacances
§l42. Vacances forcées
§l43. Pays de vacances, pays de travail
l.LA VIE SOCIALE §l41. LES VACANCES SONT DEVENUES UNE INDUSTRIE importante et désormais indispensable à l'activité économique. Ce traitement industriel d'une aspiration individuelle à se détendre est encore en phase d'expérimentation et de développement. Mais l'on en sait déjà pas mal sur la tendance à collectiviser les comportements, les destinations, les occupations. Le phénomène est identique à celui de la consommation d'objets qui pour devenir accessibles en prix doivent être produits en grande masse et là où cela ne coûte pas cher. L'accession au produit vacances se démocratise ainsi pour un nombre de plus en plus grand, mais sans personnaliser la qualité de l'attente de ce qui devrait être une période "vacante" de la vie par rapport aux périodes d'occupations sociale et professionnelle. L'intention de prendre des vacances reste pour chacun cette lueur de rentrer dans un phénomène de rupture. L'organisation trop industrielle passe à côté de cette étape. Libre à chacun bien sur d'accéder à sa "vacance" comme il le veut mais en sachant que les industries, le tourisme comme les autres, ne font que s'adapter aux comportements de l'homme que nous sommes, dont c'est la responsabilité de ne pas exprimer le vrai désir.
l.LA VIE SOCIALE §l42. L'ÉGALITÉ PARTOUT MÊME POUR LES VACANCES oblige à s'arrêter de travailler même si l'on n'en a pas envie. La répartition du travail a dû, à un moment, justifier une division de l'activité par moins d'heures d'activité libérant ainsi des temps de détentes. Cette décontraction autour du travail aurait très bien pu donner lieu à un aménagement de l'accès qualitatif de tout ce qu'il y a autour du travail : les transports, l'école, les loisirs quotidiens. Au lieu de cela les heures libérées sont souvent des masses quantitatives "qu'il faut prendre" à un moment forcé. L'occasion de retrouver la responsabilité de la gestion de son temps a été perdue.
l.LA VIE SOCIALE §l43. LE PRODUIT "VACANCES" REPOND A DES CRITERES PRÉCIS où reviennent souvent le soleil et la la mer. La polarisation de la faveur du public sur une objectif "sun & sea" très ciblé débouche sur des spécialisations qui font de régions du monde des zones de vacances, tandis que d'autres sont des zones d'activités. C'est un fait sans commentaire dont on peut simplement constater les conséquences sur la mutation en cours de populations qui avant d'être des destinations de vacances étaient des entités humaines à part entière avec leurs activités séculaires, leurs traditions. Le contact civilisationnel mercantile ponctuel n'est pas un échange franc et égal. Les "pays de vacances" sont un phénomène trop récent et en cours pour qu'une analyse sérieuse puisse statuer; mais entre-temps la conscience de l'enjeu peut nous responsabiliser pour que nos vacances, si telle est notre préoccupation, soient le plus possible "participante" avec les pays et leurs populations.
l.LA VIE SOCIALE
l5. LES AVANTAGES ACQUIS
§l51. Le résultat d'un moment précis de l'histoire
§ j52. Les tranches napolitaines
§l53. L'avantage systématique sur l'autre
l.LA VIE SOCIALE §l51. L'OBTENTION DU NÉCESSAIRE , la réparation de l'injustice sont des moments de victoires qu'il fait savoir savourer dans le contexte de la lutte qu'il a fallu mener pour les obtenir. L'obtenu garde-t-il pour autant toute sa valeur et sa fonction dans une société qui a entre-temps changé. L'avantage acquis est comme un outil qui a permis, à un instant précis, la modification de conditions. Une nouvelle situation est à analyser avec de nouveaux outils et certainement doit-elle susciter d'autres combats qui nécessitent un réexamen total des forces en présence comme si tout était à reconsidérer. L'ancien acquis perd sa qualité d'acquis dès qu' il fait partie de conditions générales de travail .Si celles là doivent être revues pour faire face à un nouveau contexte social, économique ou compétitif, le rappel de l'ancien avantage acquis comme un inné inchangeable est un blocage irresponsable qui mécaniquement empêche l'adaptation d'un groupe catégoriel à la société dans son ensemble.
l.LA VIE SOCIALE §l52. LES AVANTAGES S'ACCUMULENT comme des tranches napolitaines avec une aveugle irresponsabilité de constituer petit à petit un immense inconvénient. La question n'est pas de revenir pour reprendre, mais d'analyser constamment quels sont les tenants et les aboutissants d'une situation pour que l'entité économique ou sociale soit utile et durable ; citons sans ordre : pour le service qu'elle rend, pour les clients qui en ont besoin, pour les travailleurs qui y concourent, pour l'investissement qu'il faut y consacrer. L'arbitrage par la force d'un seul critère au détriment des autres débouche forcément sur une mauvaise analyse, de mauvaises solutions et le maintien artificiel et éphémère d'un des tenants au mépris des autres. L'ensemble ne peut que mal se terminer et entraînera toutes les parties dans sa catastrophe.
l.LA VIE SOCIALE §l53. LES MÊMES AVANTAGES POUR TOUT LE MONDE revient à remettre en question la nécessité qu'il y avait à donner quelque chose de plus à une catégorie. Si la situation de la catégorie initialement "avantagée" est la même que celle qui avait justifié le premier geste il n'y a pas de raison à ce que le plus constitué par cet avantage soit gommé par l'obtention de l'avantage par tous. La réclamation doit rester dans la rationalité du raisonnement et ne pas s'engouffrer dans une démagogie de toujours plus pour tous ou de rapport de force vis à vis d'un autre qui n'a qu'à payer. La défense sociale serait plus responsable et efficace, pour obtenir réellement, en étant précise et exacte dans la revendication ; en acceptant le constat de ce qui est la marche d'une entreprise avec ses nécessités d'adaptation, de performance, de profit dont elle est l'acteur principal ; car l'entreprise qui va bien a besoin de ses collaborateurs et de les payer.
l.LA VIE SOCIALE
l6. LES SYNDICATS ET CORPORATISTISMES
§l61. Du combat à la résistance conservatrice
§l62. Fausse priorité des causes
§l63. Le non retour des idées ; parti pris ; alliance politique
l.LA VIE SOCIALE §l61. QUAND LES CAUSES D'UN COMBAT CHANGENT la logique indique qu'il faut mettre en œuvre d'autres stratégies et d'autres outils. Les positions individuelles des travailleurs vis à vis de celui qui les emploie ont besoin de se "syndiquer" puisqu'il y a face à face, d'une part une entité qui s'appelle l'Entreprise - ou l'Institution -, et d'autre part un nombre important de travailleurs éparpillés. D'un côté l'entreprise doté intellectuellement pour organiser son cycle économique ; de l'autre côté une force physique ou cérébrale n'ayant que ses bras ou son esprit. La relation des deux partis pourraient être claire sur une base de constat de différence d'objectifs individuels mais un consensus qui est l' outil commun de l'entreprise dans toutes ses aspirations. Ce point de départ des positions respectives est une base de responsabilité mutuelle sur laquelle on peut bâtir des hypothèses de changement pour améliorer, en fonction des gains financiers ou des avancées sociales.
l.LA VIE SOCIALE §l62.La LUTTE GLOBALE EST PLUS FÉDÉRATRICE que l'argumentation de points particuliers dont l'addition progressive forme pourtant, à la longue, une amélioration visible. Les travailleurs sont pris dans un ensemble généralisant de façon à susciter une solidarité de classe. Alors que le but d'un syndicat professionnel concerne les conditions d'exercice d'un métier, sa forme d'action donne la priorité visible à une revendication sociale d'ensemble. Comme si c'était une fois pour toutes et pour toujours la situation de travailleur qui était contestée et reprochée à celui qui présentement vous emploie. De l'extérieur, on ne comprend pas cette installation d'un face à face qui doit à tous prix montrer les dents pour prouver qu'il existe. Parce que cette contestation "en bloc" empêche ou retarde l'analyse en détail des conditions, des évolutions technologiques, des mutations des niveaux d'éducation, de la montée en puissance d'autres travailleurs qui ne sont pas dans le même parcours d'accession au bien être. La revendication responsable passe par une priorité simple d'analyse de toutes les composantes, facile à comprendre, pour que l'entreprise employeuse puisse continuer d'exister.
l.LA VIE SOCIALE §l63.LA REMISE EN QUESTION est un acte d'hygiène mental faisant l'effet d'une bonne douche lorsque l'on s'aperçoit, au bout d'une réflexion, qu'une autre solution est possible ou préférable. Le fait d'évoluer ou de changer d'avis est mal considéré par l'ensemble de la société aussi n'est-ce pas étonnant que les partis et syndicats, qui ont un rôle bien visible, ne veulent pas s'exposer un changement d'avis. Craignant que le doute s'installe, que la question du pourquoi se pose, ils préfèrent la rigueur protectrice de l'inflexibilité au changement d'avis. Le parti est pris et résiste aux modifications de l'environnement. Le public qui privilégie ceux qui ne changent pas d'avis prend la grave responsabilité d'être à jamais complice de ceux qui devront mentir pour garder inchangées leurs positions. La fermeté d'une conviction dans une orientation sociale est nécessaire, mais les détails de son application doivent au contraire se faire flexible aux conditions et opportunités mouvantes.
l.LA VIE SOCIALE
l7. L'EGALITE
§l71. Origine arithmétique troublante
§ j72. Usage sans nuance de contexte
§l73. Trop vague pour devoir et:ou pouvoir être atteint
§l74. Personne n'est contre
l.LA VIE SOCIALE §l71. LES HOMMES DOIVENT ÊTRE TRAITES ÉGALEMENT ne veut pas dire que les hommes sont égaux comme 1 = 1. Les hommes sont égaux "devant" un fait ou une action : égaux devant la loi, dans leur possibilité d'accéder à l'éducation, dans le droit de se faire soigner, dans le droit d'avoir un travail etc... Mais à l'égalité d'accès et de moyens il ne peut pas être affirmé qu'il en ressortira une égalité de résultat. Pour chacun des hommes doit être entrepris une action d'aide et de support quantitativement égale pour tous. Il y a un malentendu entretenu et irresponsable du terme d'égalité. Le raisonnement pour expliquer l'égalité de moyens est plus compliqué et moins triomphant que l'affirmation claironnante d'une égalité "tout court" entre les hommes. Pourtant sans prétention de vérité l'égalité de moyens est la seule concrète parce que justement elle propose, tout de suite ici et maintenant, de mettre en oeuvre ces actions égales en quantité mais spécifiques en qualité, pour l'amélioration personnalisée de nos conditions d'être humain.
l.LA VIE SOCIALE §l72. L'ORIGINE REVOLUTIONAIRE DE L'ÉGALITÉ aide à comprendre son usage globalisant pour réclamer le droit à la reconnaissance humaine par ceux qui la méprisaient. L'écart de traitement des hommes était si grand à cette époque qu'il fallait en effet un terme fort pour emporter une adhésion immédiate. Ce qui fut le cas puisque la pensée humaniste d'égalité s'est répandue à travers le monde. mais elle n'a pas pour autant été mise en avant par toutes les civilisations. Des formes d'organisation de sociétés lui préfèrent des hiérarchies de valeur se référant aussi à l'humanisme, mais dans une autre répartition. En Occident même, au coeur du creuset de la notion d'égalité, la proclamation pour réaffirmée qu'elle soit n'a pas encore établie un bilan total d'application. Plutôt que de se buter sur une théorie d'égalité, sur un long terme qui diffère toujours la responsabilité du résultat, ce sont des mesures concrètes de chances égales secteur par secteur qui permettront aux bénéficiaires de saisir leur responsabilité et leur chance.
l.LA VIE SOCIALE §l73. LE SLOGAN ÉGALITAIRE draine tous ceux, dont nous sommes en plus grand nombre, qui n'ont pas une part exactement égale de la richesse du monde. La proposition égalitaire est sincèrement humaniste mais ne peut se donner les moyens concrets de déterminer une moyenne, puis, d'une part, de relever tous ceux qui sont en dessous, et enfin, d'autre part, de baisser tous ceux qui sont au dessus. La manipulation est gigantesque et se heurte à l'apport spécifique de chacun qui relativise la réelle possibilité de "relever" ou de "baisser" arbitrairement. Les vases communicants de l'égalité sont constitués d'éléments de densité différentes. L'égalité homogène n'existe pas et sa recherche est donc vaine et démagogique ; alors qu'une recherche responsable de l'égalité peut améliorer certains constituants pour en tonifier ou en diminuer la densité avec pour résultat une fluidité accrue des hommes les uns envers les autres. Ce qui représente un grand pas vers une égalité de chances.
l.LA VIE SOCIALE §l74. PERSONNE N'EST CONTRE l'égalité sauf ceux qui se croient supérieurs. Et ils sont nombreux même dans la partie qui pourrait être classée "inférieure". Il y a un peu de mépris pour l'homme qui est toujours un concerné parmi les concernés à hiérarchiser ses contemporains avec des critères dont il a fixé lui même le contenu. Manier sans discernement la notion d'Égalité est irresponsable, car c'est se comporter comme une idéologie religieuse qui place le but dans un au-delà. Alors qu'au contraire, en étant responsable, on peut concrètement aider les gens à accéder au type d'aide et de soutien dont ils ont tout de suite besoin et dont le résultat fera d'eux, là vraiment, des êtres humains égaux aux autres.
l.LA VIE SOCIALE
l8. COURTS-CIRCUITS HISTORIQUES
§l81. Affirmation d'hier se retournant aujourd'hui
§l82. Un fait d'histoire se répète, se contredit, ou se rattrape
l.LA VIE SOCIALE §l81. L'HISTOIRE AVEC SES LIVRES FIGES est en train de changer complètement de dimension à cause des coups de butoir que la compression de l'espace temps lui fait subir. L'espace et le temps procuraient une distance à l'historien qui ne commençait son oeuvre qu'une fois que tous les éléments lui étaient parvenus consolidés dans leur " vérité" par le nombre de jours ou d'années qui s'étaient écoulés entre l'événement et le début de son travail. Outre cette écart protectif entre l'événement et le récit, la position de l'historien qui savait écrire et se faire diffuser n'avait pas de concurrence. Aujourd'hui la spontanéité du récit et sa diffusion encore plus universelle que celle du livre est une réalité par les sites et les blogs internet qui fournissent une pluralité d'angles de vue, des opinions, des réactions et contre réactions instantanées. L'internet donne à l'histoire le profil d'un "processus en cours" dont la clôture n'arrivera que lorsque le forum sera clos. Cette indécision de l'histoire à se mettre un point final pose de graves problèmes de ce qu'il faut retenir, et lorsque l'on a charge de personnes, ce qu'il faut leur apprendre. L'histoire doit s'habituer à ne plus être la parole magistrale mais effectivement une archéologie humaine permanente. Cette "ouverture d'esprit", qui ne peut pas se refermer, requiert un sens aigu de la responsabilité de ne citer que des faits, sans entrer dans l'expression d'opinions dont la contestation dresse les partis les uns contre les autres alors que leur origine se situe dans une histoire non refermée.
l.LA VIE SOCIALE §l82. L'HISTOIRE NE PEUT PAS SE CONTREDIRE si elle se contente d'être exacte dans les faits. Par contre les opinions portées sont des bombes à retardement puisqu'elles portent un jugement sur des événements et surtout sur des acteurs qui n'ont pas dit leur dernier mot. L'histoire est capable de se réveiller comme un vieux volcan et de cracher des bribes qu'elle avait cachées ou qu'elle avait trop vite classées au mauvais endroit. Remuer une vieille histoire ne sert à rien puisque on ne peut pas la refaire et que la réparation est techniquement impossible. Pour autant on ne peut empêcher la conscience d'exercer sa mémoire et de se trouver insatisfaite du récit qui a été fait. Le court-circuit de l'histoire est un des grands risques de la déstabilisation entre eux des êtres humains parce que l'on assiste, pour la première fois, à la mise en accès égal à la connaissance de faits traités jusqu'ici avec des hiérarchies de civilisation. L'égalité des chances acquise entre tous les hommes rejette le principe qu'une civilisation s'arroge le droit d'écrire l'histoire à la place de toutes les autres. Le retard de mise à jour de l'histoire et les conséquences de blessures accumulées justifieraient une remise à plat responsable des histoires communes pour que avec une modération de part et d'autre les sacs à rancune soient vidés une fois pour toutes. Car l'égalité à juste titre prônée, et maintenant attendue par tous, ne peut fonctionner sur des visions biaisées.
l.LA VIE SOCIALE
l9. LES COURTS-CIRCUITS GEOGRAPHIQUES
§l91. Un continent, une rivière retrouve son cours ancien
l.LA VIE SOCIALE §l91. LA GÉOGRAPHIE DE LA TERRE fait partie des éléments que nous trouvons avec l'envie quelquefois de les modifier parce qu'ils se trouvent à un endroit qui n'est pas à notre convenance. Le cours d'une rivière, le tracé d'un bord de mer, le pic d'une montagne n'ont pas de fonctions déterminées à jamais puisqu'ils sont eux-mêmes apparus au cours d'une évolution d'irruption ou de plissement de la croûte terrestre. Toutefois l'importance volumétrique des masses crée un rapport de puissance ou plutôt d'impuissance pour l'homme incapable jusqu'ici de les déplacer lui-même . Mais la technique permet aujourd'hui des grands travaux de détournement. Pour le confort de l'homme la tentation est grande, tandis que pour la place éthique de l'homme dans l'élément terre il y a comme une espèce de défi à des forces inconnues dont on se demande sans fantasme si elles ne seraient pas capables un jours de se retourner contre nous. La crainte du retournement des éléments contre soi est psychologiquement absurde car la nature ne pense pas et n'a ni mauvaises ni bonnes intentions à notre égard mais simplement une place comme nous avons la notre. Détournées ou non la nature ne se prive pas de nous violenter par ses soudaines catastrophes.
l.LA VIE SOCIALE
l10. LES COURTS-CIRCUITS TECHNOLOGIQUES
§l101. Les automatismes qui répètent les gestes ancestraux
l.LA VIE SOCIALE §l102. L'AVÈNEMENT D'UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE est une heureuse surprise saluée par la communauté de chercheurs, des utilisateurs, des investisseurs. Et quelque fois, en plus elle tombe comme si elle était un symbole de civilisation, rêvée depuis des siècles par des imaginaires qui avaient consignés leurs quasi délires, repris de temps en temps par des auteurs aventureux, ou revisité par la science fiction. L'Homme qui voulait voler, communiquer à la terre entière, ne jamais voir le soleil se coucher, naître sans douleur... tout cela était totale chimère il y a trois siècles, six ou sept générations au-dessus de nous...et tout cela n'est plus une technologie mais un genre de vie, collectivement adopté et même pas questionné. La trace des inventions et de leurs applications constitue une méthode responsable, à quelque génération que nous appartenions, pour prendre conscience des échelons de la vie et du nouvel équilibre sur lequel nous nous trouvons.
l.LA VIE SOCIALE
l11. LES COURTS-CIRCUITS RELIGIEUX
§l111. Un événement renouvelle une légende
l.LA VIE SOCIALE §l111. LE BESOIN RELIGIEUX N'A JAMAIS DIT SON DENIER MOT et revient régulièrement nous faire douter de notre raison. L'inexpliqué est encore présent dans tous les éléments et les êtres qui nous entourent ; et surtout dans notre rapport avec eux. Le moindre signe confus qui peut tenir en haleine quelque temps est qualifié de divin, d'avènement ou de retour de temps..., de "siècle qui sera religieux (ou spirituel) ou ne sera pas"... La pression sur l'air du temps de ce retour du religieux n'est pas une mise en scène de groupes sectoriels qui y auraient intérêt. Elle apparaît comme un glissement inévitable et bizarre pour le surnaturel alors que le rationalisme, la science, le progrès font tout ce qu'ils peuvent pour faire évoluer l'humanité et y réussissent grosso modo bien. Mais ce n'est pas suffisant comme si ce nouveau confort restait incomplet sans une couche divine. Malheureusement la patine de surnaturel sur un monde se construisant par la raison et la compréhension ne peut pas prendre ; à moins que s'immiscer sournoisement par les interstices des insatisfactions latentes pour refaire les origines avec des hypothèses qui peuvent être aventureuses puisque en matière de foi l'on est pas obligé de prouver; et qu'il suffit de croire et de suivre. Éternel recommencement de l'homme qui veut se refaire une raison de vivre à défaut de prendre ses responsabilités pour concourir à la stabilité des éléments.
l.LA VIE SOCIALE
l12. LES COURTS-CIRCUITS SCIENTIFIQUES & MEDICAUX
§l121. Découverte de mythes anciens
l.LA VIE SOCIALE §jl21. L'EXPLICATION DU MONDE aime jouer à l'enquête policière à travers le dédale de tout l'inachevé et le non dit de l'histoire du monde qui nous précède. Les pièces du puzzle qui n'ont pas trouvé leur emboîtement dans le récit compréhensible et cohérent sont au magasin des accessoires de nos fantasmes qui peuvent les animer dans tous les sens. Le parcours du fantastique est toujours parallèle ou proche de celui de la religion, la vraie, contre les autres, les fausses ; sans pour autant pouvoir aller plus loin dans les identifications du qui est vrai, qui est faux, car sinon cela deviendrait de l'histoire officielle. Le besoin de l'histoire laissée en pièces de puzzle incompréhensibles doit correspondre à une spécificité de l'être humain à vouloir et pouvoir se reconstituer une version dans laquelle il se réatribue un rôle.
l.LA VIE SOCIALE
l13. LES COURTS-CIRCUITS DEMOGRAPHIQUES
§l131. Les hauts et les bas des populations ; passé comparé à présent
l.LA VIE SOCIALE §l131. LES CIVILISATIONS SONT AVANT TOUT UN EFFET DE LEUR DÉMOGRAPHIE. Et qui ne se reproduit pas disparaît. L'évidence arithmétique ne persuade pas pour autant l'Occident de se ressaisir, si tel est son but de continuer à exister, à défaut de continuer à dominer. A l'argument du chiffre plus bas est opposé l'idée de la possession d'un indice plus haut - un espèce de quotient civilisationnel - qui permettrait le maintien de l'avance. Argument à vérifier ; mais malheureusement seulement en situation et lorsqu'il est trop tard pour concevoir les enfants que l'on a pas fait. Mais surtout argument bousculé dès aujourd'hui, par l'effritement en cours de l'influence occidentale de par le déplacement de l'économie en général et en particulier de moyens de production suivi des moyens de conception ; le tout encouragé par des comportements individuels et collectifs plus besogneux et dévoués à une cause commune. En démographie il faut appeler les choses par leur "nom-bre" et prendre la responsabilité des conséquences de nos choix sans explications intellectuellement arrangeantes.
l.LA VIE SOCIALE
j14. LES EMPRUNTS DE LA LANGUE
§l141. Les étymologies se retrouvant ailleurs
§l142.Les mots imprécis qui empêchent la comréhension
§l143. Les parlers "commerciaux"
l.LA VIE SOCIALE §l141. LE PAYS D'ORIGINE D'UNE LANGUE exerce une telle dominance par le nombre de ses pratiquants qu'il en oublie les usages différents qu'en font d'autres pays ou sous régions du monde plus petits. Par exemple, le pays dominant emploie un terme dont c'est l'adaptation qui a une consonance nationale alors que l'origine est vraiment étrangère. La trace des mots est signifiante du parcours des hommes et des idées. L'emploi quotidien de ces vocabulaires est une occasion permanente de connaître le pourquoi des êtres et des choses qui par le mot s'enfonce véritablement dans le temps commun que partage tous les hommes. Une défense spécifique de telle ou telle langue n'a de sens que si elle englobe cette dimension étendue.
l.LA VIE SOCIALE §l142. L'ALPHABETISATION EST LA CLÉ DU PASSAGE d'un sentiment d'une personne à une autre. Son application à tous les êtres humains est un principe d'égalité. Mais il ne peut être plaqué uniformément par une des civilisations qui en décrète le principe. Car l'uniformisation entraîne la standardisation des sens et une espèce de fonctionnarisation des mots et de leurs différentes manières d'être assemblées. Certaines tribus, et sans aller si loin certaines provinces, utilisent des mots et surtout des formes de pensées à priori intraduisibles parce qu'elles correspondent à des modes de vie, ou des façons de voir la vie, spécifiques. Leur besoin d'être "traduit" ne réside pas dans l'usage par nature inutile ailleurs mais dans le sens d'une prise en compte ethnique qui elle peut apporter une réflexion à d'autres. Il faut prendre la responsabilité d'organiser les échanges du monde, dont celui de la langue, pour que les transferts créent de la valeur humaine ajoutée et surtout ne détruise pas la part personnelle de chacun.
l.LA VIE SOCIALE §l143. LE PARLER COMMERCIAL ET MODE DE VIE se donne toutes les libertés pour faire au plus simple et au plus percutant. S'y ajoute les abréviations de "consonances" qui compressent l'oralité sous forme de lettres minimales. Le résultat saisit le néophyte qui s'insurge à la fois de ne pas comprendre et de voir se déliter complètement une langue. La liberté d'expression ne peut être accompagnée d'interdits sur la manière de s'exprimer ; mais parallèlement une organisation responsable de la société doit garantir le fonctionnement des champs d'activité, économique, artistique, philosophique, politique, éducatif, etc...avec les outils de vocabulaire nécessaires. La pratique de ces champs de l'activité requiert que les individus qui y pénètrent doivent en respecter les mots, non pas par soumission, mais par nécessité du même sens entre tous les participants. Les modernismes, agressifs et transgressifs, qui font des passages en force, des prise d'otages d'un mode de vie sur un autre, prennent une grande responsabilité de rendre le monde comme une tour de Babel inaudible et incompréhensible.
l.LA VIE SOCIALE
j15. LE COMPORTEMENT
§l151. Visibilité vis à vis de l'autre
§l152. Périmètre purement personnel
§l153.Courant envoyé vers l'autre et qui nous revient
§l154. Dangerosité des influences extérieures
l.LA VIE SOCIALE §l152. CHACUN PEUT FAIRE CE QU'IL VEUT dès lors que sa conduite ne gêne pas l'autre et ne le prenne pas par surprise. Le contact affectif avec nos proches et le contact sociétal en général nécessitent que l'autre puisse comprendre notre méthode de fonctionnement quelque soit le résultat de nos actes ou de nos pensées. La différence des êtres est un inné que l'acquis de la vie en commun va diminuer mais pas effacer. Nous sommes et restons différents mais dans une vie en communauté qui nous oblige à adopter des signes que l'autre puisse reconnaître. Cette compréhension d'avoir un comportement reconnaissable est notre première responsabilité dans une vie en société. Notre liberté se situe en amont, avant le comportement, pour choisir ce que nous voulons être, faire ou penser. Mais la manifestation visible de cette liberté doit être lisible par l'autre.
l.LA VIE SOCIALE
l.LA VIE SOCIALE §l153. LE COMPORTEMENT EST "COMMENT NOUS NOUS PORTONS" ! Comment décidons-nous de donner, de porter, une concrétisation à nos intentions d'agir ou de penser. Avant d'agir tous les choix sont possibles et ils ne sont que de l'ordre de l'analyse personnelle que nous nous faisons de la situation. Notre "nous-même" n'est que le premier segment d'une chaînes d'éléments à apprécier puisque les autres maillons sont dans un environnement extérieur, avec des êtres et des éléments extérieurs. Une décision de comportement ne prenant appui que sur nous-même peut flatter notre ego ou éviter la remise en question mais elle ignore les forces en présence et prend la responsabilité de tomber à côté de la plaque. Perte d'énergie , partenaires ne comprenant pas, non obtention d'un résultat satisfaisant. Le courant que nous envoyons vers les autres doit être clair et responsable afin que la nature du message, c'est à dire l'idée ou l'action, puisse être acceptée ou refusée, aimée ou détestée, ridiculisée ou idolâtrée... en parfaite connaissance de cause. On en veut beaucoup plus aux gens de ne pas comprendre leur manière de faire plutôt que le résultat bon ou mauvais, qui est leur choix.
l.LA VIE SOCIALE §l153. LE COURANT ENVOIE VERS L'AUTRE ET REÇU DE L'AUTRE est à la base de toute notre appréciation du monde extérieur. Il est de la plus haute importance, et de notre seule responsabilité, que ce courant parte ou arrive par des canaux de fonctionnement dégagés d'obstacles : forme physique, préjugés psychologiques, complication des circuits de la pensée... L'invisibilité et l'impalpabilité de ces canaux de passage du courant nous confond et nous confine souvent dans une attitude fataliste de ne rien pouvoir y faire. Que les méandres de nos mécanisme de fonctionnement sont des impondérables, intouchables, qu'il serait presque sacrilège de vouloir les arraisonner. Cette soumission de principe fait partie d'une idéologie bien commode de constat qu'il y des choses que l'on ne peut pas changer ; ce qui évite l'intention même d'essayer de les changer. Mais c'est notre liberté et notre responsabilité de ne pas accepter les lieux communs de ce que la société raconte pour vouloir le bon fonctionnement de notre chantier personnel.
l.LA VIE SOCIALE §l154. LA MANIÈRE DE FAIRE EST INIMITABLE et même dangereuse pour qui n'en est pas l'instigateur et l'utilisateur. On peut, personnellement, constater à un moment que notre système de fonctionnement nous va bien parce qu'il nous permet de saisir la réalité extérieure et d'envoyer la nôtre. Mais on ne peut pas prendre la responsabilité de figer ce constat positif dans une vérité définitive, ni pour nous, ni surtout pour les autres. A condition qu'elle soit sollicitée, l'explication d'une méthode à titre explicatif peut démontrer comment des moyens mis en oeuvre fonctionne dans telle situation. Aller au delà en suggérant de faire comme nous, ou, en sens inverse, copier la manière de faire d'un autre, crée des comportements factices exogènes en opposition avec des innés indéboulonnables. Le résultat ne peut être qu'une situation de déséquilibre ou les comportements externes et internes se querellent sans qu'aucun des deux n'arrive à prendre la responsabilité, qui ne peut être qu'unique, de savoir comment doivent sortir et rentrer nos influx sur le monde.
l.LA VIE SOCIALE
j16. ARCHITECTURE & URBANISME
§l161. Expression de soi imposée aux autres (vécu par obligation)
§l162. Irresponsabilité des matériaux
§l163. Immixion d'une limite de temps impossible à faire respecter
l.LA VIE SOCIALE §l161. L'ARCHITECTURE COLLECTIVE EST UN ART PERSONNEL imposé à tout le monde. L'édifice public est à la fois un usage et une visibilité qui doit correspondre au bien être supposé de ceux qui en seront les usagers, les visiteurs, les passants contemplateurs. C'est cette supposition de l'attente qui pose problème car celle-ci ne peut être quantifiée dans tous ses aspects, notamment la sensibilité esthétique personnelle à chacun. La durée de l'oeuvre dans le temps la confronte à ce que seront au futur les usages, et les goûts. Pourtant à un moment l'architecte doit se lancer et proposer toute cette projection de l'avenir aux représentants d'une collectivité qui sont eux mêmes enclins à des décisions opportunistes. L'ensemble de ces conditions difficiles n'arrête pas, quelquefois et au contraire, l'idéologie de l'audace architecturale basée principalement sur une volonté de choc et de rupture par rapport à l'existant et balayant des raisons de services au public trop simpliste. Le résultat est là devant nos yeux, applaudi comme un spectacle tout nouveau, mais que nous allons voir longtemps. Des polémiques d'anciens et de modernes s'époumoneront trop tard et où il faudra faire contre mauvaise fortune bon coeur pour accepter ce qui aura été une une vue personnelle imposée à la société.
l.LA VIE SOCIALE §l162. LES MATÉRIAUX TEMOIGNE DE LA SOCIÉTÉ dans laquelle ils sont employés. Les croyances d'une époque ont besoin de se matérialiser dans des consistants qui vont traduire, au gré des tendances défilantes, des sentiments de solidité, de transparence, de nudité fonctionnelle.... La pierre qui semblait être la vertu angulaire de la construction perd de sa séduction parce qu'elle est justement trop carrée dans une époque d'affichage de liberté. Les matériaux doivent suivre les contorsions de l'esprit. Les technologies de contraction de matières inertes permettent maintenant l'utilisation audacieuse de cailloux, de bois de métal, de plastique, de verre qui se jouent des contraintes de poids ou de portée. Cette épanouissement des matériaux et des technologies s'engouffre en plus dans un air du temps qui désacralise le bâtiment pour lui donner un caractère contemporain voire éphémère, y compris avec une abrasion des matières ou une usure rapide acceptée comme un fait. La rapidité du mouvement atteste de la vitalité et de la saine remise en question ; mais elle doit prendre ses responsabilités avec les exigences de fonctionnalité et de durabilité, ne serait-ce que par souci économique. qui demeure celle d'un bâtiment s'inscrivant toujours dans une place physique sur une terre dont nous ne sommes que des passants.
l.LA VIE SOCIALE §l163. L'IDÉE DE TENIR DEBOUT EN ARCHITECTURE imprime à l'édifice une idée de solidité, de résistance à l'usage et au temps qui est, en signification immédiate, un sentiment de durée, de longue durée, en tous cas au-delà de notre champ de vision générationnel. Ce qui est construit devrait durer si n'étaient arrivées des concepts minimalistes d'utilisation. Des provisoires de bonne foi s'installent mais de conception incomplète puisque ne comportant pas de date limite ni de mécanisme automatique d'autodestruction. Alors le provisoire dure ; ce qui est une contradiction mais surtout une irresponsabilité de continuer à utiliser ce que l'on avait décrété nocif au-delà d'une limite. La résistance des matériaux, la promiscuité obligée, la desserte du réseau de transport et des équipements sociaux en général ne peuvent donner plus que ce pourquoi ils étaient programmés. Il n'est pas dit que l'objet n'a pu de valeur d'usage. Les destructions spectaculaires de "barres" d'immeubles sont du social d'esbroufe si elles ne correspondent pas à une véritable évolution des populations à reloger. Ce rite sacrifiel de l'immeuble qui s'écroule devant les caméras donne bonne conscience mais il n'est pas sur que le coupable soit pour autant terrassé. Repensé sans démagogie l'immeuble pouvait peut-être remplir encore une fonction, fut-elle de dépannage, et se faire accepter de bonne foi et en connaissance de cause par ceux qui n'ont pas d'autre choix que de s'en contenter. Les responsabilités doivent êtres prises par ceux qui donnent et ceux qui reçoivent pour décrire et accepter ensemble la réalité d'une situation.
l.LA VIE SOCIALE
j17. ECONOMIE
§l171. Unité de valeur appréciative de toutes choses et personnes
§l172. Vénalité de l'effet cumulatif
§l173. Modernisme et visibilité
§l174. Moralité et origine de l'effort valorisé et vénéré
l.LA VIE SOCIALE §l171. L'INVASION DE L'ÉCONOMIE dans tous les domaines de la pensée et de l'action a des origines tellement confuses que l'on peut se hasarder à des hypothèses. L'économie n'est pas une idéologie ni une philosophie ni une religion qui auraient ses adeptes inconditionnels. Les plus ardents faiseurs d'argent disent quand même que leur but c'est, par exemple, le bonheur...dont le plus court chemin pour l'atteindre est ...l'argent. Mais l'économie reste un moyen. Son adoption universelle, toutes civilisations ou presque confondues, provient de la possibilité, objective ou arbitraire, de convertir toutes choses en argent ; rendant chaque chose comparable et échangeable en correspondance d'argent. En utopie, au lieu que ce fut de l'argent cela aurait pu être tout autre chose du moment que ce fut reconnaissable par tous au même moment. Pour autant la disponibilité de la conversion de toutes choses en argent n'explique pas son usage intensif et au-delà de l'échange. La contemplation de l'argent, lorsque on le thésaurise au lieu d'en jouir, est humainement contre la nature qui requiert au contraire une disponibilité et une circulation permanente des richesses. De même qu'à l'inverse, l'anticipation d'emprunt à la même nature, sans assurance d'assumer le remboursement, est elle aussi perturbatrice et irresponsable de la pérennité de la circulation des richesses.
l.LA VIE SOCIALE §l172. L'ARGENT A UN POUVOIR A LUI TOUT ET POUR LUI TOUT SEUL alors que il n'a de valeur concrète que pour acheter un objet ou un service ; dans un échange donnant-donnant comme si on pouvait imaginer le passage physique de l'argent, d'une main acheteuse vers une main vendeuse, qui en contre partie rendrait un objet. Dans ce parcours l'argent s'arrête dans les poches et dort jusqu'à la prochaine fois. Alors, l'utilisation de cet argent "dormant" comme son propriétaire qui n'a pas besoin de "travailler", permet d'envisager un prêt, un investissement, un achat-revente sans même avoir besoin de voir des marchandises ou des services. Le gain obtenu par ces transferts sans contre- valeur est à la fois plus important et moins risqué que le transfert d'objets ou de services, parce qu'il manie masse et grand nombre dont pertes et profits se compensent et qui n'ont pas de limites de temps et d'espace pour être virtuellement fabriquées, transportées, revendues. C'est l'artificialité de ce gain qui rend la partie inégale avec le travail manufacturé ou humain en général. Le rôle de l'investissement et de l'utilisation nécessaire de l'argent n'est pas en cause mais son amalgame avec les autres formes de travail fausse tout. Au dessus de ce fourre tout "économique" à juste titre attaqué, il serait responsable et salutaire d'introduire des distinctions entre ces deux composantes, afin de permettre une répartition fiscale et sociale ciblant là où elles sont les vraies responsabilités et les véritables profits.
l.LA VIE SOCIALE §l173. L'EMPRISE DE L'ÉCONOMIE EST CIVILISATIONNELLE. Aucune idéologie n'a fait au cours de l'histoire une telle unanimité au point de se demander comment faisait-on avant et si on ne serait pas arrivé à une "fin de l'histoire" tout simplement, puisque tout le monde est d'accord. Et pourtant cette consécration n'a pas été subite et elle a essuyé des attaques par des challengers de taille qui lui ont opposé, et essayé à très large échelle d'autres possibilités, en s'appuyant même sur des idéologies et des régimes coercitifs pour enfoncer le clou. Rien n'y a fait pour stopper la marche triomphale à cause d'une simple raison de visibilité et d'intérêt vérifiable par chacun. La promesse de l'économie, que chacun puisse être rémunéré pour son effort, donne en effet à tout le monde, en positif, le sentiment de pouvoir acquérir ; et en négatif, diversement interprété selon les civilisations et les cultures, qu'il faut faire un effort. Le concept est rigoureusement responsabilisant pour que nous nous attachions à le faire marcher, individuellement pour chacun de nous, dans une vision pure et pragmatique de l'échange.
l.LA VIE SOCIALE §l174. LA SOPHISTICATION ET LA VÉNALITÉ DE L'ÉCONOMIE ne doivent pas masquer sa fonction globale d'être un vaste réseau de structures enchevêtrées qui traite, valorise, redistribue l'effort et la qualité du travail de l'homme. La visibilité du fonctionnement de l'économie n'est pas opaque si on s'efforce de n'en regarder que la réalité des flux ; alors que des groupes d'intérêt partisan utilisent l'apparente complexité pour dresser soit, ceux qui ont des problèmes et en profitent le moins, contre ceux qui n'ont pas de problèmes et en profitent le plus ; soit l'exact contraire. Comme si il y avait derrière cette écran opaque de l'économie des personnes réellement ennemies qui se tiraient dessus. Au risque de l'angélisme il ne semble pas que ce soit la réalité des forces en présence qui, tout en ayant des foncions donc des intérêts différents dans le système, savent quand même que le jeu de l'économie se fait de toutes façons à deux .
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m1. DEFINITION ETHYMOLOGIQUES
§m11. La responsabilité négative-coupable
§m12. La responsabilité sous pouvoir
§m13. La chaîne des responsabilités
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m11. LE RESPONSABLE DOIT DE PAR LA LOI réparer les dommages qu'il a causés et subir le châtiment prévu par cette loi. Ces définitions formelles, communément admises et utilisées, dressent un tableau négatif et pénalisant qui enlève toute envie de se frotter de trop près à une position de responsable ou de prise de responsabilités. Il est difficile de sortir du "bon sens" populaire et d'extirper par l'explication une autre signification. Il le faut pourtant car il n'y a pas de responsable ou de responsabilité sans que ne s'y attache une cause, une action ou une idée qui peut être ou délictueuse ou son contraire, bienfaitrice. C'est de la responsabilité positive, pour le bien faire, dont il faut parler. et démontrer la nécessaire présence à l'origine de tout acte humain.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m12. LA PERSONNE QUI PREND DES DECISIONS est un responsable, comme celui que l'on charge d'une mission. Ce n'est pas le chef total et indépendant mais ce responsable là a une délégation qui lui permet et lui demande de réaliser qu'on lui a globalement confié. La valorisation est positive mais en se donnant une possibilité de réserves, de critique voire de retrait de cette responsabilité qui n'est qu'un mandat de pouvoir temporaire. Ce n'est pas encore un réel encouragement à prendre des responsabilités
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m13. LA CHAINE DES RESPONSABILITES est la conséquence du fait que personne ne veuille prendre tout ou partie de la responsabilité. L'éclatement en maillons de chaîne permet de la minimiser et de ne jamais savoir réellement sur quel maillon elle est. La reponsabilité devient alors un espéce de nuage global en flottaison, dont la permanence au-dessus des têtes ennuie tout le monde, sans que personne en particulier ne prenne justement la responsabilité de faire éclater l'orage qui lui tomberait trop nettement dessus.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m14 . "RESPONSIBLE" EN ANGLAIS c'est être raisonnable, réfléchi, sérieux. C'est quelqu'un qui mesure les conséquences de ces actes
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m2. DEFINITION LEGALES
§m21. Le cadre procédural (assurances etc…)
§m22. Timidité à rendre responsable
§m23. Etat providence et responsabilité individuelle
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m21. LE CADRE PROCEDURAL définit qui , de l'auteur à la victime selon leur degré d'implication, devra répondre de ses actes. "Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer" (art.1382 du code civil) puis "Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait mais encore par son négligence ou son imprudence (art.1383)
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m22. LA RIGUEUR DE LA RESPONSABILITÉ ADMINISTRATIVE laisse peu de champ à un commentaire ludique ou humanisme de ce qu'est une responsabilité. Cette rigidité vaut prévenance de ne pas s'exposer en délateur dans des situations qui déboucheraient sur une mise en accusation, mais aussi donne une mauvaise conscience de chercher trop vite les auteurs de situations ou de faits. Cet état d'esprit, compréhensible pour la pure responsabilité civile, suscite, à un niveau très différent de la vie collective, une timidité ambiante de préférer se taire plutôt que de chercher et de trouver des solutions à des problèmes de responsabilité humaine et personnelle. Cette frilosité pour ne pas entreprendre la recherche des causes est à son tour un problème de responsabilité, mais cette fois-ci à l'envers, puisque c'est une fuite devant ses responsabilités. En définitive la procédure existe pour trouver le responsable dans des affaires précises où l'on peut tracer des faits et des étapes claires entre l'auteur et la victime ; mais à l'échelon humain et individuel nous sommes hésitants et laxistes à chercher notre responsabilité.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m23. L'ANONYMAT DE L'ÉTAT EN GENERAL permet de reporter sur lui tous les problèmes sans crainte de représailles ! L'État social "providence" met beaucoup de moyens pour prévenir ou réparer les incidents de la vie qui arrivent aux individus ; et quand il ne les a pas encore pris ou qu'ils sont dysfonctionnant l'État s'en excuse et promet électoralement du moins, bon droit et exécution prochaine. C'est dire si les aléas de la vie courante qui incombaient autrefois aux seuls individus sont maintenant "reportables" sur l'État. La responsabilité individuelle est réellement bien à l'abri. Mais cette protection fabriquée n'enlève pas les causes et aussi les effets lorsqu'elles sont, comme le plus souvent, de l'ordre et de l'origine du comportement intime et personnel.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m3.DEFINITIONS AU SENS COMMUN
§m31. Préférence pour le "non responsable"
§m32. Liberté limitée par le risque du risque
§m33. Concept non convoité
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m31. L'HOMME NE RENVOIE PAS à l'autre ce qu'il n'aime pas. L'Homme ne veut pas se sentir ou être désigné "responsable" de quelque chose. Cette frilosité à être trop près de l'origine et de la vérité des actes l'amène à avoir paradoxalement une attitude similaire vis à vis des personnes de son environnement proche. Comme si la vérité de l'origine d'un acte, la responsabilité, était une entité intouchable, qu'il ne fallait pas approcher. Le doute d'accuser injustement est une partie de la motivation à se taire ; mais aussi le fait qu'en s'abstenant, on suscite un état d'esprit identique chez l'autre qui aurait pu un jour dénoncer notre responsabilité. "Je ne dis pas que c'est toi" , en espérant que "tu ne diras pas que c'est moi". On arrive même à élever cette tacite non dénonciation en valeur d'esprit de corps. La solidarité c'est que les uns et les autres puissent fonctionner ensemble, en comptant les uns sur les autres. A l'opposé l'abstention et le recul personnel - l'irresponsabilité - face à la réalité en espérant que les autres fassent de même nous entraînent tous ensemble vers un inconnu "inconnu" de tous.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m32.NE PAS PRENDRE POSITION ou douter de l'autre limite les actes et par là même la liberté. La peur que l'autre puisse nous désigner comme l'auteur d'un acte incline à n'entreprendre qu'à coup sur car si en effet nous chutons il pourra être dit : "c'est lui", "c'est nous" ! De la même façon notre regard soupçonneux sur les actes ou les intentions de l'autre paralysent son envie de faire qu'il saura mal jugée en cas d'échec. Accepter le risque que prend l'autre, comme il accepte le risque que nos prenons, élargit considérablement l'espace de l'initiative et les chances que celle-ci débouche sur de la valeur ajoutée, pour les deux parties. Limiter l'autre c'est prendre la responsabilité qu'il n'ose pas entreprendre.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m33.LA RESPONSABILITÉ N'EST PAS UNE NOTION CONVOITEE. L'expression souvent entendue est de "renvoyer", de se "rejeter les responsabilités", comme un cadeau empoisonné dont personne ne veut. Mais comme toute chose a une origine, à défaut de trouver nommément un responsable, y compris nous même, il se produit un processus de chercher "des responsabilités" dans un magma d'entités abstraites ayant l'avantage commun d'être un groupe, un ensemble où les personnes sont difficilement identifiables une par une. Le responsable peut être alors la science, l'histoire, la nature - avec ses catastrophes naturelles -, et bien sur l'État, l'école, l'éducation, la police, les idéologies. Ces masses non identifiées sont désignées responsables pour les dysfonctionnements que les individus trouvent dans leur vie quotidienne et évacuent vite fait en oubliant de se demander d'abord la part de responsabilité personnelle qu'ils pourraient avoir dans leur comportement par rapport à ce arrive.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m4.. DEFINITION PERSONNELLE PL
§m41. Navigation entre tenants et aboutissants
§m42. Gestion vérité de ce que l'on voit
§m43. Travail de recherche de cette vérité
§m44. Périmètre étanche et visible autour de soi- même
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m41. NOUS SOMMES AU CARREFOUR de ce qui se passe à l'extérieur et à l'intérieur de nous. Le monde, dans lequel nous vivons, n'existe que parce que nous existons. L'affirmation de cette co-existence est la première pierre pour bien comprendre de quoi est fait notre édifice personnel. Nous sommes une entité autonome pour recevoir le monde et agir dans le monde. Ce qui nous vient du monde n'est pas choisi par nous mais il n'en est pas pour autant forcément subi : tout ce qui nous arrive du monde s'inscrit dans une perception qui nous appartient en propre. Ce que nous faisons dans le monde sort de nous, de notre champ personnel d'expression même si celui-ci comporte beaucoup d'automatismes. Ces "tenants" et "aboutissants" du monde forme un espèce de carrefour dont nous sommes une espèce de plaque tournante.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m41. LA VÉRITÉ DE CE QUE L 'ON VOIT est plus facile à manier que la vue adaptée aux intérêts particuliers. Les événements ou sentiments arrivent dans un état constatoire qui est le même pour tout le monde. Mais immédiatement nous prenons leur information avec les lunettes de notre appréciation personnelle. Nous ne pouvons pas faire autrement sinon il ne se produirait aucune affection en nous. Pour autant notre perception, dès le début, peut pimenter ce que nous voyons, avec ce que nous aimons ou nous n'aimons pas, mais ne peut rien soustraire ce qui existe. Nous sommes obligés de faire avec la vérité d'un état de fait. Nous ne pouvons pas dresser un mur de refus à ce qui existe.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m43. LA COMPRÉHENSION ET LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ sont un plaisir en soi qui apaise et qui devance les désagréments de la réalité des faits. L'information qui nous parvient d'un fait ou d'une personne surprend moins notre émotion incontrôlable si auparavant nous nous sommes toujours efforcés de nous entretenir dans une connaissance des choses.. A la rapidité de l'éclair les faits qui nous arrivent doivent pouvoir trouver des réseaux clairs qui permettent d'accueillir et d'amortir, dans un mélange naturel d'ouverture à la surprise et de prise en compte avec son soi interne. Le réseau d'accueil d'un fait a toute la responsabilité de ce qui nous arrive du monde. Ce réseau se décide car il faut vouloir ne pas être une passoire mais un tamis conscient. Cet accueil au monde est réellement quelque chose que nous avons la faculté de vouloir, de pouvoir construire, quelque soit les outils intellectuels que nous ayons. Ce périmètre propre constitue notre poste d'observation du monde externe et une espèce d'entité territoriale de ce qui est notre "nous" interne inviolable.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m44. PERSONNE NE PEUT TOUCHER NOTRE MOI INTERNE qui est une forteresse avec laquelle nous pouvons nous retrancher du monde ou observer stratégiquement ce monde. La prise de possession joyeuse de ce fort intérieur est la conquête de ce champ où nous sommes les seuls responsables de nos actes : ceux qui entrent (notre perception des événements), ceux qui sortent, ceux qui restent en pensée ou en sentiments. L'inviolabilité de notre moi interne est un espace de beauté et d'aisance pour notre épanouissement qui ne doit pas craindre le dénigrement de la société et des autres fustigeant ce regard sur soi.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE
m5. SOCIOLOGIE & PSYCHOLOGIE DE LA RESPONSABILITE
§m51. Mot qui renvoit à soi-même
§m52. Une question interne et intime
§m53. Une culpabilisation originelle (Adam)
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m51. LA RESPONSABILITÉ EST COMME UN MOT qui se contorsionne sur lui-même en se demandant justement "qui peut bien être le responsable" ? Sans doute parce qu'il s'agit d'un acte déjà fait dont il faut "répondre"( "répondre" est étymologiquement à l'origine de "responsabilité). Alors que le début de l'acte, la question avant la réponse peut prendre une valeur positive d'initiative. Responsabilité est donc un mot vague comme un savon mouillé qui existe bien mais que l'on ne sait jamais comment prendre et qui file entre les doigts. Le mot "responsabilité" est un espèce de convoi qui circulerait en boucle et dont le dernier wagon toucherait le premier. Individuellement ou collectivement c'est le même circuit fermé de petits segments : événement qui parvient, prise en compte, assimilation, réaction, conséquence et enfin effet...qui provoque un (nouvel) "événement. Les intervenants sont multiples et peuvent soit prétendre seulement à une bonne exécution individuelle, soit y ajouter une volonté de bon passage de relais assurant au final la bonne exécution de l'ensemble. L'autodéfense du travail individuel permet de reporter la responsabilité sur un autre segment sans même à avoir à identifier l'erreur de l'autre. Alors que le relais, assuré par tous, de son travail individuel crée une soudure dans la responsabilité du succès ou de l'échec.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m52. ENTRE SOI ET SOI il n'y a pas d'espace pour se cacher la vérité sauf si l'on décide de "s'arranger" entre soi et soi. La responsabilité de "sa" vérité est la question la plus intime où personne ne peut interférer et n'a même de droit ou de possibilité d'accès. Ne pas prendre ses responsabilités c'est se "défiler" à soi-même en reportant un élément de son moi vers un no-man-land interne ou vers un bouc émissaire externe. Dans les deux cas il y a mauvaise organisation du circuit de résolution du problème. Le résultat peut ne pas advenir et la seule conséquence est la mise en attente quelque part. Il se peut que l'usure du temps ait raison de cet élément non identifié qui traîne entre nous... et nous...ou les autres. Mais la méthode de n'avoir pas pris sa responsabilité crée des mécanismes invisibles qui se reproduisent hors de notre volonté et ainsi nous dépossèdent du contrôle de ce que nous voulons réellement.
m.DEFINITIONS DE LA RESPONSABILITE §m53 L'ORIGNIE MYTHOLOGIQUE de notre existence trouble nos rapports avec nous-même en mélangeant une culpabilité suivie d'une nécessité de réparer (Adam et Ève) et une liberté quand même pour nous débrouiller dans l'espace restant. Le déterminisme originel, quand il nous dirige et nous culpabilise, nous enlève de facto la responsabilité de nos actes puisque une force plus grande domine notre situation. Mais en même temps pour louvoyer dans ce parcours préétabli, des éléments personnels nous autorisent à faire notre propre navigation : perception du monde, compréhension, réaction. Le carcan d'un "péché" nous lestant à jamais dans une direction est une imagination personnelle des idéologies pour expliquer l'indéniable fait de notre matrice inamovible de comportement. Cette base humaine de déterminisme doit être regardé comme un incontournable important mais sans vitalité propre ni pouvoir de nuisance susceptible de prendre un malin plaisir à nous embêter la vie. Le fait de notre liberté limitée par ce déterminisme est peut être un concept de sauvegarde pour que cette liberté - par nature sans limite - trouve non pas une barrière mais un raisonnement intelligent pour s'arrêter...là où commence la liberté de l'autre.
*fin*
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